- c'est notre nouvelle voisine, il ajoute, et j'pense qu'elle a besoin d'aide pour monter ses cartons.
à ces mots, il en prend un pendant que je m'apprête à monter les premières marches de l'escalier. la blonde hausse les sourcils en croisant les bras sous sa poitrine.
- et notre après-midi shopping ? elle demande.
- une prochaine fois, c'est bon, il souffle, tu peux attendre encore un peu pour t'acheter ton truc, y'a pas mort d'hommes.
elle me regarde d'un air hautain puis tourne la tête vers son interlocuteur.
- oui mais c'est pour toi aussi bébé, elle dit d'une voix douce.
- j'porte pas de sous-vêtements en dentelle à c'que je sache, il lâche simplement.
un rire s'échappe de ma bouche. elle me lance un regard noir puis ajoute :
- tu sais quoi ? comme tu préfères rester avec ta nouvelle amie, je vais faire mon shopping avec ashley ! elle dit en tournant les talons.
il lâche un long soupir quand la porte du hall se referme puis hausse les épaules avant que nous montions les escaliers dans le silence.
ça ne me dérange pas du tout, c'est pas comme si j'avais envie de faire connaissance avec lui et de toute façon, on risque pas de se croiser souvent.
- t'habites ici ? il demande une fois à mon étage.
- bah oui, sinon je t'aurais pas fait monter toutes ces marches pour rien, dis-je en posant le carton devant ma porte.
- on va être voisin alors, il dit.
- ah, je réponds simplement.
je le contourne et descends les escaliers, le laissant en plan sur mon palier.
honnêtement je m'en fous, un voisin ça sert juste à te prêter du sel ou du lait quand t'en as besoin.
après cinq aller-retours entre mon palier et le hall d'immeuble, on a enfin fini de monter toutes mes affaires.
je m'assois sur une marche des escaliers et pose ma tête contre le mur, épuisée. il fait de même et me regarde.
- on a fait du bon taff.
- ouais.
- pourquoi t'es froide comme ça ? il demande en fronçant les sourcils.
- pourquoi tu me fixes depuis tout à l'heure ? je lui dis, 1-1.
il lâche un léger rire puis reprend son sérieux.
- j'essaye de trouver une émotion en toi mais c'est comme si t'en avais pas, il dit en me fixant, comme si t'étais morte à l'intérieur.
il est grave fou lui, on se connaît même pas et il sort des théories cheloues sur moi.
- t'étais mignon à monter mes cartons, mais là j'pense que le mieux pour toi c'est d'aller voir ta copine et te réconcilier avec, dis-je en me levant.
- flemme d'elle, il se lève à son tour, elle me saoule.
qu'est ce que j'en ai à faire sérieux ?
- bref, je dis, salut.
je prends ma clef dans mon sac et l'insére dans la serrure.
- tu me remercies pas pour tout ça ? il demande en désignant les cartons.
- je devrais plutôt remercier tes muscles, mais oui, merci.
un sourire apparaît sur ses lèvres alors que j'ouvre ma porte après avoir lâché un petit « salut ».
- attends, il me retient, tu veux pas savoir comment je m'appelle ?
- je te retourne la question.
il ne répond d'abord pas puis dit :
- t'es compliqué comme meuf toi.
- en même temps t'as l'habitude des filles faciles et capricieuses, je dis.
il esquisse un sourire.
- t'as fini, dis-je en tenant la poignée de ma porte, j'aimerais bien rentrer chez moi.
- mh... ouais, il se gratte la nuque, si t'as besoin d'aide pour monter tes meubles ou quoi que ce soit, tu toques et j'suis là.
- c'est gentil, je dis, mais est ce que ta copine sera d'accord ?
- c'est pas son problème et de toute façon elle habite pas ici.
il a l'air de s'en battre royalement les couilles d'elle, je trouve ça bizarre.
et puis tant mieux si elle habite pas ici, je verrai pas sa sale gueule sur le palier.
- dac bah... salut hein.
je rentre chez moi et m'apprête à fermer la porte mais il bloque celle-ci avec son pied. je la rouvre et le questionne du regard.
- quoi ?
- je m'appelle kylian, il dit.
- ok kylian.
kylian : t'es hyper désagréable par contre.
- t'as fini ? je soupire, blasée.
kylian : je peux savoir ton nom ?
il pose sa main sur l'embrassure de la porte en me fixant.
- gabriella, je réponds, gaby pour les intimes.
kylian : j'peux t'appeler gaby ?
- nan, pour toi ça sera gabriella mon chou.
j'esquisse un sourire hypocrite et le pousse gentiment pour pouvoir fermer la porte.
kylian : d'ici peu de temps je t'appelerai gaby, t'inquiète même pas.
- ouais c'est ça, allez, salut kylian.
kylian : salut, gaby, il dit avec un sourire rieur en insistant sur mon surnom.
je secoue la tête et ferme la porte.
enfin chez moi.
••••••••••
dernière chance - franglish feat joé dwet filé
talya
