1 - Rassemblement (1/2)

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Une odeur familière chatouillait les narines de Farah. Elle n'était pas encore totalement réveillée, et tenta tout d'abord de reconnaître cet effluve, la tête contre le sol. Il y avait de la moquette, parfaitement propre, et la jeune fille frotta sa joue à elle. C'était doux.

Elle ouvrit brusquement les yeux. Elle avait trouvé la nature de l'odeur ! Poulet rôti à la pomme de terre et aux herbes fines. Farah sauta sur ses pieds, localisa immédiatement la table sur laquelle le plat était posé, et se rua dessus. Elle avait une faim de... lionne !

La jeune fille commença à s'empiffrer, ne s'embarrassant pas de couverts ; elle dévora le poulet entier en quelques dizaines de secondes à peine, laissant les pommes de terre intactes : elle n'aimait pas cet aliment.

– Dis-donc, toi. Je peux savoir ce que tu es en train de faire ?

Farah se retourna, surprise. Un jeune homme aux cheveux noirs mi-longs la regardait, bras croisés, adossé au mur. Il tenait une pomme dans sa main, et la faisait tourner négligemment au bout de son index.

La jeune fille avala sa bouchée de poulet, se lécha la lèvre supérieure, et se gratta derrière l'oreille, signe qu'elle était plutôt gênée d'avoir été prise la main dans le sac.

– J'avais faim, dit-elle. Alors j'ai mangé.

L'autre applaudit bruyamment.

– Bravo, ce sont les premiers mots que tu prononces, et tu as déjà l'air idiote. Toutes mes félicitations, maintenant tu auras toujours l'étiquette "simple d'esprit" dans ma tête.

– Et toi, alors ? s'offusqua Farah. Je te vois, et tu es instantanément désagréable ! Je devrais te... Hé, c'est quoi sur tes oreilles ?

Elle s'approcha de lui, pencha la tête pour mieux voir... Le bout de ses oreilles était pointu ?

– Tu es...

Le jeune homme fit rouler ses globes oculaires, agacé.

– Oui, c'est vrai, je suis un-

– ... une fée ?! C'est génial ! Tu as une baguette magique ? Tu sais voler ? Est-ce que j'ai droit à des vœux ?

Il resta bouche bée pendant un instant, puis fronça les sourcils.

– Pourquoi faut-il toujours que les humains soient si stupides, siffla-t-il avec exaspération. Où sommes-nous, d'ailleurs ?

La jeune fille haussa les épaules.

– Aucune idée.

Elle se saisit alors d'un morceau de pain dans une corbeille dans laquelle elle croqua sans la moindre gêne.

– Et, pour ton information, je suis un elfe. Un elfe noir. Le Prince Noir.

Cette déclaration n'eut cependant pas l'effet escompté. La fille continua à dévorer son pain avec un simple haussement d'épaule.

– D'accord, pas mal, rétorqua-t-elle. Moi, je suis la Lionne de Lydall, l'héritière du Temple, et la meilleure combattante en un contre un de toute la planète.

Tassilon continua à l'observer un instant. Il n'avait encore jamais rencontré d'humaine aussi étrange. Cette fille dégageait un mélange d'assurance et de férocité qui la faisait presque ressembler à une elfe. Et elle ne semblait pas ressentir la moindre peur à son égard, ce qui était tout bonnement insultant.

Décidant de l'ignorer royalement, il s'intéressa à la pièce très étrange dans laquelle ils se trouvaient tous deux et qui ne comportait apparemment ni porte ni fenêtre. Le seul éclairage provenait de la lumière verdâtre d'un néon accroché au plafond.

The Frozen Amnesia of Riders from Demons' Idix [EN PAUSE] Where stories live. Discover now