Rivalry

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nicholas - Hazel, tu n'es pas une source de conflit, répliquais-je, voyant bien qu'elle tournait autour du pot.

Elle se stoppa net. J'avais touché dans le mille. Elle détacha son chignon, gêné, retroussant son nez en trompette comme pour mieux encaisser ma phrase.

nicholas - Ce n'est pas toi le problème, tu n'es pas à l'origine des tensions qui nous opposent, rajoutais-je. C'est important que tu le saches.

hazel - Vous êtes si... Conflictuels. Vraiment, c'est comme si chaque mot prononcé par l'un était interprété comme un début de guerre pour l'autre.

nicholas - Ca te mets mal à l'aise?

hazel - Je... Ouais... J'ai l'impression, avoua-t-elle, le regard rivé au sol, comme si cet aveu allait me sembler anormal.

Je me rapprochais un peu plus d'elle, cherchant à capter ses yeux. Je posai mes mains sur les siennes comme pour attirer son attention.

nicholas - J'en suis désolé. Crois-moi Hazel, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise, ce n'était pas mon intention, la rassurais-je. C'est pour ça que tu me fuyais cette semaine?

hazel - Je n'avais pas la force de gérer mes examens et ça, expliqua-t-elle. 

nicholas - Et maintenant?

hazel - J'en sais rien, Nicholas, soupira-t-elle, perdue. Je t'apprécie énormément. Et Joe a l'air d'être une personne adorable. Mais je n'ai pas envie d'arbitrer vos disputes.

Alors cet enfoiré avait déjà suffisamment de place dans la vie de Hazel pour qu'elle ne puisse faire un choix. Je pouvais sentir mon sang bouillir mais j'essayai de paraitre le plus neutre possible. je ne pouvais pas lui imposer de couper les ponts avec Joe, pas maintenant, elle ne m'écouterait pas et cela risquerait de m'éloigner d'elle.

nicholas - Je ferais de mon mieux pour ne plus te mettre mal à l'aise, promettais-je, conscient de la difficulté que cela allait me poser.

hazel - Ce serait génial de ta part, vraiment...

nicholas - Aucun problème, souriais-je, embêté. Et sinon, tes examens, tout s'est bien passé?

Elle prit la parole plus sereinement, et je trouvais enfin son joli sourire en coin qui accompagnait auparavant chacun de ses mots pendant nos heures de discussion. Mais je n'arrivais plus à en profiter tranquillement, trop préoccupé de savoir qu'un jour, peut-être, il ne me serait plus uniquement destinés.

Ellipse de trois semaines

J'étais garé au fond du parking, comme d'habitude. Je venais chercher ma brune après chacune de ses journées de cours bien chargées. Elle finissait désormais à 18h tous les soirs, alors je ne voulais rater aucune minute. Elle portait un pull violet à grosses mailles et un jean noir et replaçait une mèche de cheveux derrière son oreille, comme elle en avait l'habitude. Elle adressa un au revoir bref à son amie avant de se diriger machinalement vers ma voiture, comme un automatisme. 

nicholas - Une bonne journée?

hazel - Je suis foutue pour les examens, lança-t-elle simplement en se laissant tomber sur le siège passager.