Adrien regardait le ciel avec amertume. Voilà bientôt 1 heure que Paris avait revêtu son manteau de charbon, mais la ville restait désespérément trop éclairée pour le jeune homme.
Le noir.
Le noir était sa couleur. Pourtant distante aux premiers abords, sous ses traits de Chat Noir, il faisait aimer le sombre de son costume. Du latex sur sa peau.
L'homme avait besoin de cette nuit noire où rapidement il pourrait fendre l'air avec un éclair écarlate. Sa Lady. Oh Ladybug.. Elle était tout pour elle, absolument tout, du simple sourire de ses journées, à l'étoile de ses nuits sombres et hantées. Adrien, le savait, il était complètement, follement, éperdument amoureux d'elle. De la fille inaccessible. De Ladybug.
Derrière lui, le murmure de la télévision berçait les idées noiraudes du blondinet. Il écoutait distraitement les informations, la météo, les récents akuma, les nouvelles du monde et les attaques. Du Papillon.
La voix de Nadia Chamack retentit comme un tambour dans la grande pièce sombre seulement éclairée par la douce lumière de la lune. Il était venu l'heure à Adrien de sortir. À Chat Noir.
Mais le blond n'avait aucune envie de revoir la Coccinelle. Elle avait une nouvelle fois mit son coeur en lambeaux. Le détruisant. Elle savait pourtant, les sentiments du Chat étaient si fort. Si ardent.. Mais la bleutée en avait que faire, ce qui l'intéressait c'était sa vie de super-héroïne, sa vie connue, les acclamations, les cris de joie, les gros plan sur son sourire éclatant, les à la presse, les magazines affichant fièrement son nom en première page. Ce qui intéressant Ladybug était la gloire.
Et tandis que sa peine grandissait, la Coccinelle arrivait calmement, posément, silencieusement, sur le lieu où un boulanger à été akumatisé. Heureusement, Tom Dupain n'est pas cet homme.
Le blond ne bougea pas de sa chaise, au contraire, il s'avachit dessus, laissant fébrilement, piteusement, les larmes couler. Il fallait se rendre à l'évidence. L'amour n'est là que pour faire mal. L'Amour n'est pas toujours réciproque.
L'amour tue.
Adrien pleurait, en silence. Les rayons lunaires caressaient sa peau parfaite, illuminant juste assez ses yeux se noyant dans leur propre liquide. Et à ce moment là. Adrien, Chat Noir, voulu disparaître.
Alors, finalement décidé à voir une dernière fois le visage de Ladybug, il se transforma.
La Coccinelle penait à garder l'avantage, en fait elle échouait définitivement à chacune de ses tentatives pour prendre le dessus. Le boulanger fou, appeler Boulang, était fort. Il tordait ses baguettes de pains en forme de boomerang, pour les lancer. La bleutée esquivait de peu les attaques. Chat Noir n'arrivait pas. Elle allait perdre.
La nuit était sombre ce jour là.
Et enfin, l'éclair noir arriva près de Ladybug. Celle-ci tourna la tête, visiblement soulagée, elle soupira. Mais, Chat Noir n'étais pas d'humeur. Il ne s'excusa pas de son retard, ne la taquina pas, ne filtra pas. Ne parla même pas. Chat Noir restait définitivement, horriblement muet.
-《Chat !》
Le garçon en question ne répondit pas. Aucun sourire passait le barrage de ses lèvres. Ses traits étaient plutôt déformés par la colère et la tristesse. Ses yeux émeraudes étaient rouge. Mais il s'en fichait pas mal, il venait finir ce qu'il avait commencé.
-《Chat Noir ?...》
Ladybug murmura. Surprise. Qu'arrivait-il à son coéquipier ? A son ami ? Le félin tourna la tête, il pleurait déjà.
