Chapitre 6

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    Quand il revint la voir Kristal venait de fermer les yeux. En l'entendait venir, elle les rouvrit. Il venait avec une écuelle. Il la posa à côté d'elle et elle vit qu'elle était pleine d'eau. Elle tendit les bras vers le récipient, l'attrapa maladroitement en renversant un peu d'eau et l'apporta vers sa bouche.

Elle bu précieusement jusqu'à la dernière goutte et laissa tomber son écuelle une fois vide. Elle reposa sa tête de plaisir sur le mur. Elle avait eu la gorge sèche depuis sa course de ce matin. Il l'avait laissé seule toute la journée.

Elle voyait par la petite ouverture loin au dessus d'elle que le jour baissait rapidement. Dans une heure il fera nuit et elle savait très bien que les nuits étaient froides et donc, que dans cette pièce non isolée, elle y subirait la morsure du froid. Elle revint dans l'instant présent et regarda le leader de la bande qui attendait qu'elle revienne parmi eux pour lui dire :

<< Bon c'est pas tout ça mais il faut qu'on commence notre programme.

Il prit le téléphone qu'il tenait en main et composa un numéro. Lorsque le son signifiant que l'on avait décroché retentit et que la voix se fit entendre, Kristal retint son souffle en reconnaissant celle de son frère :

- Allô ? Allô ! Qui est à l'appareil ?

- Celui qui détient votre petite soeur.

On entendit Nathan déglutir péniblement

- Avez vous une preuve à me donner de ce que vous disez ?

- Mais bien sûr. Dit bonsoir à ton grand frère adoré.

Kristal hocha négativement de la tête.

- Parle lui ! Ordonna-til plus durement.

Toujours le même signe de Kristal.

- Vas y. Dit il en faisant un signe de tête à un de ses compagnons.

Celui désigné s'approcha, et d'une main, appuya fortement sur la blessure de Kristal qui hurla de douleur.

- Bande de salopard ! Ragea Nathan au téléphone. Enlevez une fille pour faire pression sur moi. Vous n'êtes que des lâches !

- Peut être mais grâce à ce moyen on est sûrs de votre entière coopération. Si ce n'est pas le cas, elle en subira les conséquences.

- Qu'est ce que vous voulez de moi ? Je ferai tout ce que vous voudrez mais arrêtez de lui faire du mal, le supplia-t-il.

-Mais cela ne dépend que de vous, susurra-t-il. Ce que je veux n'est pas bien compliqué. Je veux que vous signez le contrat comme quoi le château et toutes les richesses de votre famille me sont remises. Mais n'ayez crainte, je vous laisserai tout de même de l'argent.

- Je veux bien mais je ne peux vous donner que ma partie de l'héritage que mes parents m'ont légué. La plus grosse part n'est pas revenue à moi.

- Quoi ? À qui alors ? Le questionna-t-il vivement.

- Je l'ignore.

- C'est ça. Je peux toujours vous faire chanter s'il le faut, dit-il menaçant en regardant son bras droit qui appuya légèrement sur la blessure de Kristal qui en gémis.

- Vous pouvez toujours le faire, si je l'ignore je ne peux rien vous dire. À moins que vous ne préféreriez que je ne vous raconte un mensonge pour vous satisfaire.

- Non c'est bon, conclut-il après une brève examination de son visage car ils étaient en appel audio-visuel. Il n'empêche que votre part est toujours bonne à prendre jusqu'à ce que je trouve celui qui possède le reste de ce que je veux.

- Il faut que vous sachiez aussi que, sans les deux parts, vous n'avez aucun droit sur ce que vous désirez et qui appartient à la famille Sacrelia.

- Je m'en doutais légèrement. Soupira-t-il. Mais tant pis. Maintenant quelqu'un va vous apporter dans quelques secondes  un contrat dans lequel vous me légué votre héritage. Ne tentez rien. Il est en contact avec moi au moment où je vous parle.

- Compris.

- Non Nathan... murmura Kristal. Ne fais pas ça. Tu n'a pas le droit de sacrifier ça pour moi.

- Désolé Natalya mais je ne peux te laisser ainsi, souffrir pour sauvegarder ce qui n'est que du matériel. Un château se reconstruit et les richesses ne font pas le bonheur. Tu fais beaucoup plus mon bonheur que ces briques et joyaux.

- Mais ces briques sont les dernières volontés de nos parents. Riposta-t-elle trop émue.

- Je sais à quelle point leur dernière volontés sont importantes pour toi et aussi pour moi, mais crois moi, je suis sûr qu'ils préférerais que je n'obéisse pas à celle ci pour t'empêcher de souffrir inutilement.

- Mais pour moi ce n'est pas inu…

Avant qu'elle n'ait pu finir une claque retentissante lui fut administré.

- Ça suffit la réunion de famille. Tu n'est pas ici pour le dissuader de me donner ce que je souhaite mais justement l'inciter à le faire et vite. Et puis au départ tu n'étais pas autorisé à discuter avec lui. Bon revenons à nos moutons, je vais me répéter encore une fois mais c'est pour m'assurer que vous avez bien compris : mon espion arrive devant le château. Ne tentez rien contre lui sinon c'est votre soeur qui en subira les conséquences. Je suis en contact avec lui permanent donc je sais ce qui se passe. Léguez moi tout votre héritage sans essayer de m'entourlouper.

Une heure plus tard l'affaire était réglé. L'agent était sur le chemin du retour.

- Maintenant relâchez la. Dit Nathan.

- Je crois que je vais encore rester en sa compagnie un moment. En fait, jusqu'à ce que j'ai tout l'héritage des Sacrelia.

- Quoi ? S'emporta Nathan. Vous ne pouvez pas. Vous avez ce que vous voulez de moi non, alors à quoi vous servira-t-elle ?

- À convaincre également celui qui a l'autre part. Maintenant si vous voulez bien j'aimerais dormir. Je vais donc prendre congé de vous.

- Désolé Natalya... s'excusa Nathan triste et en colère à la fois. Je te demande juste de tenir le coup. On va venir te chercher très bientôt, je te le promet.

- Grand frè…

- Ça m'étonnerais. L'interrompit son ravisseur à l'attention de Nathan. Vous ne viendrez jamais de vous même je vous connaît.

- Oh non, mais j'ai de très bon amis qui feront volontiers le déplacement pour vous donner la leçon que vous méritez croyez moi. Répliqua Nathan moqueur. Vous feriez mieux de renforcer votre garde rapprochée... Sur ce, je vous salue.>>

Et il raccrocha. Le chef jeta son téléphone contre le mur de rage contre cet homme qui osait lui tenir tête et sortit précipitamment.

<< Il ne nous trouveras jamais. Ce lieu est à l'abandon depuis belle lurette. Jamais il ne pensera à venir ici. >> marmonna-t-il jusqu'à ce qu'il soit hors de portée de l'ouïe de Kristal qui referma les yeux et s'endormit, épuisée.

Révélations ( suite de Perdue) Where stories live. Discover now