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  — Raaah ! Je râle.

Je me tourne et me retourne dans mon lit un bon nombre de fois. Cette phrase, que Winwin a prononcé il y a quelques heures seulement, nage en rond dans ma tête, je n'y comprend plus rien. Lorsque j'y repense, mon coeur s'affole et mon ventre me fait mal, comme s'il se tordait au fond. C'est agréable mais au bout d'un moment, c'est chiant.

  — Je t'aime.

Son visage se forme dans ma tête. Je le déteste tellement. Pourquoi a-t-il osé me dire ça en rigolant quelques secondes après.

  — Haha ! Regarde ta tête t'es tout perdu ! Je rigolais !

Je me frappe la tête car cette phrase me brûle le coeur. Je ne veux plus le voir.
En me retournant, j'ouvre les yeux après avoir entendu la sonnerie de mon téléphone m'annonçant un message.

Winwinie

Yuta il faut qu'on discute maintenant, mais pas à travers un écran. Viens au parc à côté de chez toi, j'y suis, je t'attendrai.
Il y a une minute. 

Winwinie

Viens s'il te plaît, le froid de l'automne tape et je n'ai seulement qu'un fin pull.
Maintenant.

Je n'irai pas ! Il n'a qu'à attendre toute nuit, je n'irai jamais !




  — Y'a que les idiots qui changent pas d'avis, je pense en mettant mes baskets.

J'ai prit un manteau pour Winwin, pour qu'il n'attrape pas un rhume, ça serait bête de tomber malade avant les examens.

Je claque la porte derrière moi et m'avance vers le parc auquel je dois me rendre.

J'aperçois Winwin, qui se balance sur cette balançoire sur laquelle j'avais l'habitude de jouer. Il regarde les étoiles qui sont bien visibles cette nuit.
Je m'approche et finis par rester planté aux côtés de cette balançoire, il me regarde.

  — Tu m'as fait peur ! souffle-t-il.

  — Je ne suis pas venu ici pour qu'on me dise que je suis moche je-

  — J'ai pas dis ça ! Balbutie-t-il. Et reste. Je veux te dire quelque chose d'important pour moi.

  — Eh bah dis le.

Mes bras sont croisés et j'évite son regard qui a déjà réussit à faire fondre mon coeur.

  — Eh bien ... Je ne suis jamais tombé amoureux d'une fille.

  — C'est ça que tu voulais me dire ? Je rêve ... t'aurais pu me le dire par messa-

  — Mais j'aime les hommes, et tu es le premier que j'aime. Voilà, maintenant je comprendrai que tu ne veuilles plus me parler à présent mais, je t'en prie, ne le dis à personne ...

Mon coeur se trémousse au fond de moi. Je rougis malgré le froid d'automne. Mon cerveau veut me faire parler mais la seule chose que j'oses dire n'est autre que :

  — C'est encore une blague ? Tu ne sais faire que ça. Tout à l'heure ça a marché, mais on ne m'a pas deux fois.

  — Je suis on ne peut plus sérieux. Je regarde son visage, il n'a jamais été aussi neutre et sérieux que cela.

Est-ce que celui que j'aime m'avoue ses sentiments ? Est-ce qu'il aurait peur de l'avis des autres ? Est-ce qu'il aurait peur de moi ?

  — Sicheng ... je ne vais pas arrêter de te parler. Parce que moi aussi je t'apprécie.

Son visage s'éclaircit, il saute de sa balançoire et s'approche de moi à pas de loup. On croirait presque que ses yeux pétillent. Il est rouge, tout comme moi. Je ne peux plus contenir mon sourire qui me force à rester.
On se regarde quelques secondes sans aucunes paroles et Sicheng se jette dans mes bras en répétant :

  — Merci, merci, merci, Yuta ! faisait-il en sanglotant. J'avais si peur tout à l'heure, c'est pour ça que j'ai ri ... l'idée de ne plus te parler me faisais si peur ... ça fait presque trois mois qu'on traine ensemble alors ça aurait été dur de ne plus te parler ...

Je lui caresse la tête en le serrant un peu plus fort pour lui faire comprendre que je suis là avec lui.

  — Ne t'en fais pas Winwin. dis-je en lui prenant son menton. Je serai toujours avec toi. D'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi tu me détestais tant au début ?

  — Tu changes de sujet là ...

  — Oui, mais je voudrais bien savoir.

  — Bah, commença-t-il en posant sa tête sur mon épaule, c'est vrai que je te détestais mais la raison m'échappe ... ah, si ! C'est parce que je pensais que tu n'étais qu'un de ces garçons prétentieux qui prennent la grosse tête lorsqu'on leur annonce qu'ils sont en première tête du classement dans une matière ... bref. Mais j'ai finit par t'accepter et j'ai pu te découvrir sous toutes les facettes.

Je ne peux pas m'empêcher de rigoler, il retire sa tête qui reposait sur mon épaule et me dévisage.

  — Je t'ouvre mon coeur et c'est comme ça que tu le prends ?! plaisante-t-il.

  — Non Sicheng, c'est juste le fait de savoir comment tu me voyais autrefois qui me fait rire. 

Mon regard croise ses lèvres qui m'ont l'air savoureuses, ni une, ni deux, je me jette dessus.
Mes mains se faufilent sur ses chaudes joues, puis une d'elles vient se placer derrière son crâne.
Winwin serre mon t-shirt au niveau des hanches. Nos lèvres se collent, se heurtent. Ses deux croissants de chairs sont si doux, je prends le plus de temps possible pour y goûter le mieux possible. Nos langues veulent se rencontrer pour la première fois, elles veulent sentir le goût de l'amour que nous ressentons au plus profond de nôtre corp. Nous avons tout deux soifs l'un de l'autre.

Winwin arrête le baiser pour reprendre souffle. Il me regarde toute sourire, et viens caresser mes lèvres humides.

  — On va vite dis donc.

  — On fait comme dans les films occidentaux.

  — Qu'est-ce que tu racontes ? rigole-t-il.

Nous nous regardons, les étoiles dans les yeux. Je crois voir un ange. Il est si doux, gentil et en même temps, très blagueur.
Il s'approche de mon visage et nous reprenons notre baiser sans fin.

Nous nous sommes ensuite quittés à cause de la pluie qui avait commencé à couler. Winwin avait refusé que je le raccompagne chez lui. Tant pis pour lui, il devra se défendre tout seul.

J'ouvre la porte d'entrée de ma maison et vois la silhouette de ma mère.

— Aïe ...

— Tu l'as dit, crie-t-elle, privé de sortie pendant une semaine, et interdiction de faire venir Sicheng pour le "travail" que vous faites.

— Non maman ! Les examens approchent on droit travailler !

— Au lit ! Ce n'est pas discutable. On en reparlera de cette petite sortie.

Je souffle et monte dans ma chambre en claquant la porte. Tant pis si ça réveille les autres membres de ma famille.

DON'T NEED HELP@ 𝚢𝚞𝚠𝚒𝚗Where stories live. Discover now