chapitre quatrième

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Pdv Thobbias.

Dès que je suis arrivé devant la porte et que mon patient m'a ouvert j'ai tout de suite senti que je n'allais jamais réussir à monter tous les escaliers de cet espèce de grand château seul avec tous ces cartons, ou pas sans en laisser par terre et faire un aller retour.

Et aussi, il était évident que je n'avais pas de clé et l' Hôte junior me l'a très bien fait remarquer.

Je ne m'attendais pas à ce qu' il veuille m'aider et j'ai d'ailleurs hésité avant de lui passer un de mes cartons, pensant qu'il plaisantait.
J'ai été d'autant plus surpris quand j'ai compris qu'il était tout à fait sérieux, et je n'étais pas le seul.

Quand il est passé devant moi j'ai tourné ma tête vers les domestiques et je leur ai demandé en chuchotant et en mimant de la bouche si cela était quelque chose de commun chez lui, et ils m'ont clairement mimés l'un comme l'autre que non, au contraire.

Quand il m'a expliqué son trouble, j'ai compris que si il m'avait aidé c'était simplement parceque je l'avais laissé dormir et que je lui avais donné un cachet. Sauf que moi je trouvais cela tout à fait normal.

Il ne travaille pas en ce moment, il ne va pas à l'université, il ne fait que sortir et faire la fête. Des sortes de longues vacances si je puis dire. Donc autant qu'il en profite et puisse se reposer.

Je comprend bien ce que son père tente de faire en lui demandant de se lever tôt et de faire quelque chose de ses journées, mais ça ne sert à rien, il lui faut un déclic.

Je me souviens de mon voisin qui ne faisait rien de ses journées quand je vivais encore chez mes parents, un jour il est tombé amoureux d'une fille, et après il était tellement heureux que plus rien ne l' arrêtait, ça en devenait presque effrayant. Mais c'était son déclic à lui.

Peut être que le déclic de Hayden serait le fait que quelqu' un puisse l' aimer ou l' apprécier, lui montrer qu'il n'est pas qu' un " beau gosse" dans un magazine people.

Il y a différentes manières d'aimer quelqu' un ceci dit, il faut voir ce qui lui convient le mieux.
Ou alors, si ce n'est le fait qu'on l'aime, ce sera peut être simplement le fait que l'on se soucie de lui et de son bien être et pas seulement de sa réussite, comme moi aujourd'hui.

Je ne vois pas pour quelle raison il m'aurait aidé si ce n' était pas pour mon " aide " de ce matin.

_Tu m' ecoutes? Il me demande.

_Tout à fait. J' en suis à mon dernier t- shirt, qui y a t'il ?

Il rigole. J'aime son rire je l'avoue. Avant quand il rigolait c'était d'un rire supérieur ou dédaigneux, tandis que là c' est un petit rire doux et enfantin.

_Tu parles toujours comme ça?

_Comment ?

Je me tourne vers lui et le regarde dans les yeux, il parait surpris, je pense qu'il ne s' attendait pas à ce que je garde aussi bien mes moyens, et je dois avouer là aussi que j'en suis moi même étonné. Espérons que cela dure.

_Tous chez toi me fait penser à un aristocrate. Ta façon de parler, ton prénom, et même ton nom de famille est un ancien nom français, je ne pensais pas qu'il existait encore d'ailleurs.

_Je vois. Et cela te dérange?

Je sais bien que ma manière de parler est étrange, mais j'ai toujours plus ou moins parler comme ça et je tente de m' adapater aux personnes en face de moi. Et même si il me demandait de lui parler autrement, la peur qu'il le répète à son père et que ça ne lui convienne pas est bien trop grande en moi.

Je n'aime que moi. [ EN COURS/pause][bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant