Chapitre 33

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Une fois que Cheick s'en alla, Almamy s'adressa de nouveau à sa fille.

-Qu' est ce qui te prend ? Pourquoi es-tu si amère ?

Aldiouma sera les poings et soupira de lassitude.

-Père, je n'ai pas envie de partir.

Son père la regarda bienveillamment, comprenant ou elle voulait en venir mais essaya de la convaincre quand même. C'était son rôle de l'empêcher de commettre une erreur et de faire en sorte qu'elle rejoigne son foyer conjugal.

-Tu sais ma fille, ce n'est pas ici que ton problème se règlera. Il te faut rentrer discuter avec ton mari, trouver un terrain d'entente. Apprendre à vivre ensemble. Tu ne peux pas fuir au premier problème venu.

Aldiouma refusait de prendre raison.

-Même s'il ne m'aime pas, même s'il me maltraite, même s'il me trompe, même si.....

Son père lui prit la main et la posa sur son cœur.

-Tu sais que tu es tout pour moi et que jamais je ne laisserais quelqu'un te faire du mal. Mais ton mari t'aime, donne lui une chance. Pourquoi est-ce qu'il est revenu selon toi ?

Aldiouma n'en était pas du tout convaincue mais pour ne pas frustrer son père répondit simplement.

-J'y réfléchirais.

Le lendemain Cheick, comme promit revient mais cette fois ci Aldiouma le laissa patienter au salon.

Elle le trouva en train de discuter avec sa mère. Elle entra, salua et ne prononça pas un mot de plus.

La pièce était subitement calme avec Cheick qui s'était alors tut à son entrée.

Le silence devenant embarrassant, Salla se leva et fit mine d'être occupé à quelque chose.

-Je vous laisse.

Cheick, se retourna alors vers Aldiouma et essaya de la sonder et ce qu'il lut ne lui plut guère.

Elle restait sur sa position.

Il crut même un instant qu'elle ne rentrerait pas avec lui jusqu'à que son père entre et s'adresse à elle.

-Aldiouma tu es prête ? Ne fait pas attendre ton mari plus longtemps.

Elle sortit alors et alla chercher son sac.

Cheick en profita pour échanger quelques mots avec Almamy et au plus grand désarroi d'Aldiouma, elle les vue échanger une poignée de mains à son retour.

Elle était dépitée.

Ce qu'elle ignorait à cet instant c'est que cette action était plus qu'un geste de civilité, c'était une promesse silencieuse entre deux hommes. Celle de prendre soin d'une personne qui leur était à tous les deux très chère.

Cheick prit alors congé de la famille Ba et Aldiouma le suivit dehors en silence.

Sa voiture était garée devant la porte et elle monta à l'intérieur toujours dans le même mutisme entêtant.

Ils arrivèrent devant la maison familiale et descendirent en silence.

Aldiouma en voyant l'immense demeure devant elle, hésita.

Les souvenirs commencèrent à affluer.

Le soir ou Cheick l'avait renvoyé...comment elle avait mal et surtout ....la honte.

Elle s'arrêta net et n'arrivait plus à bouger. Ses lèvres se mirent à trembler et des larmes silencieuses commencèrent à couler.

Cheick la voyant immobile, comprit et vient vers elle.

Le prix de la vengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant