𝑉𝑜𝑖𝑠𝑖𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑛𝑢𝑚𝑒́𝑟𝑜 𝑤/ 𝐾𝑦𝑙𝑖𝑎𝑛 𝑀𝑏𝑎𝑝𝑝𝑒́

𝑐𝘩𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟥 : 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑝𝑎𝑠 𝐽𝑒𝑎𝑛-𝑃𝑎𝑢𝑙 ?

Paris, France
22h30
Point de vue : Kylian Mbappé

Cette inconnue cachée derrière mon numéro à seulement un nombre près est devenue amusante à discuter. Amusante, jusqu'à ce qu'elle me demande mon prénom. Je ne sais pas maintenant si il faut que je lui donne mon vrai nom et prénom. Elle pourrait se transformer en une groupie envahissante et ce sera moins amusant de bloquer son numéro.
Je verrouille mon téléphone et monte à ma chambre en continuant de réfléchir, mais soudain, un bruit de sonnette me coupe dans mes pas. Je redescends donc de mes escaliers en soufflant et pars voir qui peut être l'imbécile à sonner chez moi à 22h30.

J'ouvre doucement la porte et la personne était à deux doigts de se ramasser au sol. Elle entre en furie et j'aperçois que c'est Neymar, totalement défoncé. Il s'en part de mon évier propre et je l'entends vomir. On dirait presque qu'il vomissait ses entrailles tellement il avait l'air claqué.
Kylian : tu me fera un plaisir de tout nettoyer ensuite hein, dis-je en refermant la porte.
Je le regarde et le vois seulement montrer un pouce en l'air, en guise de réponse.
Je soupire face à son état et part m'asseoir à un tabouret au bar.
Kylian : comment t'es défoncé frérot ! Lui dis-je en ricanant.
Neymar : nan ? Je l'avais pas du tout remarqué !

Il fait le tour du bar et part s'affaler dans mon canapé. Je pars directement le rejoindre, en espérant qu'il ne vomisse pas une deuxième fois ses entrailles, mais cette fois-ci sur mon canapé. Je récupère mon téléphone de la poche de mon jogging, et me remets à réfléchir à ce que je pourrais bien répondre à ma voisine de numéro.
Neymar : dit, t'as pas quelque chose à bouffer ? J'ai la dalle là !
Kylian : je crois qui reste des pâtes dans la cuisine, sers-toi
Il se lève, par se servir une assiette, et reviens.
Je le regarde manger, toujours en réfléchissant.
Je m'étais mis à lui fixer, ce qui laissait le brésilien perplexe.
Neymar : qu'est-ce qui t'arrive ? J'ai de la sauce tomate sur le nez ou quoi ?

Je secoue la tête et rigole lorsque je vois, qu'effectivement, il a bien de la sauce tomate sur le nez. Je pars lui chercher une serviette en papier et le lui donne.
Neymar : tu as un problème ? T'as l'air bizarre.
Kylian : nan, enfin... je sais pas comment expliquer.
J'essaie de lui expliquer du mieux que je peux, en anglais ou en portugais. Oui, il ne faut pas oublier qu'il ne parle pas couramment français.
Neymar : ah, donc si j'ai bien compris, tu n'as pas envie de dire qui tu es vraiment, par peur qu'elle ne se transforme en un monstre à footballeur ?
Je rigole après ce qu'il vient de dire et acquiesce.

Neymar : tu n'as qu'à inventer un prénom !
Kylian : oui mais je sais pas lequel moi !
Neymar : pourquoi pas Jean-Paul ?
Je le regarde d'un regard désabusé, pendant qu'il rigolait au éclats.
Neymar : t'as envie de la gérer la go' hein ? Avoue-le !
Kylian : n-nan ! Pourquoi tu dis ça ? Bafouillais je.
Neymar : tu veux pas te faire paraître ridicule en disant que tu t'appelles Jean-Paul !
Kylian : mais Ney' je suis pas un vieux daron à la retraite !
Neymar : qui te dit que elle c'est pas une petite vieille hein ?

Je me tue soudainement après ça. C'est vrai, je n'y avais pas pensé. Et si c'était une vieille derrière ce numéro ? Je me mets à réfléchir et me rassure directement :
Kylian : impossible ! Elle m'a dit que c'était ses amies qui l'avait forcé à m'envoyer un message. Et puis ça, c'est un truc de jeunes !
Neymar : haha, ben imagine qu'elle a 12 ans !
Kylian : roh, arrête Ney' ! Je suis sûr que c'est une jeune fille d'un peut près mon âge ! Et puis, c'est pas ça la question ! Comment je m'appelle ?
Neymar : ben, Kylian. Je suis pas bourré au point d'oublier ton nom mec.
Je me frappe légèrement la tête de ma main.
Kylian : je te parle du faux prénom que je dois donner.
Neymar : ah ben ça, j'en ai aucune idée. Par contre, tu pourrais m'héberger pour ce soir ? Je me sens pas capable de rentrer chez moi.

Kylian : ben t'as fait comment pour venir jusque ici ?
Je m'étais levé pour débarrasser son assiette, et quand je reviens, le voilà qui dort déjà. Je soupire avant d'attraper un plaide et lui couvrir avec.
Je monte une bonne fois pour toute à l'étage et part me brosser les dents avant de rejoindre mon lit. J'allais fermer mes paupières mais mon téléphone retentit une notification sur ma table de chevet. Je l'attrape et vois que c'était ma voisine de numéro qui s'impatientait.

+33 7...
Alors ??

+33 7...
Je m'appelle Paul.