Sectumsempra

Chapitre 7

Cela faisait plus d'une heure que Peter errait dans le château sans réel but. Les couloirs se succédaient, les portes également. Tout se ressemblait y compris les nombreux portraits qui vivaient sur les murs.

À l'heure qu'il était, ses amis devaient probablement déjà le chercher mais cette idée ne lui fit rien. Ses pas continuaient de raisonner contre la pierre dur et froide du château. Les allées étaient complètement désertes, en effet presque tous les élèves profitaient des derniers weekend pour trainer dehors avant que le frais manteau de l'automne ne s'installe définitivement et recouvre tout le paysage de rouge et de orange. Alors oui, il aurait pu faire comme tout le monde et lézarder au soleil ou encore jouer avec les autres dans les aires. Mais à quoi bon. Il n'était pas obligé de faire comme tout le monde.

Et c'est ainsi qu'il atterri dans les toilettes se trouvant au sous sol du château, plus précisément dans les cachots, peut après la salle de potion du professeur Slugorn et juste avant le dortoir des Serpentard. Peter s'enferma dans la toute dernière cabine, la seule qui fermait. Il se laissa tomber sur l'un des sièges avant de se positionner de façon à être assis en tailleur puis il soupira. Le blond avait besoin d'une pose loin de tout. Il lui fallait de l'espace, c'était primordial et il était clair que jamais ses amis, aussi futé qu'ils pouvaient l'être -en dépit des apparences- ne penseraient à venir le chercher ici. Il laissa donc son regard vagabonder sur les différentes parois de la cabine. De nombreux graff ornaient les murs, certains représentaient des animaux, ou simplement des symboles tandis que d'autres étaient des caricature des professeurs et principalement de Dumbledore et de Slugorn. Cependant un détail frappa Peter. En bas du mur à dix-quinze centimètres du sol était gravé de nombreux noms, principalement ceux d'élèves de Gryffondor et de Poufsouffle, ce qui en soit n'était pas étonnant sachant que le dortoir des Serpentard était à cet étage. Cependant, Peter remarqua que son nom y était inscrit ainsi que celui de Lily, de Morgane, ainsi que ceux d'autres élèves. En plus d'être gravés, ils étaient entourés d'un fin liseré rouge à plusieurs reprises tandis que certains étaient brûlés ou rayés. Environ une bonne vingtaine avait reçu un traitement similaires y compris celui de Remus. Cela pouvait rappeler des cibles, toutes gravées avec la même écriture illisible, presque maladive. Comme si quelqu'un c'était hâté de tout retranscrire pour ne pas oublier. Et il ne fallait pas être sorcier pour comprendre ou même simplement s'apercevoir de ce qui reliait tout ces noms. En effet c'était ceux de tous les élèves ou presque qui oser se déclarer nés moldus ou en tout cas ceux qui ne le cachaient pas. Ou alors c'était ceux des quelques sang mêlé qui revendiquaient avec fierté leur métissage. Cela signifiait qu'en plus d'abriter un psychopathe, une personne visiblement mal intentionnée, dans ce château, était en train de traquer les "Sangs de bourbe". Et ça c'était mauvais, très mauvais ce dit Peter. Surtout avec les bruits et les rumeurs qui couraient.

Pris d'un élan de panique le Gryffondor se redressa d'un coup, oubliant ses états d'âmes et besoins de solitude, faisant abstraction de sa colère envers Sirius qui au passage l'avait réveillé en chantant ou plutôt en hurlant et il sortit de la cabine à toute vitesse. Il devait intervenir et pour cela il fallait prévenir un professeur. Mais pas n'importe lequel. Le professeur Slugorn laisserai couler et n'interviendrai pas. Prétextant probablement une simple querelle entre maison. Le professeur Dumbledore était débordé, il ne pourrai pas gérer cette affaire, Mme Chourave également. Il ne restait plus que le professeur Macgonagall. Peter s'engagea donc dans le couloir, trop omnibulé par ses pensées pour regarder devant lui. Une erreur qui le coupa dans son élan. En effet il se retrouva le cul par terre à tenter de récupérer ses esprits. Une fois cela fait, il compris qu'il venait de percuter un élève beaucoup plus grand et intimidant duquel irradiait un halo menaçant. L'élève en question lui lança un regard meurtrier avant d'attraper le blond par le col de sa chemise et de le hisser à sa hauteur. Peter ferma automatiquement les yeux, près à recevoir une droite. Chose que s'apprêtait à faire son opposant cependant coupé par une voix assez egu.