Possession

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Le paysage trouble se brouillait encore plus. On ne discernait rien à cinq mètres tout au plus. Le silence régnait, nous pouvions entendre quelques bruits d'animaux si nous y faisions attention. Quels qu'ils soient, ils étaient rassurants ou bien terrifiants, il y avait présence ici.
En levant la tête rien ne se faisait voir mis à part le ciel noir. Cela nous plongeait dans une atmosphère tranquillement légère malgré tout. Il y eut ce mouvement à droite, puis celui à gauche. En fait, ils s'enchaînaient. Les feuilles des arbres frappaient durement les surfaces planes de cet endroit. Parfois même elles empêchaient la vue pourtant si belle. Puis, elles se déplaçaient et nous pouvions de nouveau voir.
Il faisait de plus en plus froid et pourtant, il nous était impossible de nous couvrir. Un battement suivi d'un deuxième puis d'un troisième pour le même résultat: la noirceur en ce midi pétant n'était dû qu'à nos yeux clos, ce froid n'était présent en nous qu'à cause de notre angoisse faisant considérablement chuter notre chaleur corporelle, ce paysage malgré le brouillard n'était là que pour nous rappeler ce que nous ne reverrons plus et ces bruits ne sont que nos cris se mélangeant à nos brassements tentant désespéremment de sortir de cette eau nous tirant le plus loin possible du vivant.

ÉcrireWhere stories live. Discover now