L' Arène Maudite

L'entrée dans l'Arène

Jacques se débattait violemment dans le rideau, et voyant que malgré toutes ses bonnes intentions, le rideau pleurait encore, il s'énerva, chercha à l'étrangler, à le mordre, à le martyriser, à lui faire une " steget ", des " cochi dende " et à lui faire un bisou sur les gonds.
Homme lui fit remarquer que ça n'était pas une porte, et qu'ainsi il ne pourrait nullement poser ses lèvres sur ses gonds.
Jacques s'arrêta brusquement, ses yeux devinrent rouges de colère, et il avala le rideau, tout cru.

- J'étais un peu sur les nerfs, excusez-moi.. c'est parce que je n'ai pas eu ma dose de cyclohexane..
- J'ai des fourmis si tu veux, répondit Maurice

Homme ne comprenait plus trop si il était au marché ou en train de sauver le monde.
En effet, le monde d'Homme était sa femme. Tous les matins, quand il se levait, il se réveillait, ouvrait les yeux dans sa femme, et en profitait pour faire un coucou à la rate et aux ratz.

- Je vous dérange pas trop ? Répliqua Homme, vous voulez pas du thé non plus ?
- Non non, ça ira, les fourmis suffiront répondit Maurice,
- Il y a du cyclohexane dans tes fourmis ? S'enquit Jacques
- Bah elles sentent le cyclohexane.. je pense que oui..
- Donc tu n'es pas sûr ?
- Bah.. tu me perturbes un peu, ça commence à me casser les couilles.
- Attends, passe une fourmi que je l'analyse

Jacques sortit ainsi de sa poche un microscope électronique à balayage, un ordinateur de bureau pour traiter les données à séquencer et une multiprise pour brancher le tout, pourtant, il se figea, et s'écria :

- Bon sang... J'avais oublié.. Il n'y a pas de prise ici... Je ne vais jamais pouvoir analyser la fourmi...

Maurice, plein de bon foie, lui prêta sa prise électrique pour brancher le tout :

- Tu peux l'utiliser, mon téléphone portable est chargé à 100%
- Merci, répondit Jacques sèchement en regardant Maurice méchamment.

Homme était vraiment perdu dans cette histoire, et commença à crier au secours :
- Au secours.

Maurice vint chercher son père, il était derrière un immense rocher de 10cm lui gâchant la vue.

Jacques avait pendant ce temps fini l'analyse, et confirma les dires de Maurice :
- En effet Maurice, tu avais raison, les fourmis sont composées de 0% de cyclohexane.
- Mais...
- Chuuut, je sais, mais tu as confondu avec les motocyclettes.
- Ah mais ouiiii, c'était ça qu'on avait vu en SVT !
- Pourquoi tu cries SVT ?
- Je sais pas, c'est écrit partout en majuscule.. alors je le crie..

Homme les gifla tous deux avec ses pieds,
- J'en peux plus d'eux... Faîtes que le Seigneur m'envoie de l'aide.

Homme regarda son fils, puis prononça son nom. Il l'attrapa par le col, le souleva, le plaqua contre le mur, et prononça doucement, distinctement, et gravement ces mots :
- Maurice... Ta mère.. Ta mère est en danger... Nul ne sait ce qu'il est advenu d'elle, elle pourrait en ce moment même être victime de tortures insoutenables, elle pourrait être enfermée et nourrie avec le stricte nécessaire, comme un vulgaire chien..

- Un chien, ça dit des gros mots ? Demanda Jacques plein d'innocence, les larmes aux yeux.

Homme lui mis son poing dans la figure, et laissa son poing enfoncé dans le crâne de Jacques. Jacques, rassuré par tant de douceur, s'endormit.

Maurice en profita pour subtiliser le microscope, il se justifiera plus tard en disant qu'il " aimait bien microscoper ".

Homme voulu reprendre son discours, mais vit que les yeux de Maurice étaient plein de larmes :
- Tu as enfin compris pourquoi on est ici ? Lui fit Homme.

Maurice donna un coup de boule à son père, et s'enfuit vers le sac.
Homme, le crâne endolori, ne comprenait plus trop la réaction de son fils, puis soudain s'aperçut qu'il y avait encore des sandwiches dans le sac, il courut pour essayer de l'attraper avant, mais trop tard, il était déjà entre les mains de Maurice.
Homme se dit que c'en était fini pour ses Sobbedo au gros porc.. mais non, Maurice mangea une fourmi qui était dessus, et s'exclama :
- Ah non mais désolé papa ! J'en pouvais plus, la situation était bien trop sérieuse.. j'étais en panique.. il me fallait mes calmants.