Chapitre 1 - Étranges sensations

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Les élèves de seconde entraient peu à peu dans la classe, elle remarqua déjà les "éléments perturbateurs" comme elle s'amusait à dire depuis le départ de Hervé.

Une fois de plus, l'appel fut l'occasion de voir l'imagination toujours plus débordante des parents en ce qui concerne les prénoms. Cela la fit rire. Ce n'était pas un rire joyeux, mais un rire moqueur et méchant. Un rire qu'elle ne cachait plus, et qui lui avait valu une réputation de femme froide.

La sonnerie retentit de nouveau, il était déjà 10h. Et bien que ceci ait interrompu Christine dans ses explications, les élèves n'avaient pas bougé d'un centimètre.
Cela la surprit, peut être que cette classe ne serait pas si terrible après tout. Elle les laissa partir, puis sorti à son tour de la salle 201 pour rejoindre la salle des profs.
Elle ne voulait pas leur parler, mais juste prendre un café comme à son habitude.

Elle pris les escaliers en bois qui la menaient au 1er étage, puis une passerelle pour arriver dans le couloir des salles de maths. Elle eu le malheur de croiser Marie-Noëlle, une prof de maths. Elle la détestait. Non pas qu'il eut quelconque tension entre elles.
Marie-Noëlle était juste chiante, et à sa connaissance, personne ne l'aimait.

Elle fit donc semblant de l'écouter pendant qu'elles traversaient la seconde passerelle menant aux salles d'Allemand et d'Italien. Elle se contentait de hocher la tête.

Arrivées devant la salle des profs, toutes deux remarquèrent une pancarte "Ne pas entrer, sol en travaux" accrochée à la porte.
Mais Christine était déterminée à prendre son café, et braver la poussière des travaux annoncés.

"Qu'est ce que tu fais ? C'est en travaux, c'est écrit sur la porte" dit Marie-Noëlle voyant Christine attraper la poignée de la porte.

Christine se contenta de la regarder de travers. "Elle fout jamais la paix à personne" se dit-elle.
Elle appuya donc sur la poignée, et entra dans la salle.

Quelle ne fut pas sa stupeur en voyant ce spectacle qui se tenait devant elle, son corps fut parcouru de sensations qu'elle n'avait jamais éprouvées.
Elle était là, bouche bée devant Jérôme et Isabelle (respectivement professeur de maths et professeure d'espagnol).
Isabelle chevauchait Jérôme, attaché à la table basse. Nus tous les deux.

Tous les quatre restaient immobiles, plus étonnés les uns que le autres.
Marie-Noëlle, secrètement amoureuse de Jérôme, était emprise de dégoût et de haine, elle partit en courant, les larmes aux yeux.

Certains élèves, se demandant ce qu'il s'était passé, commençaient à s'approcher de la salle des profs.
Christine claqua la porte, et dit aux élèves de partir. Heureusement la deuxième sonnerie retentit, et la nef du lycée se vida rapidement.

Christine était sous le choc, elle ne savait pas ce qu'il se passait en elle...

Alchimie entre profsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant