- until the sun rises in the west -

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                                                         e d i t :  //moi

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e d i t : //moi






AU DELÀ DU MUR.

Ce jour là, ils n'étaient pas partis à la chasse. Les réserves étaient nombreuses, et malgré la neige qui persistait, le soleil réchauffait les corps et les cœurs. Les enfants criaient à tue tête, se courraient après, et leurs rires haut perchés résonnaient dans les oreilles de Jon. La longue marche qu'il avait entrepris ne l'avait pas menée bien loin, car ses jambes tremblaient à l'idée seule de se retrouver loin du camp, à l'abandon avec ses noires pensées. Mais en voyant la large silhouette et l'épaisse barbe aux reflets roux de Tormund approcher, il se décida finalement à avancer. Non pas qu'il n'appréciait pas son ami, il s'était toujours senti chez lui parmi son peuple, à sa place, mais il n'espérait rien d'autre que d'éviter une des conversations aux allures faussement philosophiques du sauvageon. Les larmes gelaient dans ses yeux à chaque discussion, et il ne demandait rien que solitude et tranquillité, afin de tenter tant bien que mal d'oublier l'inoubliable.

  Son pas se faisait désormais lourd dans les flocons épais, et le crissement de ses chaussures lui paraissait faire écho au désespoir qui l'entourait. Soudain il était au beau milieu du tourbillon du vent, des arbres à l'apparence fantomatique et du chuchotement des feuilles transies par le froid. Combien de temps déjà avait-il marché ? Avait-il seulement remarqué le soleil à nouveau dissimulé derrière les nuages grisâtres ?
Un son retentit par delà du ciel assombri. Il aurait chez Jon pu susciter de la frayeur s'il ne lui avait pas paru si familier. Il se mit à courir en direction d'une grande plaine enneigée, ne pouvant croire réellement à ses spéculations quand à la provenance de ce son si rauque. Résonna alors le bruit sourd d'un poids se posant sur le sol, et il sût à cet instant qu'il n'y avait plus hésitation aucune à avoir alors.
Il vit d'abord, dissimulé derrière la montagne, une aile d'une noirceur ébène aux reflets sanglants et aux pics acérés, dont l'immensité monstrueuse coupait le vent dans son tourbillon intarissable.
Puis, la gueule du dragon lui apparut, plus immense encore et imposante davantage que dans ses souvenirs embrumés. Sa peau couverte d'écailles rouges et noires paraissait terne et effroyablement gelée, malgré le fait que le sang qui coulait en lui était fait de feu, et de feu uniquement. D'une quelque façon, ces dernière avaient invraisemblablement l'apparence hérissée d'un être qui a froid. Du moins l'horripilation de la créature lui sembla bien présente.
  La bête le lorgna le regard furieux, mais néanmoins, Jon savait qu'il ne lui voulait aucun mal. Derrière la colère de ses iris almandins reflétait un chagrin semblant ne l'avoir jamais quitté depuis le fétide méfait qu'il avait exécuté. Il s'approcha de l'animal, leste, silencieux. Son courroux féroce pouvait bien se déverser sur lui, les flammes pouvaient bien l'engloutir entier pour ne laisser derrière la déferlante de magma qu'une carcasse cramoisie, il n'en avait cure. Pour le forfait qu'il avait commit, la mort n'était à ses yeux qu'un châtiment trop clément, mais il l'aurait ainsi accepté, cette clémence, ne serait-ce seulement que pour lui empêcher la souffrance éternelle qu'il méritait pourtant.
Il tendît ses doigts tremblants vers le museau humide et frétillant qui se tenait devant lui. Drogon ne broncha pas, émit cependant un léger grognement en regardant Jon d'un air insistant.
« - Je suis désolé, tu ne trouveras pas la personne que tu cherches ici, mon grand, souffla-t-il. »
Sa gorge se serra en prononçant ces mots et la bile acide vint lui caresser le bord des lèvres.
Tout solitaire qu'il était, le dragon baissa lentement la tête pour signifier sa douleur.
  « - Pardonne-moi, je regrette... si tu savais comme je regrette. »
Il lui avait causé ce malheur, était l'auteur de son désespoir et s'en voulait terriblement. Pour lui même avoir ressenti pareil chagrin, il ne pouvait s'imaginer celui qui devait terrasser l'enfant de la femme qu'il avait froidement exécuté. La créature s'inclina en direction du jeune homme et passa sa monstrueuse aile derrière lui, manquant de peu de faire chuter le garçon. Il le poussait inévitablement vers lui, et la puissance phénoménale de ses gestes le forçait à s'approcher davantage du dos de la bête.
  « - Que fais tu ? cria-t-il à travers le blizzard qui s'était levé. »
La neige volait désormais autour d'eux, cinglant le visage à moitié découvert de Snow, et les flocons ne prenaient même plus la peine de se transformer en eau au contact de ses joues rafraîchies. Il comprit alors aux mouvements de tête de l'animal qu'il tentait de le faire monter sur son large dos écaillé.
« - Non... non je ne peux pas. »
Ainsi il repoussa comme il le pouvait son corps et s'extirpa de son emprise. Marchant à reculons pour s'éloigner de lui, Jon entrevit la supplication apparente de son regard, mais secoua brusquement la tête pour lui montrer qu'il ne l'accompagnerait pas. Mais qui essayait-il vraiment de convaincre ?
Et dans un cri au volume qui lui vrilla les tympans, Drogon s'envola vers le ciel et la nuit tombante qui hurlait à l'homme tout de noir vêtu une vérité qu'il ne pouvait entendre.

Fallen QueenHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin