7 ans plus tard

Începe de la început
                                    

C'est bizarre, parce que je ne ressens pas une force quand je l'embrasse. Comme si je l'aimais mais de force. Comme si j'avais besoin de quelqu'un pour me tenir chaud dans les moments froids... Mais Adrian n'est pas la bonne personne, je le sens. Mais c'est la seule personne qui est à mon écoute et qui ne me laisse pas tomber. Je l'embrasse avec force pour vider ma colère et ma tristesse en lui. Mais rien ne se vide. Tout reste ancré en moi.


##

- Je reviens dans trois heures, annonce Adrian et me déposant un petit baiser sur le front. J'avais promis à Martin qu'on irait au ciné mais... T'es sûre de vouloir restée toute seule ? Je peux annuler...

- Non, vas-y, insisté-je. J'ai besoin de tranquillité.

Il me sert dans ses bras en me chuchotant :

- Comme tu veux... Appelle-moi au moindre soucis, d'accord ?

- Oui... soufflé-je.

On se décolle et il s'en va par la grille en agitant la main. Je fais de même avant de refermer la porte de la maison. Adrian a passé l'après-midi avec moi pour me changer les idées. Mais j'ai toujours Ysandre dans ma tête et les funérailles qui se répètent en boucle dans mon cerveau.

Je soupire en montant les escaliers de ma chambre. Je suis toute seule à la maison aujourd'hui. Blanche et Aloyse ont un travail et papa est au travail aussi. Ce qui fait que je suis seule et le fait que je ne vais pas en cours.

Quand j'entre dans ma chambre, la surprise prend le dessus. Une personne que je n'aurai jamais aimé revoir se tient devant moi.

Bruno est là, l'air de rien. Assis sur mon lit, il me fixe comme si on ne s'était jamais disputé. Comme si il n'était jamais parti.

- Qu'est ce que tu fou là, m'énervai-je, les mains en forme de poings.

- Cébren, j'ai une confidence à te faire...

- Tais-toi, dis-je le plus calmement en marchant jusqu'à mon bureau.

- Non, je ne me tairais pas...

- Tais-toi...

- ... plus cette fois.

- DÉGAGE ! hurlé-je en prenant un objet de mon bureau au pif pour le lancer dans la tronche de Bruno.

Celui-ci se prend ma figurine en plein dans le ventre. C'est une figurine dauphin qui est assez lourde pour la porter à une main. Il lâche un petit cris de surprise avant de se plier en deux.

- Tu... Tu es... Forte ! s'exclame-t-il.

- Oui je suis forte, sangloté-je, les larmes aux yeux. Et... Et encore, t'as rien vu... Si tu dégage ps vite d'ici...

- Cébren...

Il tente de se lever, toujours plié en deux. Il marche de travers jusqu'à moi. Je me retourne pour prendre un autre objet de mon bureau mais lorsque je me retourne pour le lancer, Bruno attrape mes poignets d'un geste vif en les laissant en l'air.

- Lâche-moi crétin, soufflé-je en lâchant la bille qui était dans ma main.

- Non, j'ai dis que je devais te faire une confidence.

- Laisse-moi tranquille, TAIS-TOI ! T'AS RIEN À DI...

Il a fait une des choses que je n'aurai jamais aimé qu'il fasse. J'aurai aimé que ce ne soit jamais arrivé. D'un geste brusque, il m'a embrassé. Je sens quelque chose se vider en moi. D'abord la surprise, puis la tristesse. Mais la colère reste en moi. Je commence à me débattre dans ses bras mais il continue à m'embrasser. Sa chaleur me réconforte et j'arrive à percevoir ses émotions.

Il ressens de l'amour. Et rien d'autre. Ce que je ressens aussi. Je cesse de me débattre petit à petit. Mais j'ai honte... Qu'est ce que j'ai honte ! J'ai aimé Adrian durant tout ce temps alors que ce n'était qu'un faux amour et que l'homme que j'aime se tient devant moi, à m'embrasser...

Il enlève sa bouche de la mienne mais reste tout de même coller à moi...

- Alors ? me murmure-t-il. Ça va faire des années qu'on attend ça, toi et moi...

- Bruno, m'agaçai-je... C'est ça ta confidence ?

Il hoche la tête et sourit, son nez coller au mien. Je souris en retour. Pourquoi je souris ? Parce-que tu l'aimes, imbécile.

- Je t'aime, lui dis-je.

Il ferme les yeux et m'embrasse une nouvelle fois.

C'est ça l'amour ? Est-ce qu'on ressens réellement des picotements dans la moindre partie de ton corps ? Que ton cœur batte bizarrement, c'est normal ? Et mon esprit se vide de toute émotion, c'est normal ?

Je crois que oui.

Alors plus rien, mais alors là plus rien ne nous séparera.

                                                

                                                                                                                       FIN


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