Chapitre 19 : Le cri de mon cœur.

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Basile Hennes 

Son chignon était complètement lâche sur mon oreiller. Elle dormait d'une manière tellement mignonne que je me réveillais toujours avant pour l'admirer. Elle était recroquevillée et ses mains étaient entre ses genoux sans couverture, car elle finissait toujours par se plaindre par la chaleur et au réveil, elle se plaignait tout le temps de la fraîcheur de ma chambre. 

Moi, j'étais plutôt du genre à dormir sans couverture à toutes les périodes de l'année. 

Le soleil illuminait joliment sa peau d'une couleur caramel qui ne demandait qu'à être dégustée.

Ma copine était définitivement la plus belle.

J'avais l'impression de me redécouvrir, de renaître depuis que j'étais avec elle, depuis que je la côtoyais en première année à la CIA. Comment vous dire que j'étais définitivement tombé amoureux dès le premier jour de la rentrée. 

De vous à moi, que ça dure toute la vie ou que ça se finisse un jour, je n'oublierais jamais ce que j'avais ressenti en la voyant. C'était comme si des millions de petites aiguilles m'avaient traversé le corps, mais d'une manière très agréable -je sais c'est bizarre- et que par la suite, je frissonnais et vibrais littéralement comme si je venais d'entrer dans une autre dimension. 

Je n'avais jamais ressenti cela. Même avec mes petites-amies du passé. Cela n'avait jamais été aussi fort, aussi surprenant et inespéré. 

Juste au fait d'y penser, en la contemplant dormir, je souris comme un fou. 

J'avais envie de lui demander de m'épouser tellement j'avais la crainte qu'elle ne m'échappe et que je ne ressente plus ce que je vivais. Certainement, qu'elle me prendrait pour un fou si elle lisait mes pensées. 

Mais, ce n'était pas tous les jours qu'on éprouvait cela. 

Dès lors où j'avais su qu'elle n'était pas comme les autres, je m'étais éloigné de mon ex. Celle-ci ne voulait pas qu'on se sépare malgré que je lui avais rapidement confié que je ne l'aimais plus et que ses crises de jalousie m'épuisaient. Je ne parvenais même pas à voir mes amis tellement elle était intrusive dans ma vie. Bien sûr, j'avais amorcé la séparation de la manière la plus délicate possible, car dans le fond, elle n'était pas méchante, juste très possessive et je ne m'en étais pas rendu compte au lycée, car j'avais mis son attitude sur le compte de l'amour. 

Et cela avait pris un an pour qu'elle me laisse enfin "partir" et que notre séparation se passe de la meilleure manière qu'il soit. Ce qui était le cas, même si elle m'en voulait. C'était si long que j'étais effrayé à l'idée que Ken se trouve un copain durant cette période. Sauf que ce ne fut pas le cas. Romeo était hors jeu car ils n'étaient que des meilleurs amis. Puis, je m'étais conforté avec son comportement envers moi. Elle me parlait et venait très souvent vers moi, ce qui n'était pas le cas de mes autres camarades. Puis, elle n'avait pas l'air intéressé par mes autres homologues masculins, alors j'étais confiant. J'avais espoir qu'elle voit que mon attirance pour elle, mais si je n'avais pas été à New-York, je pense que nous n'en serions pas à là. 

En revanche, et pour être honnête, je ressentais comme une certaine menace. Le fait qu'elle a été potentiellement attirée par AJ - ce que je peux entendre, vue qu'il était l'un des gars les plus plébiscités sur le Campus - et qu'ils aient failli sortir ensemble ne me rassurait pas. Je n'aimais pas les savoir à deux, surtout qu'elle ne remarquait pas les regards qu'il lui lançait. Il était clair qu'il éprouvait des sentiments pour elle. C'était apparent qu'il était amer de cette relation qui n'a jamais eu lieu d'être. Et, je le comprenais.

Malheureusement pour lui et heureusement pour moi, j'étais le plus chanceux des gars.

Je regardai le cadran de l'horloge sur mon mur. Il était bientôt 9 heures. Il était temps que je la réveille, car nous avions cours à 11 heures. 

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⏰ Last updated: Dec 07, 2022 ⏰

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