Chapitre 5

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Chapitre 5 : « La forêt entre la vie et la mort. »

|Soudain, il y eut une petite secousse. Le sol trembla, la chaleur monta, et puis... BOUM.|

Un piège. Voilà ce que c'était : un piège minable. Drago s'était fait avoir comme un bon à rien.

Le feu brûlait toujours dans le manoir des Malefoy. Ou du moins ce qu'il en restait. Le manoir avait explosé dans toute sa partie est, là où était placé la bombe magique. La tour est, le salon et les salles de bain n'existaient plus. La partie ouest du manoir tenait encore debout, miraculeusement. On pouvait distinguer les murs, cependant le feu les ravageait encore.

Drago se releva lentement, son bras droit était écorché sur toute sa longueur, et un bout de bois s'enfonçait dans sa jambe gauche.

Il l'arracha brusquement, retenant dans le même coup un cri de douleur. Le feu brûlait toujours, la fumée se faisait de plus en plus noire.

Où est Annabeth ? pensa-t-il.

La petite fille gisait à quelques mètres de là dans une mare de sang. Son bras gauche était complètement ouvert et la petite fille pleurait de douleur.

Sentant que l'air viendrait bientôt à manquer, Drago se précipita sur sa sœur pour sortir avec elle.

Il la prit dans ses bras et se mit à courir comme il le pu en essayant de ne pas toucher le bras de la blonde.

Une poutre lui barra le passage et il dû faire demi-tour.

Il n'était plus dans les cachots mais au rez-de-chaussée. Drago s'extirpa des ruines du manoir comme il le put, et cinq minutes plus tard, il posait Annabeth sur la pelouse. Devant lui, le manoir prenait feu.

Il envoya un Patronus afin d'amener du secours. Annabeth avait les yeux entrouverts.

-Ne dors pas, Annabeth, lui dit-il. Ne dors pas, ou tu ne te réveilleras jamais.

Mais la petite fille semblait à bout de forces.

-Drago, est-ce que tu as sauvé la dame qui était dans les cachots la dernière fois ?

Elle avait à peine murmuré.

-Oui. Oui je l'ai sauvé, ne t'inquiète pas. Reste en vie. Tu n'as que cinq ans, tu n'as rien connu de la vie, de l'amour. Tu n'as pas le droit de partir.

Au fond de lui, il savait qu'il ne résisterait pas à une deuxième disparition. Peut-être ne connaissait-il pas tellement Annabeth, mais elle était sa sœur. Et il voulait qu'elle connaisse Poudlard d'une façon différente de la sienne : sans contraintes et sans Voldemort.

Qu'elle connaisse Poudlard tout simplement, d'ailleurs.

Elle n'avait que cinq ans ! Elle ne pouvait pas partir comme ça.

-Annabeth, ne ferme pas les yeux.

Mais la petite fille ne le voyait déjà plus.

A son tour, Drago sombra dans l'inconscience. Épuisé, triste et furieux de s'être fait avoir, il ferma les yeux. Peut-être pour ne jamais les rouvrir.

Il les rouvrit dans une grande forêt, probablement la forêt interdite.

Il se leva péniblement. Regardant autour de lui, il vit des centaures courir, et quelques licornes se promener tranquillement. Et puis... il y eut un déclic. Il vit Lavande Brown. Lavande. Brown.

Hein ? pensa-t-il.

-Salut, Drago ! dit-elle d'une voix joyeuse.

-Qu'est-ce que j'ai fais ? Salazar, qu'ais-je fais pour l'avoir dans les pattes tout le temps ?

-Et puis d'abord, où suis-je ? Je suis censé être sur le terrain de mon manoir !

-Drago, tu ne comprends pas ?

-Qu'est-ce que je dois comprendre, Brown ?

-Rappelle-toi. La guerre. Les morts. La salle mémoire.

Il se demanda le rapport. Il se rappelait de la salle mémoire, la salle où étaient entreposés les portraits des victimes de la guerre.

Il se rappelait y être allé, une fois. Il visualisa furtivement la salle. De grands tableaux, les portraits de Dumbledore, de Rogue, de Fred Weasley, de Rémus Lupin, de Lavande Br...

Oh. Par. Merlin.

-Je suis mort ?

-Pas exactement. Tu es en train de mourir. Et moi je suis là parce que... Bah, parce que je voulais sortir avec toi à Poudlard, donc tu as un lien direct avec moi. Enfin bref. Il y a quelqu'un que tu veux sûrement voir, non ?

Drago était complètement perdu. Qui voulait-il voir ?

-Hermione... souffla-t-il.

-Hum... Voilà. En fait, ici tu es dans une sorte d'intermédiaire entre la vie et la mort. Et disons que... tu ne peux pas voir qui tu veux. Ce n'est pas toi qui choisis.

-Attends... Tu es en train de me dire que... QUE C'EST TOI QUE JE DOIS VOIR, ET PAS HERMIONE ?

-Voilà, sauf si tu le veux vraiment.

-Je vais t'étrangler, Brown.

-Je suis déjà morte, fit-elle remarquer.

-Je m'en fou. JE VEUX LA VOIR !

-Ce n'est pas toi qui choisis. En réalité, d'après ce que j'ai compris, c'est le Destin, et ton cœur.

-Je ne crois pas au destin. Il m'a enlevé la personne qui comptait le plus pour moi.

-Justement. Tu n'y crois, pourquoi te ferait-il plaisir ?

-Mais que dois-je faire pour voir Hermione ?

-Tu dois le vouloir sans arrière-pensées. Tu dois le vouloir pour le plaisir de la voir, et pas pour l'embrasser ou lui demander pleins de trucs.

-Qui te dit que je veux embrasser Hermione ?

-Bah... Elle.

-Elle ?

-Hermione.

-Elle... Elle est là ?

-Ce que tu es stupide !

-Je rêve, c'est toi qui me dis ça ? Brown, t'es aussi intelligente qu'un haricot !

-Oh, tais-toi. Bien-sûr qu'elle est là. Et pour la voir, il faut que tu le veuilles vraiment.

-Mais je le veux ! Je veux la voir !

-Juste pour le plaisir de la voir ?

Drago ferma les yeux. Que voulait-il vraiment d'elle ? Oui, il voulait lui poser des millions de questions. L'embrasser. Mais ceci ne pourrait-il passer outre ? Que voulait-il vraiment ?

Son rire. Je veux entendre son rire, juste une fois.

- « Alors il peut dégager, effectivement », lança Lavande.

-Mais tais-toi ! J'essaie de...

Un rire joyeux s'éleva dans la forêt. Un rire, SON rire. Drago écouta attentivement ce rire magnifique qu'il savait être celui d'Hermione.

Il comprit que Lavande avait juste voulu faire rire Hermione. Juste en répétant les paroles de la mère d'Hermione, elle l'avait fait rire.

Je veux la voir. La voir. Juste une fois. La voir.

Il se répéta cette phrase les yeux fermés plusieurs fois.

-Drago... commença Lavande.

-Ferme-la !

-Drago, tu... répéta Lavande.

-Mais tu ne peux pas la fermer !

-Drago, dit une voix différente.

Drago ouvrit de grands yeux. Elle était là.

Elle s'approcha lentement, tout sourire.

Et le cœur de Drago rata un battement.

QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 2)Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ