Harry Styles

2: Pas de pardon.

Ça faisait plus de deux heures que je me trouvais sur mon lit, coucher à regarder par ma fenêtre la mer. Je réfléchissais aussi en même temps. Vous savez quand vos pensées divaguent puis que ça part n'importe où et que vous regarder un objet en vous demandant pourquoi ils ont appelé ça comme ça et pas autrement ? C'est exactement ce qui m'arrive et c'est normalement à ce moment que vous êtes sensé arrêter de réfléchir parce que votre cerveau grille.
Quelqu'un, enfin Harry vu qu'on est deux dans cette maison, toquait à ma porte au même moment.

- C'est qui ? Je demande en souriant.

- Bertrand ! Harry est parti. Fait Harry en prenant un accent trop bizarre.

On explosait de rire tous les deux et il venait se mettre dans le lit à mes côtés.
Je sentais son regard poser sur moi pendant quelques minutes avant de le voir regarder le plafond.

- Que voulait Bertrand ? Demandais-je en souriant.

- Mmh en voilà une bonne question ! Harry arrêtait son accent et continuait normalement : je voulais savoir si ça va.

- Ça va très bien et toi ?

- Super. Il posait son regard dans mes yeux et automatiquement je tourne la tête.

- Cool, on va tous les deux bien. Je me redressais et me mis assise sur le lit en appuyant mon dos au mur.

- Horrible comme discussion. Fait Harry en explosant de rire.

- J'étais en train de me dire pareil. Je secouais ma tête de haut en bas.

- Dit quelque chose alors.

- J'ai rien à dire moi, parle toi.

- J'ai rien à dire non plus.

- C'est toi qui es venu, c'est toi qui parles, Harry. Je souriais discrètement et il levait la tête un peu vers moi.

- Ah ouais ? C'est comme ça maintenant ? Je fis un signe "oui" de la tête.  Il  réfléchissait  quelques  minutes avant de me demander :  tu as des nouvelles de ton frère ? Je grimaçais. Harry, Harry pensais je.

Je n'aime pas parler de ma famille. Mes deux petites sœurs et mes parents ne me parlent plus et mon frère, Alessandro, qui a quatre ans de plus que moi, essaye tant bien que mal de faire changer les choses, mais ça ne change pas.
Ça fait maintenant un an qu'ils m'ont mise dehors. Vous imaginez ? Se faire jeter dehors à l'âge de 16 ans par ses propres parents ? Ils ont toujours été très distants avec moi, aussi loin que je m'en souvienne, mais le fait que je parle à Harry Styles, c'était trop pour eux. Harry pense que c'est simplement parce que j'ai commencé à lui parler que mes parents m'ont mise dehors mais il y a également d'autres raisons dont personne n'est au courant.

- Pas de nouvelles, bonne nouvelle. Dis-je en haussant les épaules.

- Dit pas ça. Il se redressait et se mit comme moi. Tu dois essayer de faire un effort. Me dit-il.

Il ne pouvait pas comprendre, lui. Sa famille était géniale et très soudée contrairement à la mienne. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas comprendre.

-J'en ais fait assez, Harry. Chuchotais-je.

- Non mais moi, je les comprends, imagine ta fille plus tard elle te dit qu'elle va avec un mec de 8 ans de plus qu'elle. En plus une star. Ils sont juste, inquiets, tu sais.

- Je sais. Dis-je simplement, ne voulant pas me prendre la tête avec lui.

Le problème, c'est qu'il ne sait pas tout ce qui s'est passer avant ça. Je ne lui ai rien dit. J'ai beaucoup de mal à faire confiance aux gens.

- En plus, tu ne peux pas leur en vouloir toute ta vie.

- Ils me parlent plus, Harry. Ils empêchent mes sœurs de me parler, même si j'avais voulu faire quelque chose, je n'y serais pas arrivé.

- Déjà, commence par accepter les propositions de repas qu'ils te font.

- Oh non Harry ! On en a déjà parlé des centaines de fois, non. Dis-je en soufflant ce qui le fit rire. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

- Moi, je vais accepter un jour. Et t'auras pas le choix. Parce que moi, j'ai envie de les rencontrer et eux aussi veulent me rencontrer vu qu'ils me proposent toujours de venir avec. Fait Harry. Il les avait déjà vus une après-midi, mais c'était court.

- Oui, aller, c'est ça. Maintenant, je dois étudier. Si tu veux bien me laisser tranquille avec tes histoires. Je prenais le cahier qui se trouvait au pied de mon lit avant de l'ouvrir.

- C'est quoi ? Biologie ? Je confirme par un signe de tête que c'est bien ça. Berk ! Il se lève et grimace.

Je lui fis un salut de la main ce qui le fit rire et il sortait de la chambre. De MA chambre.