Froide rencontre

16 0 0
                                    

C'était un soir d'automne dans cette petite ville, à cette période de l'année les arbres perdaient leur feuilles qui allaient sécher sur le sol, celles encore sur l'arbre ne faisait que suivre leur irrévocable changement de couleur comme celles au sol avant de tomber à leur tour et tout ça rendait le paysage plus terne, plus morose. Quand il pleuvait, la ville paraissait encore plus pâle, et ce jour là, la pluie battait au carreau, comme si cette dernière voulait le traverser pour connaître le monde plus chaleureux qui se trouvait dans les demeures. Il n'y avait personne dehors ou du moins presque car il y restait bien ceux avec un intérêt à sortir mais ce jeune garçon avait l'air perdu dans ce paysage. À peine quinze ans qu'il devait se montrer sous ce temps, le crépuscule avait déjà fait son temps, personne ne devrait traîner à une heure pareille, même si ses parents lui ont donné leurs commissions. Il connaissait le chemin jusqu'à la supérette, un virage à droite puis un à gauche, ensuite tout droit jusqu'à la boulangerie puis à gauche, on traverse la ruelle et c'est au bout. Il couru sur le chemin pour aller plus vite, passant dans les flaques, mais ce soir là, arrivant dans le virage menant à la ruelle, le petit garçon vit une ombre assez imposante et camouflée par la pluie, les lampadaires affichaient une sorte de spectre. Il entendit un léger son métallique puis un bruit lourd alors il pencha sa tête dans l'angle et vit une silhouette de dos courbée sur un corps, trifouillant les poches. L'enfant regardant la scène silencieusement éternua malgré lui et la silhouette fit volte-face alors l'enfant, surpris et désemparé, recula et commença à paniquer et à courir dans le sens inverse qu'il était venu mais au détour d'un virage il se fit attraper par le cou et traîné en arrière, il était maintenu par un bras qui l'empêcha de se débattre, son cou était dans le creux du coude de l'agresseur et ses yeux étaient recouverts par une main humide, impossible de savoir où est-ce qu'il allait et impossible de se débattre, il était impuissant.
Il se fit traîner ainsi pendant dix bonnes minutes jusqu'à ce qu'il soit libéré de son emprise et installé sur une chaise en métal, déchaussé puis attaché aux mains sur le dossier et aux pieds nus sur les pieds avec des cerflex. Il se mit à pleuré mais son agresseur ne lui jeta pas même un regard, le garçon l'observa et entendît qu'il marmonnait quelque chose mais impossible de voir son visage, c'était comme une ombre. Il observa ensuite autour de lui, c'était un entrepôt avec une unique ampoule au dessus de sa tête pour tout éclairer, il ne voyait pas les contours ni si il y avait une possible sortie, pas de fenêtres, pas de portes, seulement une table avec des papiers où la personne était penchée dessus, la pluie tapais sur le toit en taule, ça semblait être une torture sonore. Le jeune garçon se demanda si il ne valait pas mieux créer un contact pour essayer de s'en sortir car il ne voyait rien d'autre à faire .
—Vous...vous allez faire quoi de moi ? demanda-t-il inquiet.
L'assassin ne répondît pas alors l'enfant tenta autre chose.
—Vous savez je... je voulais seulement faire des courses, je n'ai rien vu de ce que vous faisiez, rien vraiment, je vous l'assure. Je ne suis qu'un enfant après tout, je ne peux pas tout comprendre. expliqua-t-il stressé.
La nonchalance auprès de ces propos rendait l'enfant mal à l'aise, il resta silencieux un long moment, essayant de rester calme. Mais après un certain temps il voulais savoir autre chose.
—Vais-je survivre à cette situation ? se demanda-t-il.
Il vit que le tueur prit le couteau qui était sur la table et parti derrière lui.
—Qu'allez-vous faire ? interrogea la victime.
Il entendit un son net de métal puis un long grincement.
—Ça fait longtemps que je ne me suis pas amusé comme il se doit ! annonça le tueur.
Surpris par la réponse, le petit homme essaya de voir derrière lui pour savoir ce qui se tramait mais impossible, il était trop serré à cette chaise.
—Tu as besoin d'aide peut-être ? demanda son agresseur.
Hésitant sur ce qu'il devait dire et tétanisé par la peur il tenta de sortir un mot.
—Ou..ou..oui. balbutia-t-il.
Il l'entendît se rapprocher et senti tourner la chaise jusqu'à ce qu'il vît la clarté de la lune plongeant dans la salle par la porte qui venait d'être ouverte, la pluie s'était arrêté, le calme était revenu et il voyait une opportunité qui pourrait le sauver.
—Vas-y ! Enfuis-toi ! s'exclama-t-il.
—Mais je suis encore attaché ! répondît l'enfant terrorisé.
—Oh oui, tu as raison, je vais te libérer de tes liens ! dit-il en esquissant un sourire narquois, un petit rire lui échappa également, inquiétant encore plus l'enfant.
Ce dernier hurla et fini en larme, une affreuse douleur au niveau des talons survenu. Il se pencha en avant et se mit à vomir, il vît une flaque de sang mélangée à ses rejets autour de ses pieds, ce qui le dégoûta et le fit vomir une seconde fois, tout en pleurant. Soudain il senti ses mains se libérer et bascula en avant avec la chaise, se la prenant dans le dos. Ses pieds furent libérés par la suite alors il tenta de se relever, saignant du nez et du front car ses mains n'ont pas eu le temps de le protéger, il se sentait brisé et dès qu'il essayait de poser ses pieds il s'écroulait dans la foulée, en constatant se qui n'allait pas, il remarqua que l'arrière de ses chevilles avaient été tranché et le tendon sectionné. Après maintes tentatives, il avait compris qu'il serait impossible de sortir en marchant alors il se mit à ramper, la porte paraissait éloignée de son point de vue, une lumière au bout d'un tunnel sombre, il quitta l'unique ampoule qui lui donnait la vue et s'enfonça dans l'obscurité, entendant des couinements métalliques, il regardait autour de lui mais n'en voyait pas la provenance, il sentait que c'était tout autour de lui. Paniqué, il se mit à accélérer et la porte se rapprocha de plus en plus. Il pouvait sentir l'air frais qui se dégageait de l'ouverture, ça lui faisait du bien et il se sentait presque libéré, il voulait retrouver sa famille, ne plus jamais revenir ici. Soudain, la porte en métal se ferma dans un vacarme, elle fit un bruit sourd qui fit trembler le bâtiment et même éclater l'ampoule. L'enfant était à présent dans le noir et déboussolé, impossible de voir quoique ce soit. Il s'assit et se mit à pleurer.
—Pourquoi me faites-vous ça ? je veux revoir mes parents ! dit-il faiblement.
—Pour m'amuser bien sûr ! répondît une voix, j'ai besoin de me soulager vu ce que j'ai à faire.
—Que devez vous faire ? demanda le petit garçon.
Personne ne lui donna réponse mais il se fit tiré d'un coup sec par le col, le traînant sur le sol, les chevilles dépareillées et en sang. Il eut soudainement un couteau sous la gorge.
—Mais assez joué maintenant ! J'ai autre chose à faire et pas de temps à perdre ! dit-il nerveusement.
—Attendez je peux peut-être vous aider à régler vos problèmes ! répondît-il paniqué
—Malheureusement pour toi tu fais partie de mes problèmes ! achevât-il.
Il tenait l'enfant par le front et pressa le couteau sur sa carotide et tira d'un coup net, le sang gicla et l'agresseur releva bien la tête pour que le sang puisse librement s'échapper, ils étaient assis au milieu de l'entrepôt, dans le noir, une mare de sang se formait, le sang une fois coulé il lâcha le corps sur le sol et se releva. Il attrapa un jerrican et le déversa sur le cadavre de l'enfant ainsi que partout dans l'entrepôt, il avait préalablement récupéré ses documents qui l'intéressait, il fit un chemin d'essence jusqu'à l'entrée, sorti et balança le jerrican à l'intérieur avec les autres et craqua une allumette pour la poser sur la « mèche ». Il monta dans sa voiture qui était garée sur le côté, alluma le moteur et parti pour sortir de la ville, pleins d'idées en tête. Derrière lui, le bâtiment en feu dans la nuit noire, éloigné de la ville, qui explosa une fois le tas de jerrican atteints.
Le lendemain, quelqu'un alerta les pompiers de l'incendie mais le bâtiment avait finit de brûler. La police était sur un meurtre en ville et fût également appelée pour un corps calciné. Une enquête fût ouverte.

~~~~~
Qu'est-ce que vous en pensez comme début d'histoire ?

Silent deathsWhere stories live. Discover now