Dark Spirit | h.s [ Réecriture ]

Chapitre 3.

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"Ne sors plus comme ça de chez toi, pas la nuit. Surtout pas pour aller voir ce qui se passe dans une ruelle sombre comme celle-là." - unknown

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   Il est environ vingt heure, je raccompagne Cameron à sa voiture. Il m'enlace et embrasse ma joue. Son sourire enclenche le mien, ses lèvres embrassent ma joue et je fis de même.
   — À demain, il fit le tour de sa voiture sans attendre de réponse, ses yeux me jettent un dernier regard.
   — À demain, je secoue ma main et ressers la couverture que j'ai autour de mes épaules contre moi. Fais attention sur la route!
   Il rit et hoche la tête, je le regarde partir. Sa voiture n'est plus dans mon champ de vision, je me tourne pour entrer. Quand un bruit de tir résonna dans le quartier, un cri suivit en quelques secondes. Une femme plus particulièrement. Prise d'adrénaline, je me mis à courir laissant ma couverture tomber, s'écraser au sol. Je tourne au coin de la rue, je suis maintenant face à une ruelle. Un homme aux cheveux relevés tourne la tête vers moi, ses mains sont pleines de sang, il était accroupi face à la victime sans vie.
   — Et toi là ! cri-t-il.
   Je regarde autour de moi, c'est à moi qu'il parle. Je reste figée, une main se presse contre la mienne, sa chaleur réchauffe la mienne, je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit, je courrais déjà. Cette personne dont je n'avais pas encore l'identité, me sauvait d'une mort certaine, je pense.
   Le vent frappe violemment mes yeux créant des larmes qui finirent par perler sur mes joues. Après un long moment, il nous fit tourner. Il colle mon dos contre un mur et s'écrase contre moi, essayant de cacher mon corps avec le sien.
   — Ne fais pas de bruits, s'il te plaît, sa voix est douce mais dure en même temps.
   J'hoche la tête, ses lèvres sont près de mon oreille, j'entend sa respiration saccagée due à la course. Ses bras passent autour de mes hanches, il presse ses mains contre mon pull fin et un frisson parcourut mon corps. Je me sentais en sécurité comme si ses bras musclés ferait tout pour me protéger. Mais il ne me connaît pas, tout comme je ne le connais pas plus que ça. On attendit un long moment dans cette position, puis il se décala. Je regarde enfin son visage, ses yeux vert clair, ses cheveux bruns et bouclés, son corps imposant et musclé. Je l'avais déjà vu quelque part, je le connais. Mais il met impossible de savoir d'où.
   — Tu comptes me regarder comme ça longtemps ? il chuchote presque, et ses sourcils sont arqués.
   — Non, je- désoler, je mords la lèvre inférieure et baisse la tête honteuse.
   — Je vais te raccompagner, tu ne dois raconter à personne que tu m'as vu, et encore moins que je t'ai protégé, il s'avance d'un pas sur vers moi.
   — D'accord, je dis lentement.
   — Ne sors plus comme ça de chez toi, pas la nuit. Surtout pas pour aller voir ce qui se passe dans une ruelle sombre comme celle-là.
   Je suis perdu dans mes pensées cherchant à savoir d'où je le connaissais.
   — Tu viens ? sa voix me sortit de mes pensées, je presse mon pas vers lui.
   J'ai peur, je ne me rappelais plus de qui il était. Mais ce qui me frustre encore plus, c'est que je me sentais en sécurité à ce moment même. Nous marchons en silence, je marche derrière lui comme il me l'avait demandé, il jetait de temps en temps des coups d'œil derrière lui pour s'assurer que j'étais encore là.
   — Au fait, quel est ton prénom ? il demande rompant le silence.
   — Nessa, je dis timidement, enfin Vanessa.
   L'envie de lui demander son identité me brûlait les lèvres, mais je ne le fis pas. Il l'intimidait tellement, par sa grande taille comme par sa voix grave.
   — Vanessa comment ? il tourne au coin de rue et je me presse pour le rattraper.
   — Lewis, Vanessa Lewis, je frotte vivement mes bras pour me réchauffer.
   Il ne dit plus rien, nous arrivons à quelques mètres de la ruelle ou nous nous sommes rencontré. La peur augmentée de plus en plus, était-il encore là ? Ou était-il déjà partit.
   — Où habites-tu ? chuchote mon héros.
   — Juste après le coin de cette rue, je pointe le bout de la rue du doigt.
   Ses yeux fixent mon visage, il hoche doucement la tête faisant légèrement bouger ses boucles. Sa main relève sa mèche, il pose sa main sur le bas de mon dos pour m'inciter à marcher. Je lui montre  ma demeure et il m'y déposa.
   — Eh bien, au revoir, un petit sourire de créa enfin sur ses lèvres.
   J'hoche la tête sans prononcer un seul mot. Je me retourne et attrape ma couverture au sol, je me relève et me tourne pour voir son corps marcher dans la rue. Le silence régnait, j'entendais ses baskets claquer le sol.
   — Harry Steels, je dis à haute voix sans m'en rendre compte, ma main se place contre ma bouche quand je le vis se retourner avec un regard intrigué.
   Je pousse un petit cri presque inaudible et passe la couverture sur mes épaules avant de courir jusqu'à ma porte. J'entre et la ferme à clef, mon Dieu il est revenu. Il est là, dans la ville, il me connaît, il sait comment je m'appelle. Mais encore pire, il savait à présent où j'habitais.