Part 9

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Drago était en train de s'endormir quand il entendit quelqu'un tambouriner à la porte d'entrée. Très rapidement, il se leva et traversa sa demeure pour ouvrir à l'arrivant. Il fut surpris de trouver derrière la porte, une Ginny trempée à cause de la pluie et avec les yeux rouges.

- Ginny ?

Il retira son peignoir en satin qu'il avait rapidement mis, et le passa sur les épaules de la jeune femme qui entrait dans la maison. Cependant, cette dernière donna un violent coup dans les bras de son ami qui voulait la réchauffer par son vêtement.

- Je te déteste ! hurla-t-elle.

Drago se figea. Ne comprenant pas ce qui se passait.

- Ton dîner s'est mal passé ?

La jeune femme le fusilla du regard.

- Mal passé ? répéta-t-elle, son haleine sentant légèrement l'alcool.

Elle attrapa le pyjama de son ami et commença à le secouer.

- Il m'a repoussée ! cria-t-elle avec fureur. Je te déteste !

Drago posa ses mains sur celles de Ginny afin de les retirer de son tee-shirt. Il fit venir à lui d'un sort une serviette et la posa sur les cheveux de la jeune femme.

- Mais arrête ! Arrête de vouloir me sécher ! Arrête de vouloir te racheter, s'énerva-t-elle en retirant ce qu'il avait mis sur sa tête.

En même temps qu'elle criait, elle commença à pleurer. Ses cris se finirent en sanglots.

- Arrête, répéta-t-elle d'une voix plus basse.

Drago, totalement perdu, récupéra la serviette et recommença à sécher ses cheveux. Cette fois-ci, elle le laissa faire. Le jeune homme l'emmena jusqu'à sa chambre et chercha dans sa penderie un long tee-shirt. Il en trouva un et le donna à son amie qui se changea sous ses yeux, n'ayant que faire de se retrouver nue face au blond. Elle passa le tee-shirt et s'assit sur le lit, toujours en larmes.

Pour sa part, Drago était perdu, alors il s'installa à côté d'elle et la prit maladroitement dans ses bras, mais celle-ci se débattit.

- Arrête, chuchota-t-elle en l'éloignant.

Le blond continua d'essayer de la consoler mais elle n'arrêtait pas de le repousser avec de plus en plus de force, jusqu'à ce qu'enfin, il abandonne.

- Je te déteste, redit-elle mais d'une voix plus calme.

- Je sais, je l'ai compris... mais pourquoi ? demanda-t-il avec une douleur perceptible dans sa voix.

- Pour Harry.

Drago blanchit légèrement, mais essaya de garder son calme. Il regarda la jeune femme amener ses genoux jusqu'à son torse et poser ses bras dessus ainsi que sa tête.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Raconte-moi, fit-il en posant une main douce sur le bras de son amie.

- Il veut pas de moi, voilà ce qu'il y a ! dit-elle entre deux sanglots. Il m'a dit qu'il ne m'aimait pas.

Drago caressa doucement la peau qu'il avait sous ses doigts dans l'espoir d'apaiser un peu la jeune femme, mais celle-ci semblait inconsolable.

- Ce n'était que votre premier dîner ensemble, tenta Drago.

- Mais il n'y en aura pas d'autres !

- Ne dis pas ça...

- Tu ne comprends donc pas ? C'est fini ! Fini ! Il m'a dit de faire une croix sur lui, cria-t-elle en s'énervant et en faisant de grands gestes.

Drago cherchait des mots pour la calmer, mais il n'avait pas le talent de savoir consoler les gens. Les déprimer encore plus, ça il savait faire en revanche.

- Je te déteste, répéta encore une fois Ginny d'une voix plus calme.

- Mais pourquoi ?

La jeune femme reposa sa tête sur ses bras, fixa son ami puis avec un regard triste et désespéré lui avoua :

- Parce qu'il m'a dit qu'il était gay...

Le temps s'arrêta pendant un instant pour Drago. Il savait qu'en draguant Harry, il n'avait aucune idée de son orientation sexuelle, mais au fil des semaines, il s'était dit que l'homme pouvait peut-être être comme lui. Néanmoins, il ne le pensait pas totalement homosexuel vu qu'il était déjà sorti avec des femmes auparavant.

Malgré tout, il ne put empêcher une partie de lui de sauter de joie à cette annonce. Il avait tout à coup l'impression qu'il pouvait peut-être tenter sa chance.

- C'est toi qui l'as rendu gay, j'en suis sûre, ajouta-t-elle la voix pleine de reproches.

Drago la regarda, un peu blessé et se leva. Il aida son amie à se coucher et la borda.

- C'est ta faute, l'accusa-t-elle une dernière fois avant de fermer les yeux.

Le blond lui caressa tendrement les cheveux et s'allongea à ses côtés, le cœur lourd.

Un peu de jalousieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant