Le Noir Absolu - Eldarya Nevra x OC

Chapitre 15 : Alter Ego

Il est là, face à l'océan. Assis, le vent lui lèche le visage, emportant à son gré l'écharpe du séduisant vampire qui s'écrase lentement sur l'herbe fraîche. Dévoilant son cou et sa mâchoire carrée, tentatrice.

Son regard améthyste, intense, perdu sur les flots semble vouloir le sonder. Lui, celui qui avait enlevé ce à quoi il tenait. Celui qui a emporté ses souvenirs dans les profondeurs, sans regrets ni remords. Celui, qui la prise. Elle. Cette brune au sourire en coin, aux yeux rouge sang avec cette lueur de défi permanente, au caractère impulsif si dévastateur et si attachant à la fois .

Il lui avait pris celle pour qui il aurai tout fait. Absolument tout.

Elle n'est plus, à cause de lui.

A cause de lui et de ses courants. A cause de lui et de sa froideur. A cause de lui et de ses profondeurs, qui avaient eue raison d'elle.

L'océan.
L'océan lui avait pris celle qu'il avait juré de protéger.

Une voix féminine interrompt les pensées du beau brun :

— Nevra...

— Qu'est-ce qu'il y a Karenn ? Fit-il sur un ton lasse.

— C'est l'heure...

— L'heure de quoi ? L'heure de me prendre la vérité dans la gueule, c'est ça ?

— Nevra... S'il te plaît... Ne rends pas ça plus dur que ça ne l'est déjà.

Le vampire se lève avec rage et pars en direction du QG, le pied frappant le sol, la mâchoire serrée et les yeux embués.

* * * * *

Le cortège avance en direction de la falaise, des Obsidiens portant le plateau où le corps de la brune semble paisible.

Ses cheveux noirs s'étalent tout autour de son doux visage, contrastant avec la blancheur du tapis de fleurs en dessous d'elle. Quelques roses rouges sont posées sur son buste découvert.

Un fin voile noir aux reflets bleus la recouvre, une fine couronne d'or habille sa tête et son front d'un beau rubis aussi rouge qu'étaient ses yeux.

Tout le monde avance, au rythme des chants eldaryiens. Le vent se lève, emportant quelques unes de ses mèches brunes. Ils arrivent au sommet de la falaise, fasse à celui qui l'a prise : l'océan et face au soleil couchant. Le ciel se tâchant de rose et d'orange, laissant son reflet apparaître au creux des vagues.

L'air marin fouette les visages aux yeux brillants, pour la plus part.

Miiko commence son discours, fait son éloge, nous raconte à quel point elle et Ezarel pouvant mettre le QG sans dessus dessous parfois et aussi à quel point elle avait un cœur en or, toujours là à aider les autres mais tout en ayant son petit caractère bien trempé.

C'est au tour de Karenn de s'avancer vers elle, le yeux mouillés, les joues rouges elle commence :

— J'ai toujours été proche d'Angel, je me rappelle encore de notre rencontre. Quand elle est arrivée avec son familier, j'ai tout de suite été fascinée par ce qu'elle dégageait : une confiance et une fierté à toute épreuve. Je me suis dit, elle, elle ira loin. Et même si l'oracle en a décidé autrement, je sais qu'elle fera de grands choses là où elle est. Elle sera toujours là, quelques part. Dans nos cœurs, dans nos esprits. Je suis même presque sûre qu'elle me souffle encore des choses à l'oreille : des mots doux, réconfortants, sincères. J'aimerais pouvoir rester polie mais... PUTAIN ! Pourquoi il a fallu que t'y aille ?! Tu pouvais pas rester là, sur le sable au lieu de vouloir te sacrifier ?! MERDE ! Voilà ! MERDE !

Un grand silence s'en suit, elle finit par descendre tout en s'excusant.

Les chants reprennent, et toute la garde, tour à tour viens déposer une fleur ou un talisman au près d'elle.

Oui. Elle. Depuis ce jour là, dire son prénom mais presque impossible. Ça me déchire de l'intérieur, me brûle la gorge et me hante. Toutes les nuits, je vois son doux visage. Qui disparaît dans le noir absolu des profondeurs marines. Elles ont eu raison d'elle, l'emportant au plus loin de moi.

Je m'approche doucement de celle que je voulais à tout pris protéger de tout. Un sentiment de culpabilité s'agrandissant au fur et à mesure de mes pats sur l'herbe sur fraîche, encore mouillé par l'écume des vagues et l'air marin.

Je suis le dernier, je suis devant. Passant et repassant mes doigts sur ce métal aussi froid que son corps. Tournant et retournant la situation dans tous les sens, essayant de trouver de que j'ai mal fait, ce qui aurait pu la sauver.

Tout le monde est derrière, étouffant leurs pleurs, du moins ils essayent. Et comme pour m'intimez de faire au plus vite, quelques gouttes se lisent à tomber, perlantes sur sa peau pâle.

C'est maintenant un torrent qui s'abat sur la falaise, me mouillant jusqu'au os. La plus part des personnes désertes vite l'endroit, retrouvant la douceur du foyer. Les seuls restants : Miiko, Karenn, Ezarel et Leiftan.

Le temps semble s'accorder avec mes humeurs, un vent violent nous frappe de face. Les vagues s'écrasent avec force contre la falaise remontant parfois jusqu'à nous.

Lorsque je dépose la montre de gousset dans les mains de la brune, les éléments se déchaînent. Un immense cyclone s'élève au dessus de nous, l'eau tournoie autour de nous, les flammes se dressent derrière elle et la terre tremble.

Le scellé présent au centre de son buste apparaît soudainement au dessus d'elle, les nuages prennent des reflets rouges et oranges. Le corps de la brune s'élève maintenant dans les airs sous nos regards désappointés.

Son corps flotte dorénavant dans les airs, ses mains se séparent l'une de l'autre, laissant s'échouer au sol la montre de gousset. Celle-ci frappe le sol et un éclair rouge jaillit du sol, finissant dans les nuages.

Une forme spectrale apparu sous nos yeux : l'Oracle.

— ErAlt Geo.

— Comment ? Dis-je un soupçon d'espoir dans la voix.

— ErAlt Geo.

— ErAlt Geo... j'ai déjà entendu ça quelques part... Réfléchis Miiko.

— Anss Lele ej xeup sap ivrev. Lele ErAlt Geo.

— Alter Ego ! M'exclamé-je.

Lorsqu'elle entend ces mots, l'Oracle se fend d'un sourire simple et doux. Les éléments qui jusqu'à maintenant faisaient des siennes, se calment, disparaissant peu à peu. 

Le corps de notre burne se repose au centre du plateau de fleur. Et dans un élan d'espoir, je cours jusqu'à elle.

— Si tu étais là pourquoi est elle morte ! Hein dis le moi ?! T'es pas sensé faire des miracles ?! Crié-je, les yeux vers les cieux.

N'ayant aucune réponse ma tête se pose sur le ventre de la brune. Les pleurs reprennent de plus belle.

Une grande inspiration, comme s'il on avait été en apnée durant des heures me fait relever la tête, et se qui se dresse devant moi est une vue qui n'avait jamais cessé d'être dans mes pensées.

— ANGEL !

Elle est là entre mes bras, la peau chaude, les yeux rouges et son sourire rayonnant.

— Nevra...

Je la serre tellement fort, comme si elle allait m'échapper. Encore une fois.

— Je suis là p'tit vampire...

Très vite, notre étreinte privée ce finit en un câlin groupé où résonne les pleurs et les rires et où apparaissent les sourires.

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Hello ! Je suis TERRIBLEMENT désolé pour cette attente plus que longue mais j'ai eu de nouvelles idées pour de nouvelles histoires et tant que j'avais le début je l'écrivais alors celle-ci est restée en suspens et j'en suis navré. 😰