Amnésie [Taekook]

Chapitre 5

En effet Taehyung n'avait pas lâché d'une semelle son protégé du reste de la semaine, prenant bien au sérieux son tout nouveau rôle.

Il avait quand même pris le temps d'expliquer à Yoongi sa nouvelle crise bien qu'elle fût très brève mais non sans douleur. Il se rappelait encore de son cœur qui avait battu fort dans sa poitrine. D'un coup il s'était sentit vraiment tout bizarre et puis son cœur dans sa poitrine n'avait pas ralentit puis les frissons sur ses bras avaient mis du temps à disparaître lorsqu'il avait croisé le regard brun de cet étudiant Américain. Il avait appris à écouter son corps et aujourd'hui, face à cet homme, son corps avait été comme déchaîné.

Il avait encore eu un flash, et il ignorait pourquoi, mais ce garçon, en face de lui dans le bureau y était aussi présent :

Un jeune homme aux cheveux violets marchait dans les couloirs d'un établissement scolaire. Les yeux rivés sur le livre qu'il tenait d'une main, sa deuxième longeait les casiers verts des écoliers au fur et à mesure qu'il avançait. Un sourire venait barrer son visage révélant ses adorables dents.

Yoongi était le genre de personne qui avait toujours deux trois carnets à disposition dans son sac, ce qui était indispensable car il pouvait trouver l'inspiration à n'importe quel moment. Il tendit un des carnets à son ami en lui disant de noter tous ses flashs. Car selon lui son cerveau voulait lui dire quelque chose et qu'il finirait bien par rassembler toutes les pièces du puzzle.

Parfois Yoongi avait vraiment de bonnes idées selon Taehyung.

« Mais sinon, tu es sûr que c'est lui ? Tu te rappelles si tu as entendu des voix ou autre ? »

Taehyung réfléchissait quant à la première question sa réponse était positive, lorsqu'il avait vu ce sourire sur le visage de l'étudiant, le flash vint la seconde suivante. Certes Jungkook n'avait pas les cheveux violets mais châtain, mais les traits du visage étaient étrangement les mêmes. Un jumeau peut-être. Quant aux voix...Il n'y avait pas vraiment fait attention. Et puis il parla des réactions de son corps, qui étaient tout sauf normales.

Yoongi déclara qu'il était probablement excité d'être le tuteur d'un homme particulièrement mignon et que c'était pour cette raison que son corps avait réagi de la sorte. Mais Taehyung n'en était pas persuadé, il pensait que c'était beaucoup plus profond que cela. Cet homme lui avait fait de l'effet.

Ils ne purent continuer leur discussion, Jungkook s'étant joint à eux après avoir pu enfin récupérer sa carte de cantine qui n'était jusqu'alors pas disponible

Yoongi ne participait pas vraiment aux conversations que son meilleur ami partageait avec l'étudiant américain. Pour la simple et bonne raison que manquant cruellement de vocabulaire en anglais, il n'osait pas parler de peur de faire des erreurs et de se ridiculiser. Mais il comprenait quand même le sujet de la conversation et il était encore une fois de plus épaté par Taehyung. On aurait dit que l'anglais était sa langue maternelle.

Ce qu'il aimerait être comme lui parfois : à l'aise dans toutes les situations et avec tout le monde, toujours souriant et beau.

Taehyung avait un peu sorti Yoongi hors de l'eau durant sa période sombre du lycée. Il avait été vers lui le voyant seul et ne connaissant personne et Yoongi s'était laissé apprivoiser et ils ne se quittaient plus depuis. Yoongi n'avait jamais laissé personne percer à ce point sa carapace. Et il en eu sans doute besoin, car sa rencontre avec Taehyung le métamorphosa. Bien qu'il n'ait toujours pas confiance en lui à 100%, son vrai caractère avait été révélé. Et il ne pouvait se sentir que mieux, il s'était rabiboché avec ses parents et avait enfin eu des copines.

Taehyung avait tout fait pour que Jungkook soit intégré au maximum, il avait même invité ses camarades de promo dont il était le plus proche le temps d'une soirée dans un bar où ils avaient tous leurs repères. Yoongi et Taehyung s'étaient bien habillés pour l'occasion, alors que Jungkook était vêtu exactement comme tous les jours. De toute façon pensait Yoongi, avec une tête comme la sienne, les habits ne servaient presque à rien. Il était persuadé qu'un sac poubelle lui irait à ravir.