Destins liés Un Mariage Inopportun - Sous contrat d'édition avec Shingfoo

Chapitre 5 : La signature désirée

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Je suis face à la porte d'entrée. Un souffle un bon coup pour prendre tout le courage que je peux pour affronter cette étape. Putain de merde, je vais signer un contrat de mariage.

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J'ai l'impression que toutes les paires d'yeux me fixent, sans exception. Je suis seulement dans le hall et déjà mon stress et mon agacement sont à leur paroxysme. Ça commence bien.

Tous sont habillés de tailleurs pour les femmes et costumes pour les hommes. Droit comme des I, visages sérieux, regards inquisiteurs, concentration assidue. Je n'ai jamais mis les pieds dans un tel lieu. Tout à l'air... Parfait. Tout est sous contrôle. Rien ne déborde.

Et, me souvenant qui gère cette société, je ne suis finalement pas surprise. Tout est à son image, sans imperfection en apparence.

Je décide de mettre fin à ma contemplation, surement malsaine si on me voyait. Je souffle un bon coup et me dirige vers l'accueil.

Un homme et une femme répondent à des appels venant de leurs oreillettes sans prêter plus d'attention sur ma personne. Enfin, jusqu'à que je colle le comptoir comme une seconde peau, avant de rapidement me reprendre.

J'ai pris cette mauvaise habitude étant petite. Chaque fois que j'attendais mon père en bas de son bureau, je restais à côté du comptoir d'accueil. Parfois l'attente me paraissait durer des heures alors je finissais avachi sur le comptoir, attirant l'attention et faisant râler le personnel qui sollicitait encore plus mon père. Cette technique marchait vraiment bien, puisque souvent dans les cinq minutes qui suivaient, il se retrouvait devant moi.

Mais à mon âge, il faut vraiment que j'arrête de faire ça.

Je me racle la gorge pour reprendre une certaine contenance devant leurs yeux scrutateurs.

– Bonjour, je dois voir Mr Smith, James Smith, précisais-je, ne savant pas si quelqu'un d'autre de ce nom se trouve ici.

La femme prend les devants, avec un sourire apaisant.

– Bonjour, qui dois-je lui annoncer ?

– Clara Taylor.

– Veuillez patienter quelques secondes.

D'un doigt, elle appuie sur son oreillette et note quelque chose sur son clavier. Elle relève une fois de plus les yeux sur moi et m'envoie un dernier sourire avant de reprendre son sérieux une fois que son interlocuteur est là.

– Mr Smith, mademoiselle Clara Taylor est en bas.

Aller savoir pourquoi, savoir qu'il se trouve à l'autre bout de cette ligne fait montrer mon anxiété, qui avait légèrement diminué avec la douceur surprenante de la secrétaire.

– Bien, je lui transmets le message.

Un autre geste avec son doigt coupe la communication. J'ai de nouveau son entière attention.

– Mr Smith vous envoie quelqu'un qui vous amènera à son bureau. Il ne devrait pas tarder. Vous pouvez attendre sur les fauteuils, juste-là, pointe-t-elle avec son bras.

– Je préfère rester debout, merci.

Je n'arriverai pas à rester assise sur une chaise surtout ! Je suis une boule de nerfs, alors sur une chaise je risque fortement d'exploser, et ce n'est pas ce que je souhaite.