Captain Jack

Prologue

5 Mars 1713, Île St John

-Allez bande de sacs à puces! Saccagez-moi cette île et ramenez moi tout l'or que vous trouverez! Jack et Alexander, avec moi! Et que ça saute, bande de pouilleux!

Barbossa bondit alors sur la terre ferme, suivit de son second et de son timonier, le regard éclairé par les reflets de la pleine lune.

-Par là! hurla-t-il en gravissant une lampée de marches.

Sparrow se retourna vers son équipage pour ordonner à son tour;

-Par là, espèces d'asticots!

Il se retourna pour rattraper Barbossa de sa démarche instable, les bras battant l'air comme s'il était une mouette.
Le reste des matelots ne se fit pas prier, ils se mirent tous à courir dans tous les sens, sabres et torches à la main.

L'équipage du Black Pearl débarquait à peine sur l'île St John, qu'ils venaient de bombarder sans états d'âme pour semer la panique dans ce petit village de « riches pourri-gâtés ».
Une technique infaillible d'Hector Barbossa pour pouvoir se fondre dans la masse.

Jack Sparrow avait recruté Barbossa en tant que second il y a presque un mois, mais Hector n'avait pas perdu de temps pour diriger le Black Pearl sous le nez de Jack sans qu'il ne le remarque.
Dans la tête de l'équipage, le Capitaine, ce n'était pas Jack, mais plutôt Barbossa.

Tandis que les pirates brûlaient et volaient tout ce qu'ils trouvaient, Barbossa, Jack et Alexander, un ami fidèle de Jack, traversaient les rues de St John au pas de course pour atteindre la maison de la veuve de l'Amiral Rosebury, autrement dis la famille la plus riche de cette île.

Les habitants couraient dans tous les sens en hurlant et en dégainant leurs armes de fortunes, mais les pirates étaient bien plus rapides et agiles qu'eux.

Arrivés en haut de la colline, le trio se retrouva devant une immense demeure au bout d'une longue allée.
Barbossa adressa un sourire victorieux à Jack, puis se précipita dans l'allée pour défoncer la porte d'entrée, sans avoir remarqué les gardes qui patrouillaient dans le jardin.
Jack et Alexander, en embuscade, leur transpercèrent le torse avec leurs sabres puis rentrèrent rejoindre Barbossa.
Une bonne chose de faite.

L'intérieur de la maison avait un air de palace anglais, avec des moulures et de l'or partout.
Jack ne put empêcher un rire satisfait de sortir de sa poitrine.
Tout ce luxe!
Il allait pouvoir payer son équipage mais aussi des caisses et des caisses de rhum avec tout ça!
Parfait.
Au travail, matelots.

Tandis que Barbossa retournait tout le rez-de-chaussée, Jack gravit les marches quatre à quatre suivi de son ami pour s'occuper de l'étage, torches à la main.
Ils débouchèrent dans un long couloir avec plusieurs portes; coup de chances, elles étaient toutes ouvertes.

-Alex, si on peut éviter de tuer des gens, ça m'arrangerait.

Jack se retourna vers lui, les sourcils froncés.

-Mais si c'est pour de l'or, ne te prives surtout pas.

Un grand sourire éclaire alors son visage lorsqu'il rentre dans la première pièce; une salle de bain. Ils prennent toutes les choses brillantes qu'ils voient puis passent à la deuxième et à la troisième pièce; deux bureaux, avec toute sorte de babioles et de choses précieuses, qu'ils ne se privent pas de mettre dans leurs poches.
La dernière pièce au fond du couloir est plongée dans le noir le plus total, et les deux comparses y entrent, torches en avant.