SIX | talking's not easy

701 90 37
                                    

MYSTICAL
SIX | talking's not easy
( panic room — au/ra. )

OSIRIS NE POUVAIT PAS dire qu'elle se sentait parfaitement à l'aise. Dès qu'elle était entrée dans la pièce, suivant Steve au plus près, les personnes présentent l'avaient regardé avec méfiance. Elle se doutait bien qu'ils allaient être hostile à la vue d'une inconnue, surtout après ce qui c'était passé l'année dernière, mais elle devait avouer que cette sensation était tout sauf plaisant. Être épiée comme une mal propre ne lui faisait pas le plus grand bien.

Pourtant, dès que Steve eut dit qu'elle était là parce qu'elle avait besoin de leur aide, ils avaient eu l'air plus détendu, plus apte à ne pas la foutre dehors. Et alors que son ami (si elle pouvait l'appeler comme ça) la poussait vers eux en encouragement, ils commencèrent à lui poser des questions. Des demandes simples ; quel était son nom de famille, quel âge avait-elle, où vivait-elle et si elle vivait seule.

La jeune fille ne répondait par de grandes phrases, justes quelques mots, et n'osait presque jamais les regarder dans les yeux. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle avait tellement de difficultés à parler avec eux alors que ça avait semblé sir facile avec Steve.

Une fois qu'ils eurent les réponses qu'ils souhaitaient, ils furent encore plus accueillants, comme si savoir qu'elle avait perdu des gens la rendait digne de confiance. La blonde aux cheveux courts, Natasha, essayait de faire la conversation avec elle, mais Osiris arrivait à peine à rencontrer ses yeux plus de quelques secondes. Elle n'aurait pas été jusqu'à dire qu'avant, elle avait une confiance en elle surhumaine, mais elle n'avait aucun mal à se mêler à la société, à discuter avec des partenaires de son père ou avec quelconque acheteur. Elle se sentait pathétique, incapable de faire une phrase sans bégayer, sans rougir ou sans avoir à détourner le regard.

Natasha et l'autre dame blonde, Carol si elle se souvenait bien, essayaient tant bien que mal de la mettre un minimum à l'aise. Mais rien n'y faisait, la jeune fille continuait de se terrer sous sa capuche, sa frange trop longue lui couvrant la moitié des yeux. Elle ne savait pas vraiment ce qui l'avait poussée à accepter d'accompagner Steve là-bas. Peut-être son désespoir, son envie irréversible de revoir ses parents, son manque de sommeil, ou peut-être le fait qu'elle n'arrivait plus à vivre et que si elle n'avait plus rien à quoi s'accrocher elle pourrait bien en finir avec tout ça.

Du coin de l'œil, elle observait Steve qui parlait avec les autres hommes et une troisième femme blonde. Ils avaient tous des airs extrêmement graves sur leur visage et Osiris se doutait que ça n'annonçait rien de bon. Elle n'écoutait plus Carol et Natasha, concentrée sur les fichiers ouverts et le globe terrestre recouvert de jaune. Elle imaginait bien qu'il s'agissait de tous les endroits où des personnes avaient disparus. Et sur le côté, un compteur qui indiquait un nombre augmentant continuellement. 4 milliards. Son visage resta impassible, mais l'horreur se réveilla au plus profond d'elle. Soudain, elle ne le vit plus, Steve s'était mit juste devant en lui lançant un regard désolé. Mais c'était trop tard, elle savait déjà que les pertes étaient beaucoup plus lourdes que ce qu'elle aurait pu imaginer.

Elle détourna le regard et tomba sur des écrans où des visages s'affichaient. Des jeunes, des plus âgés. Des membres de l'équipe, elle en était certaine. Et tous étaient marqués de l'inscription : disparus.

La surprise recouvra son visage lorsqu'elle vit quelqu'un qu'elle connaissait. Ne pensant plus vraiment à ce qu'elle faisait, elle se leva du canapé sous les regards étonnés des deux femmes assises à côté d'elle, et se dirigea vers les écrans.

Face à son visage, elle baissa la tête pour voir que le nom indiqué dessous était bien celui de la personne qu'elle connaissait ; Dr Stephen Strange.

« — Qu'est-ce qu'il se passe ? Steve fronça les sourcils en la rejoignant, attirant la curiosité des autres personnes dans la pièce.

— Ces personnes faisaient-elles toutes parties de votre équipe ?

— Pour la plupart, oui. L'homme à la peau foncée, James Rhodes, hocha la tête en fronçant les sourcils. Mais certain, comme lui, il désigna le docteur de la main. Étaient sur le vaisseau avec notre ami Tony. Pourquoi ?

— Je le connais. Elle haussa les épaules alors que les autres semblaient surpris.

— Tu le connaissais d'où ? Demanda Steve, les bras croisés sur son torse.

— J'habite à Greenwich Village. Elle répondit en rougissant, voyant seulement tous les regards posés sur elle. Et lui aussi. C'était un vendeur et un acheteur assez récurant de mes parents.

— Un quoi ? Le grand blond, Thor, assit à la table, fronçait également les sourcils.

— Mes parents étaient revendeurs d'objets de collection très rares ; art, mobilier, même immobilier. Elle expliqua timidement en jouant avec les cordons de son pull. Ils touchaient un peu à tout. Et Monsieur Strange leur vendait et leur achetait souvent des choses. À vrai dire, il vendait plus qu'il n'achetait, mais c'était toujours des trucs incroyables, d'une grande valeur. Aussi bien monétaire qu'historique.

— Et tu savais qu'il avait des pouvoirs ? Demanda un autre, Bruce.

— J'avais entendu les rumeurs, oui. Osiris haussa de nouveau les épaules. Il n'en a jamais fait devant moi ou mes parents, si c'est ce que vous demandez.

— Et, repris Natasha, qui s'était levée du canapé entre temps. Par pur hasard, est-ce qu'il aurait vendu à tes parents des sortes de pendentifs ou autres bijoux précieux.

— Il ne leur vendait quasiment que ça. »

Osiris ne comprenait pas vraiment pourquoi ils semblaient soudainement animés par ce qu'elle venait de dire. Monsieur Strange était un homme gentil, quoi qu'un peu froid, qui avait toujours été très aimable auprès d'elle ou de ses parents. Il leur apportait toujours des pièces sublimes qui coutaient très cher. Il disait que c'était pour financer le centre qu'il dirigeait. C'était un homme simple, bien qu'un peu étrange, comme son nom l'indiquait.

Ils commencèrent tous à parler fort et vite, comme s'ils avaient trouvé la solution à tous leurs problèmes. Elle était pourtant certaine que, disparu, le Docteur ne leur servirait strictement à rien.

Soudainement, Steve se tourna vers elle avec un air bienveillant sur le visage.

« — Tes parents les avaient-ils déjà revendus avant de disparaitre ?

— Pas tous, non. La plupart sont encore chez moi, dans le coffre-fort.

— Tu penses pouvoir nous les prêter, si on y fait vraiment attention ?

— Oui, elle haussa les épaules en baissant la tête avant de marmonner. Ils ne sont plus là pour vous en empêcher, de toute façon.»

Si Steve l'avait entendu, il fit comme si elle n'avait rien dit, et ce n'était pas plus mal.Et avec des airs entendus, la plupart étaient déjà prêt à partir chez elle.

▌▌▌

Nouveau chapitre assez tôt ajd !

Je vais en poster un second normalement eheh j'ai l'esprit en feu !

J'espère qu'il vous aura plu !

LA BISE !

kickass

posté le 09/04/19
j-14

mystical. ( endgame )Where stories live. Discover now