Chapitre 3

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J'entends des sirènes et décide de sortir avec mon frère. Là je vois les forces de l'ordre sortir de leurs véhicules, nous menaçant de leurs armes. L'une d'entre eux s'approche vers moi pour me demandé ce qu'il s'est passé. Je lui raconte alors tout ce que j'ai vécu, dans les moindres détails.

Un homme situé derrière la femme à qui j'ai parlé demande à mon frère qui sont ses parents et Kevin lui répond :
"Ma mère est décédée dans un accident de voiture... Et Tess vient de tuer mon père."

Je ne comprends pas... Je n'ai tué que le Patient 41, personne d'autre ! À moins que je ne m'en souvienne plus. A vrai dire je ne me souviens de rien. Je viens de sauver mon frère d'un tueur en série et voilà comment il me remercie ? Qu'est-ce que j'ai bien pu lui faire ?

J'ai plusieurs questions en tête :
Les patient 41 peut être mon père ?
Kevin a-t-il menti aux autorités ?
Ais-je tué la mauvaise personne ?

Malheureusement je ne peux rien savoir de tour ça pour le moment.

Les policiers m'emmènent dans leur voiture. J'arrive au commissariat et on m'informe que je vais devoir rester en garde à vue pendant 48h.

Pendant ce temps, j'essaie de me souvenir de ce qu'il s'est passé avant que je me réveille dans cette chambre d'hôpital. Un souvenir très flou me revient en mémoire. Je marchais dans un couloir blanc quand j'entendis un cri suraiguë puis un coup de feu. Quelques secondes après, un grand nombre de personnes courraient vers la sortie mais moi, je n'ai pas bougé. Je me souviens avoir vu un visage qui m'est maintenant familier. Après avoir cherché qui cela pouvait être, l'image de l'homme m'attendant à la fenêtre de ma chambre ce matin me revient en tête. C'était lui, une arme à la main puis plus rien.

Une fois les 48h en garde à vue passées, je suis placée en détention provisoire. Là on m'informe que le procès peut avoir lieu dans quelques années. Je sais déjà que la peine pour un meurtre est de 20 ans de réclusion criminelle, j'espère tout de même prendre moins.

Je passe donc 2 ans en prison avant qu'un homme vienne me dire que mon procès aura lieu demain après-midi.

Aujourd'hui est le jour du procès. Les autorités m'emmènent dans leur véhicule vers le tribunal le plus proche. Le stress monte de plus en plus et je n'aurai rien à dire pour ma défense. Mais plus le temps passe, plus je panique et plus on se rapproche de notre destination.

Soudain, le véhicule s'arrête et un homme en descend. Je l'entends dire que la roue est crevée quand je le vois s'allonger de tout son corps sur le sol, gisant. Le deuxième sort alors rapidement et le même scénario lui arrive.

Je reste à ma place un moment, ne voulant pas que ça m'arrive aussi quand un homme s'approche de moi. C'est Kevin. Il a une arme à la main.

Pendant un moment j'ai vraiment peur qu'il tire sur moi, après tout il m'a bien dénoncée pour que j'aille en prison ! Mais mon frère me dit qu'il est ici pour me faire sortir. Je le suis alors jusqu'à une petite maison.

Je m'installe sur le grand canapé rouge dans le séjour et il pointe son arme à feu sur moi. Il me dit :

"Je sais que tu te demandes pourquoi j'ai dis aux autorités que tu avais tué notre père. Cet homme à qui tu as enlevé la vie n'était pas le patient 41 mais celui qui nous a élevé. Un soir, le patient 41 a ravagé tout ce qu'il y avait dans l'hôpital et ce soir là tu rendais visite à notre père, interné. Tu as été touchée par ce tueur et notre père s'est occupé de toi pendant que tu étais dans le coma. Quand tu t'es réveillée, tu es partie de ta chambre. Notre père t'as donc cherché et toi tu as cru que c'était un tueur. Le vrai patient 41, c'était l'homme en noir devant ta fenêtre. Je suis extrêmement pauvre et je vis difficilement, je n'ai meme pas assez pour payer une maison alors j'achète tout par des services. J'avais un accord avec lui comme quoi si je tuais notre père j'aurai assez pour vivre sans aucun souci, loin de là. Mais c'est toi qui l'a tué alors non seulement mon père est mort et je suis toujours dans la misère. Je ne veux pas que d'autres personnes le sachent alors...."

Le bout de son arme touche ma tête, il appuye sur la gâchette et... Plus rien.

Patient 41 /Terminé/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant