Chapitre 20

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Chapitre 20 : « Tel un masque qui tombe, l'espoir s'échoua. »

|Tourmentés, inquiets, la pensée de l'autre ne cessait de les hantait, ni en bien, ni en mal, mais entourée de nombreux de doutes qui les firent beaucoup réfléchir.|

Un bruit répétitif et oppressant résonnait dans les oreilles de Drago. Les regards ne lui faisaient plus peur, les commentaires, il les connaissait. Pour la deuxième fois de sa vie, oui, il retournait à Poudlard. Le stress, la nervosité, la peur, tout prenait possession de lui.

Le stress que quelqu'un lu interdise d'amener Annabeth avec lui.

La nervosité qu'Hermione se noie de nouveau, car ce jour arriverait le lendemain.

La peur que quelqu'un ne se souvienne de ces moments aussi, qu'on l'accuse d'avoir remonté le temps.

Il avait décidé de changer le cours des choses dès maintenant. Premièrement, il ne se coltinerait pas Pansy durant le voyage. Deuxièmement, il éviterait de se faire avoir par Hermione, quoique cette perspective était plutôt attirante : Voir Hermione, la voir fière, la voir heureuse était quelque chose qu'il aimait par-dessus tout.

Quelque chose avait changé aussi : Il n'était pas allé travailler comme la première fois. Il n'avait pas cherché un quelquonque responsable, il ne savait donc pas ce qu'il se passait entre Ron et Hermione. La dernière fois, il avait envenimé les choses, du moins, c'est ce qu'il pensait. Et c'était la vérité, force lui fut de le constater quelques minutes plus tard.

Quand il entra dans le wagon, Annabeth avec lui, il s'arrêta net. C'était comme si le monde s'était arrêté de tourner. Les vagues s'étaient stoppés partout dans le monde, le vent dehors avait arrêté de souffler. Les mouvements de chacun se déroulaient au ralenti, et, au centre, deux personnes emplissaient le champ de vision de Drago.

Hermione. Lui. Les deux. Dans les bras.

Annabeth leva les yeux, alternant entre son grand frère et les deux autres personnes que celui-ci fixait. Elle le tira par la manche et alors, le monde tourna à nouveau. Il tourna étrangement, comme s'il n'avait plus aucune raison de tourner.

-Non, murmura Drago.

Hermione leva la tête, s'écartant du roux qu'elle venait d'embrasser. Un souvenir lui revint, le « Je t'aime » murmuré alors qu'il croyait qu'elle dormait. Elle s'en voulut, alors que Ron prenait la parole :

-Qu'est-ce que tu regardes, Malefoy ?

Celui-ci le foudroya du regard et Hermione crut qu'il allait le tuer.

-Malefoy, il faut que je te parle, dit-elle précipitamment. Elle espérait qu'il la suivrait, et Merlin savait qu'il le ferait.

-Malefoy, qu'est-ce que tu as ?

Celui-ci ne sut que répondre parce que son monde venait de s'écrouler. Il la poussa légèrement et entraîna Annabeth avec lui, loin de ce wagon.

Il ne pleura pas. Il ne sourit pas. Il ne parla pas. Il pensa.

Alors, c'était ce qu'il se passait quand on touchait à des choses qui nous dépassait ? Oui, c'était ce qu'il se passait quand on modifiait le cours des choses. Et ça nous plaisait rarement...

Quand le train en gare, Drago n'avait pas bougé. Dans un wagon très éloigné de ceux de sa maison ou des autres élèves, il était toujours avec Annabeth qui s'était endormie. IL ne s'était même pas levé pour aller à l'arrière du train, où Hermione y était aussi.

Parce que oui, Hermione, y était allée. Comme la première fois, elle s'était rendue à l'arrière du train. Mais la différence avec cette fois-là, c'était qu'aujourd'hui, n'avait pour la guider là-bas qu'une faible intuition qui ne provenait d'elle ne savait où.

Mais nous, bien-sûr, nous savons d'où vient cette intuition...

-Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard. Comme vous le savez tous, l'année précédente a été bâclée, gâchée par un sorcier du nom de Voldemort. Vous pouvez prononcer son nom maintenant, vous êtes ici chez vous, et plus aucun mal ne vous sera fait.

Le début du discours résonna dans l'esprit de Drago comme un énorme mensonge. Il avait tellement d'autres choses à faire qu'entendre un discours tel que celui-ci.

Il se leva, sans prendre le temps d'avertir ses amis Serpentard à qui il n'avait pas adressé un mot depuis qu'il les avait revus. Même Pansy, qui pourtant l'avait aidé à retrouver le Retourneur de temps, n'avait eu cet honneur. Drago savait que pour le moment, elle était toujours l'idiote qu'il avait connu. Elle changerait un peu après...

Des regards étonnés suivirent sa sortie, et même McGonagall s'arrêta de parler un instant. Dès qu'il fut dehors, il se mit à courir. Encore et encore jusqu'au septième étage, il courut. Il passa trois fois devant le célèbre mur vide, répétant « Annabeth ». Enfin, une porte apparut et il entra.

Annabeth jouait avec quelques jouets d'enfants, comme n'importe quelle petite fille aurait fait. Quelques-uns volaient autour d'elle, représentant tantôt des papillons, tantôt des fleurs.

-Drago ?

-Oui Annabeth.

-Pourquoi je suis ici ?

-Tu n'as pas le droit, normalement. Dans le train, personne ne t'a vu, du moins, pas de professeur. J'attends un accord pour que tu ais une vraie chambre, mais ici, tu es bien aussi. Nous avons tous ce dont nous avons besoin.

-Et ton amoureuse ? demanda Annabeth ensuite.

Drago ne répondit pas tout de suite. Il s'accroupit à côté de sa sœur puis finit par s'asseoir avec elle. Un des jouets dans la main, il répondit :

-Disons qu'elle est plus heureuse sans moi.

QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant