The Frozen Amnesia of Riders from Demons' Idix [EN PAUSE]

3 - Labyrinthe (2/2)

Les deux autres acquiescèrent et s'avancèrent prudemment entre les murs de pierres. Un grand silence emplissait les lieux, rendant l'air plus lourd et l'ambiance glaciale. Après avoir marché pendant assez longtemps, Mistral s'arrêta et s'exclama :

– On ne sortira jamais d'ici !

Charlotte chercha tout autour d'elle et son regard fut attiré par le mur derrière Alice. Cette dernière suivit des yeux ce qui avait attisé la curiosité de l'autre fille : sur la paroi, l'on pouvait lire des inscriptions d'apparence ancienne, difficiles à déchiffrer. Alice s'approcha et lut non sans peine :

– Ô toi, Étranger qui vient de poser son pied,

Sache que le moindre mouvement est épié.

Dans ce labyrinthe maudit par les rois d'antan,

Tu auras besoin d'une équipe et de temps,

Reste avec les autres si tu ne veux pas,

Que l'Ombre de la Solitude s'abatte sur toi,

Elle est cruelle, elle est dangereuse et mortelle,

Et pour la battre, tu devras trouver la stèle,

Celle-ci te conduira à l'Épée de lumière,

Et le labyrinthe ne sera que souvenir d'hier.

Alice recula et jeta un regard inquiet aux autres. Charlotte posa une main sur le mur et lut une inscription plus petite :

– Plus un membre de votre groupe s'éloignera, plus la stèle difficile à trouver sera.

Mistral émit un rire sans joie et lança d'un seul souffle :

– Parfait, les deux autres idiots sont partis et maintenant, on doit les retrouver pour espérer échapper à l'Ombre de la Solitude et trouver une stèle qui nous conduira à une épée, qui elle nous emmènera vers la sortie. Même ce plan est un labyrinthe !

Alice réfléchit à toute vitesse puis leva la tête, le regard brillant :

– Quand tu es venu, tu nous as dit que tu avais aperçu une ombre, non ?

– Oui, c'est bien cela.

– Et tu t'étais éloigné de nous ?

– Un peu.

Charlotte comprit où voulait en venir l'autre fille. Elle compléta :

– Dès lors qu'on s'éloigne les uns des autres, l'Ombre de la Solitude, peu importe ce qu'elle est, vient nous attaquer. Elle nous isole pour tenter de nous tuer ! Et si l'un de nous meurt, on ne trouvera jamais la stèle !

Le visage de Mistral se décomposa. Il se passa une main dans les cheveux et s'écria :

– Il faut retrouver les autres alors ! Je ne tiens pas à rester éternellement dans ce foutu labyrinthe, moi !

Soudain, un souffle chaud vint figer l'air autour d'eux et une ombre apparut sur le haut du mur...

Alors, la fameuse Ombre de la solitude apparut. Un suaire sinistre, gris comme un nuage d'orage, couvrant une figure indiscernable et pourtant grotesque, difforme, avançait doucement, mais sûrement, vers l'infortuné trio.

Mistral glapit.

– Hiii ! Il est là, on se casse !

Mais malgré cette courageuse et calme proposition, il ne put bouger le moindre de ses muscles, tétanisés par la peur.

Alice et Charlotte remarquèrent alors que le monstre avançait lentement ; en fait, elles auraient absolument pu le distancer en marchant.

– Il est censé être dangereux ? commenta Charlotte.