Untitled Part 2

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C'est un regard bleuté qui attisa mon envie sans être pourtant ma plus grande obstination, me fixant, m'accordant de l'importance, du moins fut-il nécessaire. Source d'attrait qui se justifia et atteint son comble lors d'une nouvelle soirée qui tintait ma seconde chute ou tout simplement de mon éveil quand bien même il fur indispensable. Sans le connaître et le vivant tel le besoin d'en profiter plus que jamais, les films révélaient finalement une part de vérité et lorsque l'alchimie se créa une nouvelle fois, la pression monta et les battements agacés du cœur niais aussi. C'est un rythme infini qui ne s'arrête que lorsque les limites sont dépassées mais cette fois ci les règles du jeu étaient dites et dans les flammes de l'instant les principes s'abandonnèrent sous la braise. L'obligation couvrait l'abstention et les regards amusés ne cessaient de croître. C'est le moment, l'acte impartiale oblige ; provocations, désir, manque, passé. Effacés, je fus prise au fait déposant timidement mes lèvres sur les siennes, ce goût, ces yeux, ce sursaut, cet inconnu, c'était l'initiative et l'amertume de l'inconnu, encore.

Puis le vide, la vérité oblige une nouvelle fois le plaisir de s'effarer, de se briser, les mots, lui aussi avait son propre chemin, il ne l'avait sans doute pas ressenti. Il fallait faire des choix et je l'avais fait, jamais embrumée de nouveau par mes sentiments. Le portable sonna laissant à terre ma haine contre les initiateurs de ce projet. Je l'ai mérité ? Ou l'ais-je désiré ? Les mots s'oublient et le claquement de la portière raisonne comme dans le passé. C'est un autre monde qui s'ouvre à moi, un deuxième, laissant à part cet instant magistrale.

Je vois passer les immeubles que je connais si bien, 00h sonné les animaux sont couchés et la nuit règne sur nos esprits pervertis, la lune en est reine et gardienne de nos émois. Certaines choses me rappellent le passé ou simplement que la vie peut très vite être écourtée par un pas de trop, une parole ou bien une erreur, de... trop ? Je revois la porte se claquer lorsque la femme qui m'a mise au monde me laisse au bord de la route, lorsque mon frère claque la porte un matin de rage ou encore lorsque la porte de l'hôpital claque dans le fracas des dernière personnes disparues... Amen.

Une nouvelle fois j'accorde leurs prières celles de tous les épisodes passés et de leur conclusion. Je me perds dans leurs yeux de verres qui se reflètent en moi et j'y croise le désir une fois étendue dans mon lit. J'y croise des êtres étranges et leur reflet si envieux, je me tords pour l'oublier mais ces âmes corrompues fendent les nuages de marbre pour m'y retrouver. Ils entrent et la vue de cet autre univers agite successivement chacun de mes membres, chacun de mes mots, de mes sons, des déchirures ancrées en moi. Je me tourne dans un sens et dans l'autre puis l'instant d'après elles me rattrapent, je me tourne, j'agite mes jambes de porcelaine qui grelotent et réclament d'être réchauffées. Je faillis, je défaillis, je chute, cette sensation, cette perception ; je les frotte, les caresses minutieusement mes antres interdits, c'est vain... Je relâche, un manque, un soulagement une absence, je reprends, plus fort, plus loin de haut en bas chacune des parties n'est laissée au hasard, frôlée, stop. Un long souffle et une eau cristalline s'écoulant de moi, c'est si... je regrette mais c'est trop tard je suis humectée, mouillée et salie de mes erreurs, je paye par ce pêchés si plaisant. Les yeux fermés je prie, non, je délire, je m'endors, les pilules bleues avalées, le téléphone déposé, ces rêves, oublier.

Le soleil se lève et les gens font semblant d'omettre, je présume puisque je n'ai pas mis un pied dans le grand couloir aujourd'hui. Je n'ai pas eu l'envie de bouger c'est la déchéance, de toute manière le lycée est fermé je n'ai plus l'envie d'en parler, je ne suis pas triste non, je suis juste à part, je regarde les autres, je vis, je ne survis pas. Autrui respire un air qui n'est pas le mien, il respire l'amour et la tendresse ou encore la violence et l'aversion. J'aurais pu jurer mille fois pour qu'ils meurent ceux qui ont sombré en descendant me rejoindre, je porte la faux, du moins c'est ce qu'ils disent. Du moins, c'est ce les étoiles semblent remarquer. Le lendemain, les mois raisonnent et la vie est « facile », je trouve cela facile mais est-ce pour me faire rêver d'une vie tranquille avant que le sors ne s'abatte sur nous, je ne sais pas, dieu ne répondit pas. La seule chose que j'en déduis c'est que j'aurais beau me laisser de côté passé présent ou future nous rattrape toujours. Ce sont les allégories du temps qui est finalement maître de nos corps, si seulement...

Je me ressaisis je ne peux continuer de ressasser des évènements qui ne sont pas miens, je sors par la porte arrière celle qui a tant servi mon skate et ses cascades, je rejoins la rue principale qui n'est hélas pas éclairée, les gens m'observent, les histoires se finissent généralement bien mais là j'ai trouvé la porte des enfers.

Je le vois juste danser avec une autre, il n'a rien promit, j'entre. Je salue chaque personne qui semblait m'avoir invité, moi qui pensais venir clandestinement. Il ne s'arrête pas de valser. Je prends la main d'un autre je valse dans ses bras, je virevolte, mon regard vide ne fixant même pas mon partenaire, une main, une autre, je descends devant les yeux ébahit de ma convoitise, de l'objet que j'avais isolé. Mon partenaire d'un soir semble préoccupé, ce n'est pas le moment de faire de la psychologie même en étant reconnue pour cela. Mais... je vois le regard que je connais, le regard bleuté reflétant le ciel et l'océan majestueux poser ses yeux sur moi. Lâchant son idylle mélancolique et touchée par le Spleen de Baudelaire. Je continue de m'agiter' j'essaye d'oublier, mais lui s'approche, toutes les histoires ne sont pas mignonnes.

Cloud&DreamsWhere stories live. Discover now