Chapitre 12 - La requête du chevalier

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Rose, intimidait, se rendit compte qu'elle était au centre des attentions et, rougissantes, elle salua Sir Amory avant de se tourner vers le chef de famille.

- Vous m'avez fait demandé Monsieur ?

- Hum... pour être tout à fait exact, c'est Sir de Lorcan qui a demandé votre présence en ce lieu, Rose.

Intriguée et surprise, Rose observa le chevalier pour chercher là une réponse qu'il lui offrit d'un sourire ravissant. Elle hocha la tête, montrant qu'elle était prête à entendre ce qu'il s'apprêtait à dire. Le chevalier se déplaça jusqu'à elle, se posant à sa droite pour venir poser sa main gauche sur l'épaule de Rose.

- Messire Ronan, j'ai ouïe dire des quelques problèmes survenues récemment avec l'une de vos domestiques et des soupçons se portant sur ce qu'elle aurait pu avoir fait et dont elle pourrait être encore coupable en ce jour. Aussi, je me suis permis d'interroger le duc de Forestrion qui, vous le savait, est un de nos amis en commun, afin de connaitre certaines coutumes de votre famille.

- Certaines coutumes ? interrogea Enor. Pourquoi ne pas nous avoir posé la question directement ?

- Parce que je souhaitais ne rien laisser deviner de mes intentions avant d'avoir réfléchi à ce que je viendrai vous demander aujourd'hui.

- Alors dites-nous, quel est donc la raison de votre venue Sir, le pressa le noble.

- Je viens quémander auprès de vous, l'autorisation de nous fiancer, Rose et moi-même.

Le silence s'installa un instant dans la pièce, Rose, surprise, observait le chevalier afin de chercher la faille de ce qu'il venait de dire. Se moquait-il d'eux ou venait-il réellement, sous couvert de fiançailles, d'avouer ses sentiments envers elle devant tout le monde ? Avant que quiconque puisse répondre à sa requête, il poursuivit.

- Messire de Forestrion m'a informé que la tradition, chez vous, est de fiancer vos enfants à l'âge de 18 ans et d'attendre leur vingtième anniversaire pour les marier. Je ne vous cacherais pas que je me suis épris de Rose à l'instant même où nos regards se sont croisés, j'en ai pris conscience à mon retour de mission. Et je sais déjà que mes sentiments me sont retournés. En faisant de Rose ma fiancé, je la protège ainsi de ces infâmes nobles qui, en plusieurs reprises, ont voulu lui faire du mal. Sur mon honneur, nul ne saurait porter la main sur elle sans en subir ma colère.

- Pourquoi la demander d'abord en fiançailles et préférer suivre les traditions de notre famille ? interrogea Ronan.

- Pour la simple raison que je souhaite que ces fiançailles soit là l'occasion de mieux nous connaitre. On peut briser des fiançailles plus facilement qu'un mariage. Si dans deux ans, l'un de nous se rendait compte qu'il n'éprouve finalement pas ce genre de sentiment ou que ces derniers s'éteignent, alors nous serons libre de reprendre chacun notre chemin. Je ne veux point forcer les choses, je respecte Rose bien plus que vous ne pouvez l'imaginer.

Le silence s'installa de nouveau, les paroles du chevalier avait touché Rose bien plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. En cet instant, son cœur battait plus fort encore. Ses yeux en étaient devenus humides. Elle aurait pleuré de joie s'ils n'avaient pas été ainsi entourés. Monsieur Enor brisa alors le silence.

- J'entends votre requête Sir de Lorcan, et j'en donnerai mon avis, mais avant cela, je souhaite laisser parler chacun ici présent, l'acceptez-vous ?

- Bien entendu.

- Rose, interrogea l'homme. Nous ne pouvons donner d'avis sans entendre d'abord votre idée à ce sujet qui vous concerne directement.

L'épée de RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant