Chapitre 31

Depuis le début
                                    

Ou peut-être que si. Peut-être que j'avais été une grosse connasse dans une autre vie, que j'avais détruit tellement de gens et que je payais tout ça dans cette vie. Ferme-la Abigail.

- Est-ce qu'il dort ou...
- Non, il est dans le coma. Mais les médecins ne semblent pas être inquiétés par rapport à ça. Ils disent qu'il va se réveiller très bientôt.
- C'est déjà une bonne nouvelle, non ?
- Sûrement.
- En tout cas, sache que je suis là pour toi.
- Merci, c'est gentil.

Son regard dévia sur le bouquet de fleurs mais il n'évoqua pas le sujet. Je savais très bien qu'il savait de qui elles venaient et j'imaginais que c'était au moins une façon pour lui d'apprendre que j'étais en couple avec Justin.

- Je peux rester un peu avec toi si tu veux, me proposa-t-il.
- Oui, ça ne me dérange pas. 

Ainsi, nous discutâmes de nos vies respectives et cela me permettait d'oublier un peu le monde autour. Tout semblait aller pour le mieux pour lui et j'étais sincèrement ravie pour lui. Peut-être que les choses allaient bien de son côté parce que je ne faisais plus partie intégrante de sa vie. Il me demanda des nouvelles de Julian et j'appréciais le fait qu'il semblait toujours attaché à lui. Je n'oubliais pas qu'il s'en était occupé comme si c'était son fils.

...

Zac était parti il y avait une dizaine de minutes. Cela m'avait fait plaisir de parler avec lui. Mais maintenant, j'étais à nouveau seule et toute ma tristesse avait refait surface. Je fixais sans cesse mon père, son corps inerte allongé sur le lit et cela me rappelait l'année dernière. Et je ne savais pas quelle période était la pire : celle où je ne savais pas si mon père était sur le point de mourir ou celle où je savais qu'il allait mourir. En réalité, aucune des deux. Je subissais autant cette situation que celle de l'année dernière.

Justin fit son retour avec Julian dans les bras et Thomas et m'interrompit dans mes pensées. Une vague de chaleur m'envahit en voyant mon fils. C'était exactement ce qu'il me fallait, passer du temps avec lui. Je l'arrachai presque aux bras de son père et le serrai fort contre moi. Il était réveillé. Il était si mignon. Il m'avait tellement manqué.

- Tu devrais rentrer te reposer, me dit Justin.
- Non.
- Si, je ne te laisse pas le choix. Thomas va vous ramener et je vais rester ici.
- Non, je refuse de t'obliger à passer du temps dans ce putain d'hôpital.
- Je le fais parce que j'en ai envie. S'il-te-plaît, rentre à la maison. 

Il me suppliait du regard et je ne voulais pas me fâcher avec lui. Je savais qu'il ne pensait qu'à ma santé et mon bien-être et qu'il ne me demandait pas ça pour m'énerver. Je finis alors par céder et il souffla presque de soulagement.

- Quand tu auras envie de rentrer, rentre, et je prendrai le relais, lui dis-je.
- Ne t'inquiète pas pour moi. 

Je l'embrassai tendrement, une façon pour moi de le remercier de tout ce qu'il faisait pour moi. Puis, je partis avec Julian et Thomas. Dans la voiture, ce dernier me raconta les visites pour me changer les idées et je l'écoutais bien que la fatigue commençait à se faire sentir. Je lui dis que je leur faisais confiance pour la maison et que la seule chose que je voulais c'était qu'elle ait quand même une chambre pour mon père. 

Chez les Bieber, Jazmyn me sauta dessus et cela me fit plaisir de savoir que je l'avais manquée. Pattie me demanda des nouvelles de la santé de mon père et je répondis que pour l'instant, rien n'avait changé. Elle me rassura comme elle le put puis me laissa rejoindre la chambre de Justin pour que je puisse dormir. Ainsi, avec mon fils à mes côtés, je pus enfin fermer les yeux.

...

J'étais partie dans l'appartement, toujours accompagnée de Julian, pour continuer à faire les cartons et me changer les idées. Mais en réalité, c'était encore plus dur à les faire désormais. Je m'apprêtai à m'attaquer à la chambre de mon père quand on sonna à l'interphone. C'était Briana. Je l'ouvris et arrêtai alors mes affaires pour l'accueillir. Elle me prit directement dans ses bras et je compris qu'elle avait été mise au courant pour mon père.

- C'est Valentin qui me l'a dit, m'expliqua-t-elle.
- Valentin ? répétai-je en me détachant d'elle.
- Oui. C'est Justin qui lui a dit.
- Oh... Je ne savais pas. 

Je ne lui en voulais pas de parler de ma vie privée à Valentin. Je savais que c'était son meilleur ami et qu'il avait besoin de se confier à quelqu'un.

- Je suis là pour toi, tu le sais.
- Oui.
- On va surmonter cette épreuve, comme on l'a déjà fait. 

J'hochai la tête même si cela me paraissait tellement loin pour l'instant. Nous nous installâmes au salon, entre les cartons. Elle avait ramené de quoi manger. Un bon McDonald's. Elle savait comment me remonter le moral. 

- Donc vous vous voyez toujours avec Valentin ? engageai-je la conversation.
- Oui. Ça se passe super bien mais je ne vais pas t'étaler mon pseudo-bonheur.
- Ne t'inquiète pas. Tu sais que je suis toujours contente pour toi.
- Le problème c'est qu'il repart dans pas longtemps et je commence à m'habituer à sa présence.
- A sa présence ou à son pénis ? 

Elle me tapa à l'épaule et je ris. 

- Non, sérieusement. Je sais qu'il n'est juste qu'un pansement pour moi mais je l'aime sincèrement bien quand même.
- Je ne comprends toujours pas comment c'est arrivé vous deux. 
- Moi non plus, ne t'inquiète pas, rit-elle.

Elle regarda rapidement autour d'elle. 

- Tu es toute seule ? 
- Il y a Julian qui dort dans ma chambre.
- Où est Justin ? 
- Avec mon père, à l'hôpital. Il s'est proposé de rester auprès de lui pour que je me repose.
- Il est vraiment devenu quelqu'un de bien, hein.
- Ouais, je sais, il est méconnaissable.
- Est-ce que vous deux c'est...
- On s'est mit en couple, la coupai-je, enfin.
- Mais non ! Vous avez enfin franchi le pas ! 
- Je sais, ça a pris tellement de temps. 
- Et qu'est-ce que ça fait d'être officiellement en couple avec Justin Bieber ? 
- J'ai vraiment l'impression qu'il n'est qu'à moi maintenant.

C'est vrai, ça. Avant, j'avais toujours la crainte qu'une autre attire son attention et qu'il me glisse alors des doigts. Dorénavant, maintenant que nous deux c'était officiel, je me sentais réellement importante à ses yeux. 

- Je suis contente pour toi, sincèrement. Je sais que je n'ai pas toujours été tendre avec lui mais je sais que vous deux c'est fort et vrai et c'est le plus important.
- Merci Bri, souris-je.


Good Problems (w/ Justin Bieber)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant