La légende de la dague de glace

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Bonjour à tous et à toutes, vous trouverez ici cinq nouvelles assez courtes sur des armes ayant chacun une particularité qui la rend spéciale et... vous découvrirez de quelle manière !

Les cinq nouvelles sont toutes finies et aucune suite n'est prévue, mais la première nouvelle, autrement dit, celle-ci, se verra faire l'objet de modifications afin qu'elle ne présente plus les "problèmes" de cohérence que j'ai décelé lorsque je l'ai relue... Vous pouvez donc lire cette première nouvelle et je pense la modifier bientôt !

Si vous voulez continuer à me lire, vous pouvez également commencer à lire La Guilde des Assassins qui est un roman qui se construit semaines après semaines. J'ajoute les chapitres tous les samedis ;) !

Please, enjoy this :D !

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— Aolin, je sais que vous êtes puissant et attentionné, mais je vais quand même vous demander de faire très attention au présent que je vais vous donner. Jamais ma famille ne s'est séparée de cet objet et je veux que vous en fassiez bon usage et que vous la protégiez contre ceux qui voudraient l'utiliser avec de mauvaises intentions.

— Merci Agathe, vous me faites un cadeau que je chérirais jusqu'à ma mort. Je vais garder cette dague sur moi jour et nuit et je ne m'en séparerai jamais. Soyez rassurée, je ne l'utiliserai que sur mes ennemis et ferai attention que personne ne s'empare de cet objet si précieux et si puissant.

— Connaissez-vous la légende de cette dague ?

— Je n'ai entendu que des bribes et je suis sûr que vous allez me raconter l'histoire de cette arme, n'est-ce pas ?

Agathe sourit et hocha la tête.

— Il y a de cela nombre d'années, une famille composée de deux femmes et de deux enfants est arrivée en Saglomariao. Ils se sont installés dans un petit village en bordure d'un lac. Ils ont construit leur maison et ont aidés les villageois à produire leurs récoltes, à pêcher et à vivre plus confortablement qu'auparavant. Il est dit dans la légende que les deux femmes maniaient des Arts Magiques différents de ceux auxquels nous sommes habitués avec les Gardiens ou les fées. Leurs Arts Magiques semblaient être la création de toute sortes de choses. L'une des deux femmes parvenait à créer des objets simples pendant plusieurs jours tandis que l'autre parvenait à créer des objets aux détails minutieux, en revanche elle ne parvenait pas à les garder réels plus de quelques minutes pour les plus élaborés et plus d'une heure pour ceux ayant moins de détails. Leurs enfants étaient quant à eux des faux jumeaux. L'un serait un garçon et l'autre une fille. Ces deux enfants n'avaient jamais rien fait de sensationnel. Tout le monde pensait qu'ils étaient dépourvus de dons, et cela n'était pas totalement faux...

— Que s'est-il passé ? Ils ont découvert les pouvoirs des enfants ?

— Je vais y venir, attend un peu.

Aolin hocha la tête et patienta pour écouter la suite de l'histoire.

— Un jour, comme aurait pu être tous les jours depuis leur arrivée, les deux femmes partirent sur un bateau de pêcheur pour les aider à poser leurs pièges au bon endroit. Elles partirent donc à l'aube et ne revinrent chez elle que le soir à la tombée de la nuit. Leurs deux enfants étaient endormis chacun dans leur lit.

Agathe fit une courte pause et reprit :

— Les deux femmes décidèrent d'aller se coucher, mais un cri aigu résonna dans l'air. Il venait du centre du village et était empli de terreur. Ce cri ne pouvait appartenir qu'à un enfant. Alors, le couple sortit de la maison et se rendit vers la place centrale d'où il entendait des pleurs et des cris. Lorsqu'elles arrivèrent sur la place, les deux femmes découvrirent un spectacle des plus horribles. Il y avait des corps amoncelés un peu partout sur la place et des hommes habillés de cuir et d'amples manteaux noirs à capuches courraient un peu partout et utilisaient des machettes sur les villageois qui fuyaient ou tentaient de venir en aide aux blessés.

« Les deux femmes se jetèrent un regard empli de confiance l'une pour l'autre et elles se jetèrent dans le combat. Elles utilisèrent des armes qu'elles créaient l'espace d'un instant pour taillader, couper ou entamer la chair des bandits qui attaquaient le village. Elles tuèrent nombre d'entre eux, mais ils étaient si nombreux et si brusques qu'elles furent vite dépassées. Au moment où les deux femmes se faisaient déborder, elles virent à l'entrée d'une ruelle, deux enfants qui se tenaient par la main et qui les regardaient. Leurs deux enfants.

« Le couple mourut en espérant que leurs enfants allaient s'enfuir et trouver un refuge dans lequel ils seraient sains et saufs. Malheureusement, ce ne fut pas ce qui se passa. Les deux enfants coururent vers leurs mères et se jetèrent près de leur corps. Le garçon poussa un long cri d'agonie et se releva pour faire face aux deux hommes qui venaient d'assassiner ses parents. Le garçon n'avait qu'une dizaine d'années, mais il était bien décidé à venger ses mères. Les deux bandits rirent au nez de l'enfant et l'un d'eux porta négligemment un coup de machette vers le petit qui l'esquiva habilement. Surpris, l'homme retenta sa chance plusieurs fois, mais à aucun moment il ne parvint à toucher le petit. Alors, les deux hommes se jetèrent sur lui et alors que le garçon esquivait tous les coups, l'un des bandits sortit une dague et la planta rageusement dans la poitrine du garçon. Celui-ci mourut sur le coup. Sa sœur, qui était toujours aux côtés de ses mères se mit à pleurer de grosses larmes de rage, de frustration face à sa faiblesse et de tristesse face à tant de morts. Elle se releva lentement et les deux hommes ne virent pas d'où venait le danger, mais ils sentirent leur vie partir par une blessure apparut dans leur dos à cause de deux épées surgit de nulle part.

« La fillette avait été entraînée par ses deux mères depuis qu'elle était toute petite et l'utilisation des couteaux de lancer n'avaient plus aucun de secrets pour elle. Elle en créa donc des dizaines qui sortaient du néant et volaient vers leurs cibles, implacables et fatals. Le massacre des bandits continua jusqu'à ce que la fillette se retrouve devant le plus grand et le plus fort d'entre eux. Leur chef. Elle fit alors apparaître dans sa main une dague à la lame finement ciselée et d'une pureté éblouissante. Le pommeau était composé de trois dahlias de glace qui reflétaient le feu qui avait pris sur quelques chaumières.

« — Ce n'est pas avec une arme aussi petite que tu vas m'avoir ! s'exclama le chef en rigolant haut et fort.

« La fillette ne répondit rien mais se mit en garde.

« Le colosse haussa les épaules et attaqua l'enfant qui lui faisait face.

« La fille passa aisément sous la machette du bandit, s'introduisit sous sa garde et entailla le cuir et la peau de l'homme.

« Du sang perla de la blessure et quelques brigands rigolèrent devant l'égratignure qui ne représentait rien pour eux et encore moins pour le chef, mais le chef ne rigolait pas. Il sentait un changement. Il sentait qu'il venait de se passer quelque chose, quelque chose d'important, de mortel. Il jeta de nouveau un regard sur sa blessure et découvrit une rose de glace s'épanouir au niveau de la plaie et s'étendre sur son épiderme. Son torse fut rapidement recouvert et lorsque la glace s'empara de sa gorge, ses yeux se révulsèrent et il s'écroula au sol. Mort. Glacé. Étouffé.

« Voilà l'histoire de cette dague. Elle aurait dû disparaître après ce combat, mais étonnamment, elle fut ancrée dans ce monde et fut l'héritage de ma famille depuis ce jour. »

— Merci de ce présent Agathe, j'en prendrai grand soin et je suis content que tu m'aies choisi pour la porter.

— Va accomplir ton destin en tant que Gardien et encore une fois, cette lame possède un don puissant qu'il te faut manier avec précaution car, la moindre petite coupure entraîne la mort du blessé. Que ce soit son porteur ou sa victime, la dague tue quiconque a son sang en contact de son acier.

Légendes des Armes de PouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant