🅐🅜🅐🅡🅘🅢

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Amaris se tenait encore sur son magnifique cheval brun, d'une des races les plus puissantes. Un cadeau, mais il ne se rappelait plus en quel honneur.

Il se sentait vide, ne parvenait pas à réfléchir.
La seule chose à laquelle il pensait, c'était qu'il devait rentrer au village et attendre.
C'était un voyage de plusieurs jours, il lui semblait être habitué par celui-ci, il devait souvent d'aller débarrasser les villages limitrophes à La Montagne Maudite de leur lot de monstre.

Les monstres n'avaient jamais eu d'effet sur Amaris. La peur, il n'avait jamais connu ça. Il n'était pas sur d'être capable de ressentir quoique ce soit.

Il avait énormément de problèmes de mémoire, il ne se rappelait jamais des noms de ses coéquipiers et il lui était impossible de se souvenir de ce qu'a quoi ressemblerait un Byrün, ni un Klöaken et pourtant cela faisait des semaines qu'il en chassait. Il le savait. Parce que tout le monde l'en félicitait, ses camarades, et les voix dans sa tête.

C'est quelque chose qu'il avait toujours gardé secret, ces voix. Personne ne lui en avait jamais parlé alors lui aussi ne le faisait pas.
Il se demandait si tout le monde en avait, ou si son cas était exceptionnel. Ses voix, à lui, lui donne des ordres et une fois qu'il a accompli la mission, le félicitent. Si Amaris cherche à leur résister, il souffre beaucoup. Il n'est plus capable de faire quoique ce soit. Il n'a rien à perdre, alors il fait tout ce qu'Elles lui ordonnent. Fondamentalement, ces actions ne lui semblent pas mauvaises, les villageois sont ravis d'être débarrassés de ces bestioles ravageuses.

Il n'était surtout pas très bavard, il en fallait beaucoup pour lui arracher quelques mots.
En bref, tout ce qui avait rapport avec le social lui était inaccessible. La seule créature à laquelle il se sentait proche c'est sa monture, il se sentait attaché a l'animal d'une manière presque surnaturelle. Les deux se comprenaient. Les réactions du Cheval suivaient celles du cavalier avec une fusion impressionnante.

Amaris vivait seul, il n'a jamais eu de famille, c'est comme s'il avait toujours été adulte. Il a vécu longtemps dehors, dans la nature, c'est de la que provient sa fougue en combat. De sa jeunesse, il n'a aussi aucun souvenir.

Alors que tout le monde avançait, un homme sur un cheval derrière Amaris se mit à crier de douleur. Ses mains serraient ses oreilles à son crâne. Puis se fut au tour d'un homme juste en face de lui. Jusqu'à ce que tous ses compagnons sauf lui soient touchés.

Un homme haleta:
-Quelqu'un vient de boire dans l'Eau Magique.

Et tous ensembles en même temps, tombèrent tous de leurs chevaux, leur racine de cheveux commençant à prendre des couleurs blanchâtres à une rapidité impressionnante et leur peau prenant peu à peu des taches noires.

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