LE LIVREUR [TOME 2/BTS, V, LEMON]

#124

Me voilaaaa, Sucrettes !! 🔥🔥🔥

Et c'est un chapitre qui n'est pas des moindres aujourd'hui...

Âmes sensibles s'abstenir.

***

DE SON POINT DE VUE À ELLE

Nue comme un vers, recroquevillée contre le carrelage froid dans le coin de la pièce le plus éloigné de la porte, je tremble si fort que le son de mes dents qui claquent se répercute contre les murs.

Il y a quelques minutes à peine, ces douches communes étaient pleines à craquer, remplies de jeunes femmes terrifiées auxquelles on avait arraché leurs vêtements. 

N'étant plus une vierge, je n'étais pas censée être lavée avant d'être vendue. Mais ça a bien fait rire ces hommes d'en avoir une en plus à déshabiller...

Ils m'ont touchée, intimement, mais ils avaient une mission à accomplir alors ils m'ont rapidement jetée ici avec les autres.

Je n'ai pu parler à aucune autre femme.

Tout ce que j'ai fait en étant projetée dans la pièce, c'est m'écraser sur l'une d'elles et la faire tomber avec moi.

Le choc et l'état de faiblesse dans lequel elle se trouvait, l'ont assommée. Et lorsqu'ils ont sortis les jets d'eau haute pression pour rincer la masse en vitesse, elle s'est noyée.

"Mon amour..."

Les hommes ont jurés de tous les diables en le voyant, mais ils n'ont rien fait pour la sauver. J'aurai pu pratiquer sur elle le massage cardiaque qu'on apprend aux policiers, mais je suis restée plantée sur place, tétanisée.

Je n'avais encore jamais tué personne.

Je n'ai bougé à nouveau que lorsqu'ils ont forcé tout le monde à se plaquer aux murs, faces et paumes contre ces derniers.

Puis frappant les semelles de leurs chaussures contre nos chevilles nues, les hommes nous ont obligées à écarter les jambes.

Et l'examination a commencé.

"Oh mon ange, regarde-moi..."

Des doigts d'ordures crasseuses, se sont mises à fouiller les chairs de femmes impuissantes et d'ados à peine majeures.

Plusieurs, comme moi, se sont évanouies de stress ou ont vomi de dégoût.

Bien sûr, rien ne les a attendri, ils se sont attardés plus longtemps sur mon corps. Mais encore une fois, ils avaient des choses à faire, alors ça c'est arrêté.

Après un coup de poing bien placé dans le ventre et des insultes envers le corps policier, ils m'ont abandonnée ici.

En attendant de revenir me chercher une fois qu'ils auront habillées les filles pour la cérémonie, ils nous ont enfermés ici, moi et le corps sans vie de celle que j'ai noyée.

Elle est étendue face contre terre au milieu de ces horribles douches, sous la lumière cru des néons, et avant que cet homme ne s'accroupisse devant moi il y a quelques secondes, je la voyais encore.