Chapitre 31 : Vacances

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Il était dix heures du matin, c'était samedi.
Des gens rassemblés attendaient tranquillement et patiemment.
L'avion se posa et les étudiants retrouvèrent tous un de leurs parents à qui l'école avait demandé de venir chercher leur enfant.
Maintenant, à partir du moment où les élèves avaient touché la terre ferme avec leurs pieds chaussés, ils étaient officiellement en vacances !
Comme si un voyage scolaire d'une semaine n'en étaient pas déjà, au moins un peu...

Après avoir dit au revoir à leurs deux enseignants, le groupe d'amis de Matei, Ngôi Sao, Pierrick, Massimo et compagnie se sépara en se saluant après cette merveilleuse semaine. Le jeune brun avait salué Pierrick avec un air béat sur le visage et le beau noiraud avait souri, comme toujours, et dit de sa voix grave :
-À bientôt, Matei ! On s'appelera, faudra se voir durant les vacances !
Ngôi Sao, qui accompagnait Matei, eut presque l'impression de voir des petits cœurs dans les prunelles vertes et scintillantes de son meilleur ami complètement sous le charme. Elle avait salué de la main le sportif qui lui avait rendu le signe avec un sourire puis avait tourné les talons pour rejoindre deux femmes, une d'un âge respectable avec de longs cheveux, qui devait probablement être sa mère, et une jeune avec des cheveux noirs coupés au carré qui eut un sourire monstrueusement grand quand elle vit Pierrick arriver.
Elle regarda alors là d'où arrivait le noiraud...

-Je...Je rêve ou elle vient de te fusiller du regard ? demanda Ngôi Sao à son meilleur ami.
Ce dernier déglutit et bredouilla, perplexe :
-Je...Je ne sais pas...Mais ça ne fait rien. Allons-y !
La mère de Matei, Sandrine, les attendait dans un coin. Quand elle vit Ngôi Sao arriver, elle s'avança vers elle, lui fit la bise et lui demanda, après avoir fait un câlin et salué son propre fils :
-Ça faisait longtemps, Ngôi Sao ! Comment vas-tu ?
-Bien, Sandrine, et toi ?
La femme blonde sourit.
-Bien, merci.
Son air se changea soudainement, pour adopter un sourire machiavélique qui avait pris la place de son air de mère responsable.
-C'était qui, lui ? fit-elle avec le même regard que Ngôi Sao quand elle récoltait les ragots du moment.
Matei rougit immédiatement de la pointe des oreilles à son front pourtant couvert par son épaisse frange mais qui bizarrement semblait clignoter et ressemblait à un girophare d'une voiture de police toutes sirènes hurlantes...

Sandrine rit et lui demanda avec un air plus proche de celui d'une mère normale qui poserait des questions à son fils sur sa copine, ou son copain en l'occurrence :
-C'est lui, ton fameux petit ami ?
Matei, toujours aussi rouge qu'une pivoine en pleine floraison, finit par avouer :
-Oui...C'est lui...
Sa mère représentait parfois une pression plus forte que des policiers dans un interrogatoire officiel où il fallait trouver un coupable !
-Je voulais te faire la surprise en l'invitant une fois à la maison, mais c'est raté...
-Alors je ne dirais rien à Éléonore ni à ton père ! fit sa mère avec un clin d'œil. La surprise sera pour eux ! Invite-le durant ces vacances, c'est l'occasion de nous le présenter !
-D'accord, dit Matei, amusé finalement par la situation.
-Je pense que tu savais, toi ? rit Sandrine en regardant à Ngôi Sao.
La jeune fille éclata de rire et fit, avec un air mystique, en lorgnant sous ses paupières plissées vers Matei :
-Je savais même avant lui qu'ils finiraient ensemble !
Sandrine rit elle aussi.
-Toujours fidèle à toi-même !
-Toujours ! confirmèrent les deux meilleurs amis en même temps.

Sandrine ramena également la jeune noiraude chez elle, car ses parents étaient en voyage et ils avaient fait le trajet de l'aller en voiture jusqu'à l'aéroport en proposant de prendre Matei avec eux, donc Sandrine leur rendait ce service à son tour.
-Où sont tes parents actuellement ?
-Ils doivent être à Rome, je crois. Ils ne rentrent que dans trois jours.
-Maman ? fit Matei. Vu qu'il n'y a personne chez elle, elle peut venir dormir à la maison ?
Sandrine rit, regardant dans le rétroviseur les deux adolescents côte à côte sur la banquette arrière. Matei n'avait pas eu envie de laisser sa meilleure amie seule derrière et du coup, la mère croyait être temporairement une chauffeuse de taxi, avec ses deux clients placés derrière.
-Demande-lui d'abord à elle, pas à moi !
Matei regarda Ngôi Sao et elle sourit.
-Et bien...Si je ne vous dérange pas...
-Bien sûr que non ! fit Sandrine avec un sourire.
-Je veux bien alors ! lança Ngôi Sao, heureuse de ne pas passer sa soirée seule dans sa maison, en solitaire et abandonnée.

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