C'est plus fort que moi

Petite entrevue à la journée shopping

- Ouais vas-y, j’arrive.

Quand je suis chez une de mes amies on dort ensemble, ça ne me dérange pas n’ayant aucune arrière pensée. Et j’ai toujours préféré dormir avec quelqu’un, enfin comme beaucoup de gens j’imagine.

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Le lendemain matin j’ouvre les yeux avec difficulté, ayant très mal dormi. Je n’ai pas arrêter de penser à Amandine et à repasser en boucle la soirée d’hier. C’est pas possible, je connais à peine cette fille qu’elle hante déjà mes pensées.

J’allais me rendormir lorsque Cass est entrée dans la chambre et s’est jetée sur le lit, m’écrasant au passage...la journée commence bien.

- Putain Cass !

- Ouhh ça se lève du pied gauche. Mal dormi?

- Non sans blague ! Répliquais-je en enfouissant ma tête dans les draps.

- Hey qu’est-ce qu’il y a ?

- Rien !

Cass retire les draps qui sont sur ma tête et me regarde en tentant de m’analyser.

- C’est Amandine ? Me surprend-t-elle à dire.

- Comment tu sais ?

- Tu ne te sens mal qu’à cause de tes amis, ta famille et les filles. Or il ne s’est rien passé ni avec ta famille ni avec tes amis, et la seule fille que tu peux avoir en tête en ce moment ne peut être qu’Amandine étant donné ce qu’il s’est passé la nuit dernière.

- Ouah tu pourrais trop être psy tu sais. Je suis sûre que tu ferais partie des meilleurs du pays.

- Moi psy ? Elle éclata de rire. Bon aller arrête de raconter des conneries et lève-toi on va au centre commercial avec les filles.

- On va faire du shopping ? Dis-je en me mettant assise d’un coup, me sentant soudainement en pleine forme.

- Ouais, je me suis dit que ça te ferait du bien.

- T’es la meilleure. Dis-je le sourire jusqu'aux oreilles.

Cette journée ne sera peut être pas aussi pourrie que je le pensais, j’adore le shopping et en plus j’y vais avec les trois filles les plus géniales de la planète, que demander de plus ?

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On arrive au centre commercial et on dit bonjour à Élodie et Ophélie. On se raconte nos fins de soirée et je leur raconte ce qui s’est passé pour moi et ce que j’ai ressenti à partir du moment où je suis restée bloquée face à la belle rousse en début de soirée jusqu’à la discussion avec Cass et l’invitation de Kel à sa fête, fête à laquelle Élodie et Ophélie sont également invitées. Ophélie nous dit avoir déjà prévu quelque chose avec Lucie, et Élodie doit s'occuper de sa petite soeur. Je me retrouverai donc seule avec Cass. À la fin de mon discours, les filles m’ont dit qu’il valait mieux ne plus approcher Amandine, car vu comment c’est parti entre nous, les filles et moi pensons que si on se rapproche ce ne sera qu’une question de temps avant qu’on ne se jette l’une sur l’autre, et ça, il en est hors de question.

Puis on commence à faire les boutiques. Je me sens bien et souris à mes amies.

À un moment je retourne dans une boutique, seule, ayant oublié mon téléphone, les autres m’attendent dehors.

Je fais le tour des rayons et regarde partout, je vais dans les cabines d’essayage ouvertes pour chercher et je finis par demander à une vendeuse si elle n’a pas vu mon téléphone. Je commence à perdre espoir lorsque j’entends une voix familière me dire :

- C’est ça que tu cherches ? Dit une fille en me montrant sa main, main qui contient mon téléphone.

Je la regarde...elle est magnifique. Elle porte un jean slim noir avec un chemisier beige foncé rentré dedans, ce chemisier laisse une vue imprenable sur la naissance de ses seins, les derniers boutons n’étant pas mis, et est légèrement transparent, ce qui laisse deviner un soutient-gorge noir...une vue plus qu'excitante pour mes yeux éblouis.

C’est Amandine. Qu’est-ce qu’elle est belle...

Je ne bouge pas, alors elle s’approche doucement de moi avec une démarche très féminine, me fait la bise sur les deux joues, s’attardant plus que nécessaire, puis fait glisser mon téléphone dans une des poches arrière de mon jean. En faisant cela, elle dit sensuellement dans mon oreille :

- Ton slim moule parfaitement le bas de ton corps.

Je ne réplique pas, ne bouge pas...je suis incapable de faire quoi que ce soit alors qu’en temps normal je lui aurais répondu sur un ton provocateur et aguicheur.

Donc elle a regardé mon corps...comme je l’ai fait avec elle quelques minutes plus tôt. Cette fille me rend dingue. Il faut que je m’éloigne d’elle. Je suis sûre que mes joues doivent être terriblement rouges, et je sens que je mouille alors qu’elle a à peine prononcé une phrase. Je me retourne et pars précipitament vers la sortie.