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Terraink 👬

Point de vue Terracid

Accoudé à ma fenêtre, j'observe ma ville qui se détruit à petits feux. Je fais face à mon paquet de clopes, respirant la fumée de son tabac qui se détériore. Je n'en suis pas fier, mais ça me fait du bien. Pas à ma santé, ça je ne vous apprends rien, mais à mes émotions qui ne peuvent plus résister. J'en lis, des messages, des théories par rapport à nous deux, à moi et à Thomas. La plupart sont de simples vannes qui parlent de notre aisance à parler de diverses choses sans la moindre gêne, mais certaines sentent le 1er degrés à des kilomètres. Et j'en ai peur. J'ai peur de rencontrer la vérité en face, de la découvrir ou même de la haïr. Je ne connais pas l'avis de Thomas sur le sujet, lui aussi ne doit sûrement pas s'en soucier et se convaincre que notre amitié est totalement normale, sans aucune ambiguïté. Il se montre souvent compréhensif envers moi, même trop parfois, et ma mauvaise foi prends le dessus de mes sentiments, et je m'en veux. Il ne m'a jamais blessé, il a toujours su trouver les mots, pour me faire retrouver ma bonne humeur que tout le monde pense connaître. Ces derniers temps, je ne la retrouve plus, elle est sûrement cachée derrière mes problèmes que personne ne prend en compte, que personne ne cherche à comprendre.
Quand comprendrons-t-il que YouTube n'est qu'une plateforme, qu'un simple outil ? Non, ils ne le sauront pas, car je ne ferai en aucun cas savoir ma vie privée, mes soucis, tout. Personne ne sera au courant, même pas mon collègue, mon associé, mon ami.

La fumée me pique les yeux, même cela m'exaspère. Je ne finis pas ma cigarette, je la laisse s'écraser contre mon balcon, encore grésillante et chaude. Je sens que ce soir n'est pas le bon soir. Personne n'est chez moi, je suis seul, comme à mon habitude, la conscience lourde. Je m'installe sur mon canapé, en ma possession depuis maintenant 3 ans. Serait-il le seul à m'accompagner dans ma solitude ? Je réfléchis, à ma vie, mes amis, ma famille, tout. Tout ce qu'il s'est passé depuis ma tendre enfance, où je jouait avec mes figurines tant appréciées, avec qui j'ai passé énormément de moments, je pense à mon adolescence, cherchant un style, une personnalité à qui m'accrocher, un univers qui me correspond. J'en viens à ma vingtaine, qui n'était pas aussi simple que prévu, mais qui était une des plus belles période de ma vie monotone.

Je lance une musique, une musique que j'apprécie. J'essuie mes larmes qui ne cessent de couler sur mes joues gonflées, je pars dans ma cuisine, et prends soin de choisir mon outils, qui sera le dernier à être utilisé de toute ma faible existence. Ma manche est remontée, mes veines gonflées. Je veux partir, partir de ce fracas qui me prends la tête, qui me ronge. Je veux m'évader, m'envoler.

Point de vue Omniscient

Damien, n'en pouvant plus, il voulu en finir avec tout ça. C'est avec un fracas incommensurable que la porte de son appartement s'ouvrit, laissant apparaître Thomas, le souffle saccadé.

~DAMIEN !

Damien écarta son couteau de son bras tremblant et essuya ses larmes. Thomas se dirigea, furieux, vers Damien, dénué de toute force.

~T'AS PÉTÉ LES PLOMBS ?!

Damien ne répondit rien, aprés tout, que pouvait-il répondre ? Damien ne pu regarder Thomas dans les yeux tandis que celui-ci le fixa de plus belle.

~DIS QUELQUE CHOSE !

~Qu'est-ce que tu veux que je dise...

~T'a vraiment rien à dire ?!

~Pourquoi t'en as des choses à dire toi ? Des choses à m'avouer ? Bah non tout se passe bien ! En aucun cas tu peux penser que j'en ai des choses à dire moi ?! Que j'ai...je ne sais pas moi, besoin d'exprimer ce que je ressens ? Alors NON je n'ai rien à dire qui pourrait être intéressant, car JAMAIS ON ME L'A DEMANDÉ !

Un silence s'installa, causé par la confession de Damien qui en laissa bouche bée Thomas, qui prit la parole.

~Oui, j'en ai des choses à dire, j'en ai même une seule, pour bien que tu comprenne.

~Bah vas-y DIS MOI !

Sans qu'il ne s'y attende, Damien se fit interrompre par les lèvres de Thomas, maintenant collées aux siennes. Sur le moment, rien ne fût logique, mais ça n'est pas pour autant que le baiser fût désagréable. Thomas se sépara à contre cœur de son acolyte, et le regarda du haut de sa petite taille. Son regard fût destructeur.

~Je t'aime Damien, et c'est la seule chose que je veux te dire, depuis longtemps.