*La chasse à l'homme*

143 22 6
                                    

*A bord de Fureur*

"Tu es très fort je dois l'avouer, ce n'est pas facile de te traquer avec le peu de renseignements que j'ai sur toi, mais je vais te trouver et te garder près de moi, te torturer jusqu'à ce que tu pourrisses dans mes cales, un beau sort pour un excellent pirate."

Argoly, qui tenait fermement la barre, ne cessait de zieuter son capitaine perdu dans son délire. Depuis une bonne heure maintenant il était plongé dans sa carte, armé d'un compas et d'une boussole. A mesure qu'il avançait avec l'aiguille sur le papier, il détaillait à haute vois ce qu'il allait faire subir à son futur captif. Le timonier et second maitre du capitaine était habitué à tout ça, même si il fallait reconnaitre que plus les mois passaient, plus la démence prenait de la place dans le corps de ce fou.

"Tu as beau te cacher entre les îles je te trouverai. Je suis le seul à comprendre comment tu agis et comment tu procèdes, je sais où tu vas aller avant même que tu y ai pensé."

L'homme souffla discrètement, faisant bien attention à ne pas déranger le capitaine. Bien sûr, dans ce tissu d'extrapolation, il avait raison sur une chose, il était le seul à savoir traquer ce maudit pirate. Deker connaissait les eaux comme ses cales, peut-être même mieux, songea t-il. Si il voulait disparaître ça lui serait facile du moins c'était le cas avant que tout le globe ne le traque. Avant que le prix de sa tête n'augmente, il pouvait jouer au fantôme sur les eaux, et puis, si par malheurs il se faisait repérer, rare étaient ceux qui s'attaquaient à lui. Maintenant Argoly se doutait bien que Valerens Deker essuyait des attaques tout les deux jours, si ce n'était pas toutes les heures.

"Vire sur 15 à tribord, il se rend surement sur les îles maudites."

Argoly obéit docilement, de peur de froisser la bête folle.

D'un simple mouvement de bras, la gouverne pivota sur la droite.

"Plus que quelques jours et nous verrons enfin les voiles blanches de notre proie ! Il sait que tout le monde le traque alors il longe les îles pour éviter de se faire voire et surtout pour en tirer avantage. Et les seules terres assez intéressantes pour les manœuvres se trouvent vers le nord."

Le capitaine fut prit d'un fou rire. Le timonier leva les yeux au ciel. Qu'avait-il dans la tête pour s'engager sur ce navire ?

"Capitaine, navire au loin ! Une corvette Anglaise !" Hurla la vigie.

Tous les regards se posèrent sur le capitaine. Une certaines inquiétude se faisait sentir, mais beaucoup plus effrayé par le monstre qu'ils appelaient capitaine, ils préférèrent tenir leur langue.

"Sortez les canons larbins ! Nous allons jouer un peu." S'esclaffa hystériquement Mathéo.

Des murmures se firent entendre puis les regards se posèrent cette fois sur le timonier. Celui-ci compris ce que les hommes attendaient de lui.

"Euh capitaine, Valerens est quelqu'un de très dur à avoir, peut être devrions nous garder nos forces et nos poudre pour lui. De plus les dégâts ne seront que plus nombreux et plus gros." Tenta-t-il d'argumenter.

Mathéo se tourna vers son matelot. Il grinçait des dents et son visage fermé n'annonçait rien de bon. De la sueur commençait à perler sur le front d'Argoly. Soit son insolence passait, soit c'est lui qui passerait par dessus bord avec un morceau en moins. Soudain le capitaine se radoucit puis avec un large sourire aux lèvres, il déclara:

"Tu as raison, plus on fera de dégâts, plus vite il posera les armes et plus vite je m'amuserais...Sortez toutes les voiles, je veux qu'on double la vitesse de ce foutu navire !"

Les matelots remercièrent tous silencieusement le timonier, le seul sur le navire, voir sur le globe, à savoir manier Mathéo.L'homme à la chevelure brune se concentra sur la navigation et zieuta le navire au loin. Il ne semblait pas hostile; des fois un capitaine reconnu fou et sanguinaire par tous les continents était utile. Avec Mathéo c'était tout ou rien, soit il gagnait tout soit il perdait tout. C'est pour cela que les batailles étaient souvent rapide. Dès le départ avant que les deux navires entre en collision, Salinas savait déjà où se trouvait le point faible, et il n'avait aucun mal à l'éliminer. Rare étaient les escarmouches longues et interminable, car elles ne servaient qu'à donner du plaisir au capitaine et non à s'enrichir.

"Bien, d'après mes calculs nous serons sur lui dans douze jours, juste assez pour préparer un plan digne de ce nom. Valerens tu cours à ta perte et tu l'ignores encore !"

**************

Et voilà ^^ bon Lundi à tous

Les mers d'un autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant