{Chapitre 22} : Le sentier

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PDV Lylas

Edwin nous cachait trop de secrets, j'avais donc décider de bouder.

Je sais ce que vous devez vous dire, je réagis comme une gamine de 5 ans mais j'avais tout essayer pour lui faire avouer. Je l'avais même poussé de la falaise tellement j'étais énervée (en sachant qu'il allait se rattraper avec son Ombre, je ne suis pas un monstre).

Bouder était alors ma seule et dernière solution.

Quand il posait une question, je ne répondais pas et quand nos regards se croisaient, je lui lançais un regard qui disait clairement :

- Vide ton sac ou tu ne reverras plus jamais la lumière du Soleil !

Edwin était resté impassible devant tous mes regards noirs (et Dieu sait que c'est pas facile de ne pas me crier dessus quand je fais ça).

On avait découvert un lieu idéal pour bivouaquer : un espace entouré de ronces et autres plantes sauvages. Notre petit coin n'avait qu'une minuscule entrée et était couvert d'un toit de ronces, on n'a donc pas pu faire de feu. On s'est nourris de plantes (principalement de tomates) et la nuit est rapidement tombée, la lumière laissant place à l'obscurité.

Pour passer le temps, on avait discuté pour passer le temps et m'était engagé dans une conversation ressemblant trop à celle que j'avais eu dans la journée :

Moi suppliant Edwin de révéler ses secrets, lui faisant tout simplement semblant de dormir.

- Je te préviens, l'avais-je prévenu (NDA : désolé, j'ai pas pu m'en empêcher), j'ai tout mon temps, si tu ne parle pas, je ferais en sorte que cette nuit noire se transforme en nuit blanche.

- Plus tard, répondit-il, je te promets que je te le dirais.

- Plus tard dans combien de temps ? demandais-je avec un ton plein de soupçons.

- Dans maximum un mois, souffla-t-il comme s'il savait qu'il allait regretter ce qu'il disait.

Je m'étais enfin couchée, contente de sa réponse même si à se moment-là, il faut dire que j'étais si fatiguée que je me serais couchée même s'il n'avait rien dit.

J'ai fait un rêve assez étrange : j'étais dans une grande salle avec Edwin, il semblait bien plus jeune et il me regardait d'un air effaré, j'hurlais, et la salle se remplissait de roses rouges.

Je me suis réveillé en sueur, la respiration rapide. Je me suis rendu compte que je m'étais endormie sur Rín et que je lui serrais maintenant si fort le ventre que son teint habituellement blanc avait pris une teinte violette. Je l'ai vite lâchée : je faisais ça avec mon coussin quand je faisais des cauchemars.

- J'ai cru que t'allais me tuer ! se plaignit Rín.

- Désolée, j'ai fait un mauvais rêve, m'excusais-je toute gênée.

- Moi aussi, j'ai rêvé que Rín voulait repeindre sa chambre avec mon sang, compatit Obi en tremblotant, c'était tellement réaliste.

- Ne me donne pas d'idée, conseilla l'albinos avec un sourire sadique.

On rassembla nos affaires et repartit marchés sur la route qui me semblait infinie. Pour passer le temps, on chantait des chansons.

On comptait tous les couplets que l'on faisait, on avait l'air complètement débiles mais on continuait tranquillement jusqu'à en avoir la voix cassée. Rín nous avait dit qu'un certain « Papy Chat » qu'elle avait retrouvé au château avait inventé cette chanson pour la faire sourire pendant qu'ils fuyaient l'armée.

EN RÉÉCRITURE La Terre Perdue {Terminé ✔ } Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant