✅ [HYUNGWONHO/2WON] - Snow Flower ✔

Chapitre Unique - Rencontre.

La capuche de sa veste rabattue sur sa tête, le col de cette dernière remonté jusqu'à son nez et les mains dans les poches, il prenait le sens inverse de son chemin pour repartir. Il n'arrivait plus à penser correctement, à regarder devant lui. Quel idiot faisait-il ! Comment avait-il pu penser qu'un inconnu, rencontré par écrit, aller accepter ce rendez-vous sans problème ? Il ne réfléchissait pas assez décidément. Il ne manquait plus qu'il écrive ses sentiments sur papier pour les envoyer à Hyungwon. Ce n'était pas fameux, effectivement mais c'était mieux que rien du tout.

-Hoseok...?

Le corps de l'appelé se figea instantanément tandis que son coeur reprit une cadence étrangement accélérée. Il méconnaissait cette voix mais pourtant, il était persuadé de la personne qui avait prononcé son nom. 

Hoseok se retourna afin de faire poliment face au nouveau venu et il ne put s'empêcher de laisser un sourire se dessiner sur ses propres lèvres pulpeuses lorsque son regard croisa celui de Hyungwon, suffisamment éclairé par la lumière de son téléphone.

-Ça fait plus d'une demie-heure que je suis ici, à te chercher. J'ai eu tellement peur de t'avoir raté, murmura le plus grand en franchissant encore quelques pas pour pouvoir mieux voir le visage de Hoseok.

-Je pensais que tu étais plus attirant que ça... plaisanta Hoseok.

-Oh ferme là, grogne Hyungwon avant de prendre son aîné dans les bras, et il en profita pour le serrer contre lui.

Hoseok riait calmement alors qu'il se laissait emporter dans cette douce et chaleureuse étreinte qui le mit directement en confiance. Il n'en croyait pas ses yeux. Il était vraiment là, devant lui à lui parler et à lui sourire, uniquement à lui. Il se sentait privilégié et interdit dans cet endroit, c'était amusant.

Malheureusement, le blondinet finit par se reculer et par quitter les fins bras de Hyungwon, au plus grand désespoir de chacun qui souhaitait pouvoir se réchauffer un peu plus grâce à la chaleur corporelle qui se dégageait du câlin. Hoseok retira un petit papier de sa poche qu'il déplia. Sans un mot, il lut ce qu'il avait écrit dessus quelques temps plus tôt. Il s'agissait du discours qu'il comptait prononcer à Hyungwon. Pourtant, il renonça à la feuille qu'il replaça à sa place précédente sous l'œil perplexe et interrogateur du jeune homme face à lui.

Ses iris brunes se plongèrent sans hésitation dans celles plus foncées de son amour secret, et il lui sourit avec tendresse.

-Même en suivant ton conseil, je me sens incapable de te parler, ricana Hoseok, mais je vais le faire donc je vais te prier de ne pas me couper et de me laisser détaler ça en vitesse, parce qu'il faut que ça sorte. Si tu me coupes la parole, je te jure que je te laisse pour mort ici, dans ce parc.

Le plus petit regardait intensément Hyungwon, attendant que ce dernier approuve qu'il n'allait rien faire à l'encontre de ses paroles. Ce qu'il fait en hochant la tête avec cet air taquin au visage.

-Et ne me regarde pas comme ça ou tu vas finir de la même manière, soupira Hoseok. 

Comme toute réponse, Hyungwon lâcha un ricanement sous l'œil exaspéré du blond.

-Je ne pensais pas qu'on allait répondre à ces lettres, tu sais. Au contraire, je pensais plutôt qu'on m'ignorait plus qu'autre chose. Ou sinon, si je recevais une réponse, c'était pour me dire d'arrêter parce que c'était énervant d'avoir du courrier d'un individu quelconque. Je suis devenu vraiment surpris lorsque j'ai reçu une réponse de ta part pour au final être soulagé. A chaque fois, tu me soulageais, tu savais comment m'apaiser avec les bons choix de mots et j'en étais le premier étonné. Même si pour toi c'était quelque chose de normal du quotidien, j'attendais avec impatience de recevoir la prochaine puisque je me délectais de te lire, j'adore le faire. 
Je... Je me suis senti de plus en plus attiré par la façon dont tu me parlais, comme si j'étais une personne normale, une bonne personne et je t'en remercie du fond du coeur parce que tu ne m'as pas rejeté malgré mes nombreux problèmes. Mais j'ignore ta réaction face à l'histoire avec ma mère et je doute de vouloir savoir... 
Ça prouve que ton physique et ta richesse comptent peu pour moi, n'est-ce pas ? Pas que je ne trouve pas à mon goût, tu l'es, tu es magnifique, splendide, épous... Tu m'as compris. Je suis tombé amoureux de ta façon d'écrire, de t'exprimer et ça montre comment tu te comportes psychologiquement parlant. Tu es une belle personne Hyungwon, un peu mon contraire et donc je doute que tu sois attiré réciproquement sachant surtout que tu n'es pas libre. J'ai l'impression d'être un petit démon qui est contre ton union...

Hoseok voulait dire plus, il voulait s'exprimer encore plus que ça mais les mots suivants bloquaient dans le fond de sa gorge, l'empêchant catégoriquement de continuer sur son émouvante lancée. 

Hyungwon, l'ayant remarqué, s'avança jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques centimètres qui les séparaient l'un de l'autre. Les grandes mains de ce dernier entourèrent le doux visage de Hoseok qui peinait à relever son regard dans celui de son amour. Il fut d'ailleurs absorbé par ce dernier qui pétillait, de bonheur sûrement. Il n'était pas très bon devin mais il se doutait que c'était de la joie. 

-Tu parles beaucoup trop, tu le sais ça, se moquait gentiment Hyungwon qui prenait bien son temps pour admirer et contempler chaque trait qui formait le visage de son camarade et il n'en fut que charmé.

-Je n'avais pas terminé, s'indigna Hoseok.

-C'est bien dommage, et alors ?

-J'ai envie de te frapper, je n'aime pas quand on me coupe.

-Frappe moi, grand fou.

-C'est bien ce que je... pardon ?

Hoseok fronça les sourcils avant de se mettre à rire, le sourire jusqu'aux oreilles. Il n'avait pas été prêt pour une telle réponse mais rire lui faisait un énorme bien et il se disait que Hyungwon était fait pour lui au fond.

-Ceci s'appelle du SM, tu ne le savais pas, l'interrogea Hyungwon.

-Tais toi donc !

Et se fut au tour du brun de rire tendrement. Une mélodie qui se frayait un chemin dans les tympans de Hoseok qui ne demandait qu'une chose, c'était d'entendre ce son encore et encore, il s'en nourrissait déjà tant. Il en était déjà dépendant. 

-Tu sais, Hoseok, on peut dire que mon histoire est assez similaire. Je me suis rapproché de toi parce que j'avais cette sensation et l'envie de te protéger, de te remettre dans le droit chemin et de te sauver. Ne crois surtout pas que j'ai pitié de toi parce que ce n'est pas le cas. Tu m'attires, énormément et j'ai bien l'intention de te connaître du bout des doigts.

-Hyungwon...

-J'ai bien envie de te faire taire, tu ne veux pas ? 

-Comment...?

-En t'embrassant. Tes lèvres m'appellent depuis un bon petit moment.

La bouche de Hoseok forma un 'O' et ses joues devinrent davantage rougeâtres. Il sentait même ses propres oreilles chauffer. Il n'avait jamais imaginé qu'une telle phrase aurait pu le mettre dans un état second et faible, parce qu'il était capable de se donner à Hyungwon rien qu'avec un baiser.

Hoseok désirait de se laisser aller, de craquer de son plein gré. Il déclinait l'envie de résister à son cadet, il n'allait pas y arriver de toute manière s'il essayait. De plus, il ne rêvait pas mieux donc il ne pouvait refuser, il n'en possédait pas le droit. Il ne devait pas ignorer son propre désir, à lui. Alors, il hocha simplement la tête, fixant peut-être un peu trop intensément les lèvres charnues mais pourtant tentantes de Hyungwon avant que ce dernier s'approche avec lenteur, de façon à faire languir le plus vieux qui n'aimait pas du tout attendre. 

Voulant faire le garçon provocateur, Hyungwon s'arrêta à uniquement quelques millimètres de la bouche de son aîné, ce qui fit gémir Hoseok de désespoir. Et ce fut lui qui parcourra cette dernière distance qu'il pensait encore plus longue.

Ses lèvres épousaient celles de Hyungwon à la perfection. Elles se complétaient dans ce baiser doux et tendre à la fois qui fit exploser de milliers de petits feux d'artifices dans le bas ventre de chacun tant le goût de l'échange était exquis et bon.

Hoseok en était convaincu; il n'allait pas pouvoir s'en détacher. Jamais.