chapitre onzième.

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Pdv Hayden.

Quand je me suis réveillé ce matin, je ne me suis pas de suite rappelé les événements de la veille, mais en sentant un corp chaud près du miens tous mes souvenirs ont tout à coup réapparues et je me suis senti extrêmement mal à l'aise, jusqu'à ce que je le regarde dormir.

Thobbias était allongé, je remarquais sans mal qu'il a tenté toute la nuit de ne pas me toucher pour ne pas que cela fasse bizarre, et vu sa position, je réalise que par ma faute il a dû affreusement mal dormir.

Au fond je ne sais pas pourquoi ça me préoccupe, je m'en fiche qu'il ait bien dormis ou non, moi au moins j'ai agréablement bien dormis.

Je voulais me rappeller ce que cela fait de dormir contre quelqu' un, et hier j'étais tellement épuisé et j' avais tant mal aux pieds que ma dernière idée était de loin celle de retourner dans ma chambre au fond du couloir.

Je lui ai demandé si je pouvais dormir avec lui, mais soyons franc, si il avait dit non, je serais resté quand même.

De voir que cela l' embetait m'a donné envie d'en rajouter une couche, et je sais que cela ne se fait pas et que si mon père nous avait surpris il aurait pensé je ne sais quoi de lui et l'aurait viré en m' insultant moi de l'avoir souillé, mais que les choses soient claires, il ne s'est rien passé, on a juste dormis. Enfin, j'ai dormis.

J'ai encore mon bras sur son torse et très franchement je n'ai pas envie de l' enlever, je veux voir sa réaction une fois qu'il sera réveillé.

Quand je regarde l' heure je vois qu'il est 10h37, chose étonnante étant donné que monsieur se lève très tôt, et là encore je réalise qu'il a dû très mal dormir par ma faute car il ne pouvait pas se mettre comme il le souhaitait. J'aurais dû lui préciser qu'il avait le droit de bouger, de se mettre dos à moi, de pouvoir me toucher sans avoir peur mais je ne pensais pas que ces indications étaient nécessaires, alors qu'en fait, apparemment, elles l' étaient.

Ce soir Anthony et Harry vont venir à la maison pour manger, je ne l'ai pas encore dit à Thobbias ou à Madame Durand et Monsieur Edermann, mais je n'en vois pas spécialement l'intérêt, je fais ce que je veux je suis chez moi, et si ça dérange Thobbias ce n'est pas mon problème.

Je le sens tout à coup bouger et je relève le regard vers lui, il baille et se retourne vers moi sans sentir mon bras sur lui, enfin je suppose vu sa tête quand il ouvre enfin ses yeux.

Il sursaute et s' eloigne, du moins il tente, car je le retiens avec le fameux bras qui a élu domicile sur sa peau hier soir.
D'ailleurs hier soir je n'avais pas remarqué que lui aussi dormait sans t- shirt.
Sauf que contrairement à moi il a la décence de dormir avec un jogging; alors que moi je me suis retenue de me déshabiller entièrement la nuit dernière.

_Bien dormis? Je lui demande.

Il souffle.

_Tu peux enlever ton bras ?

Quel rabajoie.

_J'aime sentir ta peau sous ma main, donc non.

Je le provoque, je l' admet, ça m' amuse et le gène en même temps.
Sa gène est égale à mon amusement.

_Ça ne se fait pas ce que tu as fait hier soir, j'espère que tu en es conscient et j'aimerai que ce soit la première et dernière fois.

Il essaye d'être dur, c'est adorable.
Mais quand je me met à bouger mes doigts sur sa peau fine et chaude tout en souriant de plus belle et sans dire un mot, ses joues deviennent d'un rouge digne des plus belles roses de jardins, et il détourne les yeux.

_Ne sois pas gêné. Je plaisante.

Et je retire ma main.

_Je ne le ferais plus, promis.

Je me relève et sors du lit, je réalise que j'ai vraiment bien dormis.

_Merci. Me dit il.

Il est froid. Il reste neutre.
Sait il seulement que je ne tiendrais pas ma promesse ?
Si j'avais fait ça avec une fan ou même un fan on aurait lu partout dans les journaux le soir même que je me suis fiancé car on aurait lancé une rumeur sur le sujet liée à mes soit disant galipettes, Or là, lui, il n'a vraisemblablement pas du tout apprécié.

Je suis un peu vexé de voir qu'il me résiste, je n'aime pas que l'on me résiste, j'aime me sentir irrésistible. J'aime que l'on me désire. Lui il n'a pas l'air de me désirer, ou pas suffisamment. Au fond ca me rassure, mais dans un sens, je suis blessé.

Je rendrais gay n'importe quel hétéro, j'en suis sur, alors pourquoi avec lui rien ne marche?
Mes provocations ne fonctionnent pas, il ne me sourit jamais, il me rejette presque, et supporte à peine ma présence.

Avec lui je me sens si faible, je me sens au même niveau que les autres. Je ne sais pas si cela me plait ou me déplait de ne pas être vu simplement pour la star de service, que je suis. Mais ça m'énerve quand même un peu car bon sang, il doit me désirer comme les autres.

Enfin, il doit me montrer qu'il me désire. Je veux qu'il me le montre. Je veux que ma présence le rende mal à l'aise, le gène, le fasse rougir. Je veux qu'il se sente obliger d' obéir à tous mes désirs. Qu'il ait envie de moi de toutes les façons qui soient. Qu' il me regarde de la même manière dont moi je me regarde dans le miroir, comme si j'étais parfait, car je le suis.

_Tu comptes sortir de ma chambre ? Me dit il finalement en voyant que je ne bougeais pas et que je le fixais.

Je suis saoulé. C'est la goute d'eau qui fait déborder le vase d' alcool.
Je me retourne et le toise du regard.
Même devant ma haine incompréhensible il reste de marbre et ne réagi pas. Il fait des aller retour entre la porte et moi avec ses yeux.

Je prend mes affaires et pars en claquant la porte. Pourquoi il ne réagis pas comme les autres !

Je le déteste.

Je n'aime que moi. [ EN COURS/pause][bxb]Where stories live. Discover now