Un cookie mangé et une enfance racontée

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Point de vue de Louis

Mes joues prennent une teinte rouge écarlate et je m'éloigne de la porte. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de lui sortir ça comme ça alors qu'on ne se parle jamais. Je sens dans sa voix qu'il m'apprécie mais il ne me connaît pas. Et puis avec mon aversion du monde extérieur ça ne pourrait jamais marcher. Il ne pourra jamais vivre avec moi. Pourtant pour la première fois de ma vie j'ai envie de passer du temps avec quelqu'un, de laisser quelqu'un me découvrir.

Tandis que je m'éloigne j'entends un son étouffé de l'autre côté de la cloison. Comme s'il s'étouffait. Je me rend compte que nous ne nous étions jamais adressé la parole avant aujourd'hui.
Notre histoire avance...

- Wow, amour, je ne m'attendais pas à ça...

Je préfère ne pas souligner le surnom qu'il me donne, vu comment il a réagis la dernière fois alors que je ne rêvais que de continuer à lui parler.
Je ne dis plus rien et attends qu'il reprenne la parole.

-Tu veux goûter mes cookies ?

Je sens de la timidité dans sa voix grave et ca me fait plaisir. Un véritable frisson me traverse. Pour une fois, quelqu'un s'intéresse à moi, prends du temps pour me parler et rester avec moi.

-Je veux bien.

-Okay alors tu peux sortir les prendre, je recule et je me cache les yeux !

Je sens comme un bonheur euphorique dans sa voix qui me touche. Habituellement c'est moi qui suis heureux que l'on accepte quelque chose qui vient de moi, c'est moi qui suis fébrile à l'idée que ça fasse plaisir. Aussi bizarre que cela puisse l'être, malgré ma peur de la foule et du bruit incessant des rues et du monde, je suis heureux d'être en compagnie d'humain, d'être vivant autre que Barbecue. C'est ma peur de la foule qui a provoqué ma peur des gens, la non habitude du monde extérieur qui me fait me méfier de chaque personne, qui cause mon manque de sociabilité tout simplement. Ces années de solitude m'ont empêché de développer des codes sociaux. Les choses que les gens font naturellement dans une communauté ne me viennent pas, je me conduis toujours bizarrement et les gens le font remarquer sans scrupule ce qui accroît ma nervosité et ma phobie.

Lentement, je déverrouille ma porte et glisse ma main à l'extérieur jusqu'à sentir du bout de mes doigts une petite boîte.

-Tu me dis quand c'est finit et que je peux ouvrir les yeux !

Incapable de me retenir, je glisse ma tête pas l'entrebâille et observe mon interlocuteur. Depuis le temps que je veux le voir...
Harry est grand. Très grand. Bien plus que moi. Je ne m'étais pas trompé pour l'amas de boucles brunes, mais je suis dans l'incapacité de vérifier ses yeux émeraudes. Ses grandes mains tatouées les cachent. C'est là que je les remarques. Les tatouages et les grandes mains viriles.
Réussir à trouver des mains viriles prouvent à quel point je ne vois jamais personne. C'est la déchéance sérieusement ...
Cette pensée me fait glousser doucement et je continue à lui jeter des coups d'œil. Ses bras sont un minimum musclé (trop habitué à porter mes fournitures et mes courses dans les escaliers) et surtout couverts de tatouages.
Bien trop sexy...

Apres quelques secondes, j'attrape les gâteaux et referme la porte.

-Tu peux ouvrir les yeux, murmurais-je intimidé par cet homme.

Aussitôt, je m'empare d'un cookie et croque dedans avec plaisir. Il y a tellement de pépites de chocolat que je sens à peine la pâte, le bouclé m'a l'air bien gourmand.

-Alors tu aimes ?! S'empresse-t-il de me demander. Tu as goûté ? Ça te plaît ?

-Oui Harry, ça me plait beaucoup.

Tu n'auras  plus jamais peur Where stories live. Discover now