QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 2)

Chapitre 3

-Reprends-toi Malefoy. Hermione n'aurait pas voulu que tu te laisses aller comme ça.

-Tu ne sais pas ce qu'Hermione aurait voulu.

-Tu ne le sais pas plus que moi, en tout cas.

-Si, elle m'a écrit.

-Pardon ?

-Heu...

-Pardon ? Hermione t'a écrit ? Tu te fous de ma gueule Malefoy ?

-Non...

-C'est pas drôle, ok ? Moi aussi j'aimais Hermione. C'était ma meilleure amie, et la petite amie de mon frère !

-Hermione n'était pas la petite amie de Weasmoche.

-Je m'en fou. Arrête de te foutre de ma gueule. Elle est morte. MORTE !

-Je te jure que je...

-Ah, j'ai compris. T'es défoncé, c'est ça ?

- Je ne suis pas défoncé !

-Je ne sais pas ce que tu es alors !

-Amoureux, murmura-t-il.

-Hein ?

-Amoureux ! cria-t-il, sur les nerfs.

Ginny écarquilla les yeux. Malefoy, amoureux ?

-Ok, t'es défoncé.

-JE NE SUIS PAS DEFONCE !

-Bah... si.

-TIENS ! ҪA AUSSI C'EST DEFONCE ?

Il lui tendit l'enveloppe blanche qu'il avait reçue deux heures avant.

-Que... dit Ginny.

-Lis.

Elle parcourra la lettre des yeux. Au fur et à mesure, elle s'affaissa et dut s'appuyer contre un mur.

-Tu vois ? Je te dis la vérité, Weaslette.

-Arrête avec ça. Je m'appelle Ginny.

-J'étais au courant.

Il s'apprêta à partir quand il se rendit compte que c'était SA lettre. Il s'avança pour la récupérer, mais Ginny ne lui donna pas.

-Donne-moi ma lettre.

-Non, je veux te parler avant.

-Et de quoi ?

-Je veux t'aider.

-M'aider ?

-Oui, tu sais, à trouver le retourneur de temps.

-Mais...

-Je connaissais Hermione mieux que toi. Je te serais d'une grande aide.

-Je ne devais le dire à personne...

-Je ne dirais rien. Je t'aide dans tes recherches, quand on trouve on s'en va, et on ramène ce fichu retourneur.

-Non, désolé.

-Drago !

-C'est plus Malefoy ?

-Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l'on te fasse.

-Exact. Alors donne-moi cette lettre et retourne en cours.

-J'ai une heure de libre.

-Donne-moi cette lettre !

-A condition que tu acceptes ma proposition. Je veux t'aider.

-Non, je dois le faire seul.

-Mais tu n'en es pas capable.

-Sil-te-plait.

-Non.

-Allez !

-Non.

-Très bien. Je suis sûre que tu as déjà une piste, que dans deux jours tu l'auras trouvé et que tu n'as pas besoin de moi.

Ginny savait parfaitement que c'était faux. Elle lui rendit la lettre et se dirigea vers la Grande Salle.

Elle entra, Harry l'attendait à une table, jouant aux échecs avec son frère. Eux aussi avaient une heure de libre.

-Tiens, voilà Ginny, dit Ron inutilement, comme si Harry n'avait pas reconnu sa petite-amie.

Ginny s'assit à côté d'Harry et attendit. Elle était certaine que Drago viendrait.

Mais l'heure passa et personne ne vint voir Ginny.

Finalement, l'heure finie, elle se leva pour aller rejoindre sa salle. Une main dans celle d'Harry, elle tourna et se dirigea vers la serre de botanique.

Soudain, une voix glaciale dit derrière elle :

-J'accepte.