Troisième mois

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Vous voulez une bonne nouvelle ? Je vous la dis quand même. 

La période où Clélya vomissait et était fatiguée tout le temps est enfin terminée ! Alleluia ! Vous pouvez mettre la musique " I will survive " et fêtez ça avec moi. 

Bon , je suis peut-être un goujat envers Clélya, mais ce n'est que partie remise, je l'aime ma petite femme, chiante ou toute mignonne. Un simple câlin de sa part rends ma vie encore plus belle. 

Allongés dans le lit, à ne rien faire, on se chamaille. 

- J'ai pensé à un truc. 

- Oula. Attends je me prépare au pire. 

Elle rigole et se cache sous la couette, telle une enfant. 

- Tsss, insolente.

Étouffée par l'épaisseur du tissu, je l'entends marmonner. 

- Mais tu aimes ça. 

Oh oui, j'aime ça, beaucoup trop. 

- Bref, Clélya ! 

- Oui oui, je t'écoute. 

Connaissant ma petite femme, ce que je vais dire ne va pas lui plaire , mais, c'est de la faute de mon cerveau, je suis innocent. 

- Le mot femme s'écrit avec un E, mais se prononce avec un A, ça veut dire que l'inventeur de ce mot savait déjà que vous les femmes, vous êtes compliquées. 

Elle sort immédiatement de la couette, respire et monte sur mes cuisses, tout près de mon sexe. Oula, zone sensible Lya, doucement. Du tac au tac, elle répond. 

- Et vous les hommes, ça s'écrit avec un H et ça ne s'entend pas, signe que le créateur de ce mot savait à quel point vous serez inutiles. 

Waow, sacrée répartie. 

- Un partout, balle au centre.

Elle rigole et s'appuie légèrement là ou il ne il ne faut pas. Mmffmf Lya ... 

- Que dirais tu d'un rendez-vous entre nos lèvres ? Je pense qu'elles devraient mieux apprendre à se connaître non ? 

Elle se penche toujours plus dangereusement et je capture ses lèvres avec amour. Je lui murmure à l'oreille : 

- S'enlacer et ne jamais s'en lasser. 

Ma petite Clélya est de retour et je lui montre combien j'en suis heureux. 

***

Après avoir aimé, vénérer, et entre autres, avoir emmené ma copine au septième ciel - si si je vous assure - et avoir travaillé toute la journée, je retrouve ma moitié devant le miroir.
Je passe outre et me fait un bon sandwich avec une petite bière, ça fait pas de mal. 

- Jay ? 

Je souffle un bon coup en invoquant les dieux qui se déchaînent contre moi. Aller, plus que quelques mois. 

- Qu'est-ce qui y a ? 

- J'ai mal aux seins ! 

Je manque de rigoler.

- Pardon ?

- Oui, ils sont douloureux et si lourds... 

En effet, quand on s'y attarde, ses seins vont presque exploser de son soutien-gorge. Comment j'ai pu rater ça, surtout avec toutes nos nuits passées ? 

- Ne t'avise même pas de les toucher. 

Oula son regard se fonce et s'énerve. 

- Mais pourquoi ? 

- Pourquoi ? Mais tu écoutes ce que je te dis ? Je te dis que j'ai mal aux seins et qu'au moindre toucher, ça me lance partout !

Con comme je suis - mais pas trop, je suis très intelligent - je pose mon index sur une partie de son sein, en attente d'une réaction. Qui ne tarde pas. 

- Aïe !! Non mais ça ne va pas ?! Tu es complétement stupide ma parole !! 

Elle essaye de me frapper et je capitule en levant les mains, signe de paix. 

- Ok ok pardon. 

Non mais Jayden Hollevillene s'excuse pas ! Oh, réveille-toi mon vieux ! 

Clélya souffle et se parle toute seule, et j'ai très envie de rigoler. Et de l'embrasser. 

- Bon, va dans la voiture, je t'y rejoins, on va à l'hôpital.
 
- Quoi ? L'hôpital ? Mais tu vas bien ? Et le bébé ? 

Haaa, c'est la panique. Ok, on ne rigole plus là, cas de force majeure. 

Je prends son sac, mes clés de voiture et de maison, ferme la porte et monte en voiture. Zen, Jayden, zen. 
Je mets le contact et me tourne vers Lya ... Qui n'est pas avec moi dans la voiture. Oh le con ! 

Je refais le chemin inverse et ouvre la porte, repérant ma femme sur le canapé en souriant et je me dépêche d'aller l'embrasser avidement et furieusement, nous allongeant sur le canapé. 

- Jay' pas maintenant. En plus, tu me fais mal aux seins. 

Je continue d'embrasser sa mâchoire et nous relève, la prenant dans mes bras.
Elle me rassure en disant.

- On va juste faire une échographie pour voir enfin notre bébé.

Notre bébé. Automatiquement, je souris.

- Et je n'ai pas oublié que tu m'avais enfermé dans la maison. 

Elle rigole et s'assure que tout le monde est bien prêt à partir, et elle m'embrasse plus doucement. 
Qu'est-ce que je l'aime ma Clélya. 

***

Je rentre le sourire aux lèvres de l'hôpital après avoir laissé Clélya chez sa mère. On a vu notre bébé. Notre petit pois. Bon, je vous explique tout en détails :

Après être rentrés dans la salle d'échographie, le docteur arrive et demande à Lya de soulever son tee-shirt pour y déposer un gel gluant et visqueux, brrr, dégueulasse. Lya et moi sommes aux anges et complétement excités et le docteur nous demande si c'est la première grossesse, donc on répond par la positive. 

Et là... Rien. Pas de sourire, pas de paroles rassurantes, pas de " félicitations ". Tout de même, un peu de sympathie n'as jamais tué personne ! 

Et là, sur l'écran... une petite crevette, un petit pois. Des pieds, des mains, il ou elle se tourne et se retourne... Tout était parfait. 
Et ce qu'on a retenu de cette première rencontre : notre crevette va bien, Clélya aussi, ils sont tous les deux en bonne santé et moi, je suis très très heureux. 

Et impatient de découvrir mon bébé, de connaître son sexe, mais ça, on devra encore attendre.

Un bébé qui change tout On viuen les histories. Descobreix ara