Prologue

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« Je pense que le monde n'est pas comme je le consume »

-------Lundi - 7h00 du matin - Dans une contrée inexplorée-----

Mes paupières s'ouvrirent lentement. Une brise fraiche titilla ma peau pâle. Je frissonnai à son contact. Cette tanière est si glaciale. Tous les jours le même rituel depuis presque dix-sept ans. Mais à partir aujourd'hui ce cauchemar va s'arrêter. En tout cas c'est ce que je croyais.

Dans quelque heure, un nouveau monde inconnu s'ouvrira à moi. C'est le début d'une nouvelle vie. J'ai attendu ce jour depuis que j'ai posé le pied dans cet endroit incroyablement triste. C'était il y a bientôt dix-sept ans.

Je pense que le monde n'est pas comme je le consume.

Je vis dans un village nommé Uzus . Je suis née ici. J'ai grandi ici. Je ne saurais situer ce village, mais si je devais le faire je dirais qu'il est dans les entrailles de la Terre. Oui, nous, nous sommes les seuls dans mon village à avoir découvert une vie sous Terre. Je vais devoir la quitter. Mais sans regret.

Je suis comme une chrysalide qui rêve de s'ouvrir depuis des milliards d'année. Je ne suis pas chez moi ici. Je n'ai jamais réussis à m'adapter à cet endroit. Tous les jours j'observe la vie des autres enfants. Et j'ai compris que je ne les ressemblais pas. Pourquoi ? Je ne sais pas.

J'ai dix-sept ans aujourd'hui et comme le veut la tradition, je vais devoir m'intégrer à un nouveau monde. Tout au long de mon éducation j'ai appris les moindres de ce monde qui m'attend. J'ai toujours été fasciné par lui, contrairement aux autres enfants.

Nous ne nous avions jamais expliqué pourquoi à nos dix-sept ans nous devions partir. J'ai espionnée quelque conversation des dames qui prennent soin de nous. De vieilles femmes aigries que je déteste. Elles parlaient de vengeance, d'un monde qui cache un lourd secret et d'une jeune fille nommé Erika. J'espère qu'un jour je comprendrais la face cachée du monde dans lequel j'ai grandi. Il n'y a que des ondes négatives dans ce village mais je peine à croire qu'il n'y a que moi qui les ressent. Ici tout est gris. Les arbres n'arborent jamais leur splendide feuillage vert, les fleurs sont toutes fanées et j'ai le ressentis que les personnes vivant ici n'ont aucun bon sentiment. Jamais de sourire, de désir, d'amour ... Que de la colère et de la méchanceté, rien d'autre. Je déteste ce monde. J'ai si hâte d'être sur la Terre des Humains.

De plus j'ai une mission personnelle : Découvrir qui je suis. Je n'ai jamais connu mes parents. Dès la naissance on m'a soi-disant adopté. A peine sortit du ventre de ma mère on m'a emmené à Uzus et on m'a élevé.

Je ne suis pas heureuse ici. Le malheur me domine. Je partirais de ce lieu sordide à 10h00. Je suis tellement excitée.

De moi je ne sais pas grand-chose. Je m'appelle Cooper et j'ai aujourd'hui dix-sept ans. Mon visage ?? Je ne l'ai jamais vu. Aucun miroir n'existe ici. Je n'ai jamais rencontré de garçons non plus ...

----- Lundi - 10h00 -----

Je n'ai pas eu de cérémonie d'Adieux. Je n'ai aucun ami ici. Mais je m'en fiche car je les déteste tous. Je suis installée dans une minuscule capsule. Je tiens à peine dedans. Une de ces dames aigries vint me voir. Elle se nomme Béatrice. Un prénom charmant. C'est dommage qu'elle ait du mal à le porter. Elle me tant un sac noir ressemblant à ces Eastpack dans le monde des humains.

Béatrice : Ce sac contient le minimum requis pour ta survie. Il possède aussi une lettre où ta mission te sera délivrée. Cette mission soit tu l'as réussis et tu vis, soit tu échoues et tu meurs. Jusqu'à aujourd'hui personne n'a réussis.

Moi : Vous m'expliquez alors pourquoi j'ai pourris toute ces années dans ce trou pour uniquement me faire tuer à la fin.

Béatrice : C'est notre monde.

Moi : Jamais vous nous avez parlé de ce monde et soudainement vous en donnez les premières lignes.

Béatrice : Personne n'a jamais craché sur ce monde. Ils ont tous été heureux de mourir pour nous.

Moi : Pas moi. Je ne serais jamais des vôtres.

Je reculais d'un demi pas dans ma capsule et appuya sur le bouton rouge. Ma cellule s'envola au quart de tour vers les hauteurs de la Terre des humains.

L'histoire ne fait que commencer ....

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