Réflexion ou action

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Je sais... Mes yeux ne sont qu'entrouverts mais je sais que je suis encore dans ce lieu de cauchemars, perdu. Ces voix m' assaillent, me transpercent. Je me lève, j'avance puis mon front vient se coller à la paroi  de cette cage blanche. Peu à peu, je me laisse envahir par ces chuchotements autour de moi, on m'observe. Ma mâchoire se serre, je suis épuisé... Je sais à présent que rien ni personne ne pourras m'aider. Une idée affreuse germe au fur et à mesure dans mon esprit. Les écritures à mes pieds me rappellent les tourments que j'endure à chaque fois que je me réveille ici, je dois essayer de m'enfuir une dernière fois... Sans m'en rendre compte je viens de frapper le mur avec mon poing. J'aimerais pleurer mais cela non plus je n'y arrive pas, mes paroles s'entremêlent  et je suis le seul à les comprendre je crois... Je voudrais crier, hurler mais à quoi bon, personne n'est là pour moi. J'ai oublié ma propre identité, n'est-ce pas mieux ainsi d'ailleurs?

-"Tu n'es bon à rien pourquoi s'obstiner Adrien?"

-"Tais-toi...Tais- toi!"

Taisez- vous...

Doucement mes doigts glissent le long du mur, je longe cette surface lisse, cherchant une quelconque porte. C'est alors que mes doigts passent sur cette petite fente qui indique que je l'ai trouvé. Je me place à côté de celle-ci de façon à être le plus prêt possible de la sortie. Ma main se fourre dans une poche de mon vêtement, j'ai une poche. Le stylos y est.

Clic clac

A peine ont-ils eut le temps d'ouvrir que je me précipite dehors, je sens une main qui m'accroche alors sans réfléchir j'y plante mon stylos, je ne sais pas d'où je sors cette force tout à coup. Je n'arrive pas à courir alors je marche aussi vite que je le peux, des couloirs. Blancs.  De la lumières, une lumière de néon aveuglante. Je suis blessé au poignet. Ce n'est pas grave, les voix sont toujours là... Me poursuivent elles aussi. Bientôt je sens mes jambes qui cèdent sous mon poids et puis j'entends les pas précipités de mes tortionnaires. Ils m'ont rattrapés et ils m'immobilisent, je suis perdu. Tout est blanc ici, seul un cri parvient à mes oreilles, ce n'est pas le mien. Je me débat. Et c'est la fin... Je sens la seringue plantée dans mon cou cette fois c'est bien moi qui cri. Je ne distingue rien, qu'une petite tache, une minuscule tache. Seule note de couleurs dans cette enfer de blancheur. Rouge. Le rouge du sang.

-"Tu n'arriveras jamais rien."

Blanc comme...Where stories live. Discover now