Chapitre 6 : Première attaque...

8 3 8
                                    

Le soleil illumine ma terrasse et l'air frais vivifiant caresse mon visage tandis que j'admire le paysage immaculé qui s'offre à moi en m'étirant tel un félin.

- Super, cette grasse mat'. J'en avais bien besoin, tiens, après une journée comme celle d'hier.

Je m'avance jusqu'à ma rambarde, subjuguée par la beauté des environs.

- La vue est vraiment magnifique. J'adore trop la neige, ajoutai-je en façonnant une boule. Et toi, Kieran ?

Ce dernier est en train de renifler avec suspicion l'épaisseur blanche qui recouvre ma rambarde. Et soudain, vlan ! une bonne boule de neige en pleine tête. Le voilà qui couine avant d'éternuer en se frottant le bout du museau.

- Haha ! Tu es trop mignon !

- Par Jah ! Vous n'avez pas froid, habillée comme ça ?

Un instant interloquée, je me penche par-dessus la rambarde pour apercevoir deux ouvriers, dont l'un d'eux agitait sa main pour me saluer, une expression joviale sur son visage basané. Le second, quant à lui, restait penché sur le paquet de tuiles qu'il manipulait.

- Oh, je ne vous avais pas vu, bonjour ! lançai-je.

- Bonjour, jeune fille ! J'espère qu'on ne vous a pas réveillée, certaines tuiles étaient cassées. Avec toute cette neige, mieux vaut les remplacer.

- Ah d'accord, mais vous travaillez un dimanche ?

- Ne vous en faites pas pour ça.

L'ouvrier me sourit d'un air sympathique. Je hoche la tête alors que Kieran se met à gronder doucement.

- Au fait, je m'appelle Ilaya.

- Moi, c'est Oscar, répondit aimablement l'ouvrier.

- Excusez mon chat, il grogne toujours quand il ne connait pas.

Je me tournais alors vers Kieran pour le caresser.

- Ça va, j'ai compris, tu as faim. Je vais te trouver quelque chose à manger.

C'est le moment que choisit quelqu'un pour toquer à ma porte. Je me tourne vers Oscar et agite à mon tour la main pour le saluer.

- Il faut que j'y ailles, j'ai de la visite. Enchanté de vous avoir rencontré. Bon courage à vous à votre collègue.

- C'est très gentil, merci. Bonne journée, me répond-t-il chaleureusement.

PDV extérieur

Alors qu'Ilaya retournait dans sa chambre, Oscar reprit son paquet de tuiles, tandis que son collègue fixait sombrement le balcon où l'adolescente se tenait quelques secondes plus tôt.

- Un bien joli brin de Bougainvillée, lança Oscar. Et toi, tu aurais pu dire quelque chose de gentil, tu ne crois pas ? D'accord, je suis obligé de t'embaucher mais ce n'est pas une raison pour...

Il s'interrompit en voyant le bras de son collègue prendre feu.

- Mais qu'est-ce que... ?!

Fin PDV extérieur

Je roulais vers la porte où l'on toqua à nouveau.

- Entrez, c'est ouvert ! dis-je.

J'ouvris la porte moi-même pour découvrir Demetri sur le seuil, un gros livre dans ses bras.

- Bonjour, Ilaya, j'espère que je ne vous dérange pas.

Je m'empresse de le rassurer.

- Non, pas du tout ! Je t'en prie, entre ! Tu n'as pas entendu que c'était ouvert ?

Vous avez dit "Surnaturels" ? - [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant