Chapitre 5 (partie 2)

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        La chaleur du soleil devient de plus en plus pesante. Ma tenue vient vite rejoindre le fond de mon sac pour laisser place à mon maillot de bain. Pendant ce temps, Jo installe un parasol dans le sable. Lui aussi semble vouloir se cacher un peu de ces rayons. Une fois à l'ombre, je ne résiste pas longtemps avant de sombrer dans un puissant sommeil.




        Des cris d'enfants s'enchaînent et se superposent, le bruit des vagues se fait plus présent et des projetés de sables viennent me réveiller brusquement. J'ouvre les yeux prête à exprimer ma colère auprès de ses andouilles qui courent dans le sable alors qu'il y a du vent. Cependant, je suis stoppée par la vision d'une dizaine de Play-boy jouant du volley-ball à quelques mètres de ma serviette. Je ne tarde pas à repérer Jo dans le lot. Pour parfaire la scène j'aperçois des supporters vêtus de ce que je pourrais appeler des morceau de tissu et non pas un maillot de bain digne de ce nom. 


Je ne pensais pas m'être assoupi aussi longtemps pour ne pas m'apercevoir de l'absence de Jo à mes côtés. Un coup d'œil sur mon portable, il est quatorze heures. Apparemment j'avais vraiment besoin de sommeil. Avant de les rejoindre, j'enfile mon t-shirt. Je ne veux pas m'exhiber comme les autres, ce n'est pas vraiment mon genre.



J'observe ce match où les garçons jouent comme si leurs vies en dépendaient, sûrement dû au fait que des filles les regardent. Quant à moi, la seule chose qui me préoccupe pour le moment ce n'est pas la musculature de ces messieurs, mais la salade de fruit qui trône encore dans mon sac et que nous n'avons pas encore mangé. Je retourne donc vers ma serviette et plonge mon bras dans mon sac pour en sortir ce dessert plus ou moins frais. Jo ne m'en voudra pas d'attaquer sans lui, je suppose. Un, puis deux morceaux se faufilent dans ma bouche et c'est un délice de savourer ces fruits sous cette chaleur insupportable. 



Tout en mangeant ce petit plaisir, je me délecte de ces garçons qui jouent. Je peux comprendre la réaction de ces filles, face à eux. Il y en a pour tous les goûts : chocolat blanc, caramel ou encore chocolat noir. Jo n'est pas très dur à repérer. Des abdos bien dessinés, pas de poil sur le torse, une légère barbe de trois jours et les cheveux mouillés plaqué en arrière : il est à tomber. Autour de lui, personne ne le surpasse à mes yeux. À part peut-être un : je ne le vois que de dos, cependant ses cuisses et son dos sont comme je les aime, et il a un fessier bien rebondi. Je remonte plus haut et observe des cheveux noirs. Décidément, je ne craque que sur les bruns. 



        Soudain, Jo m'aperçoit et me fait les gros yeux. Je ne comprends pas sur le coup, jusqu'à ce qu'il se déplace jusqu'à moi et me pique deux fraises dans ma petite coupelle en plastique. Prise en flagrant délie de vol de salade de fruit. 



_ Tu ne pensais tout de même pas finir ton repas sans moi j'espère ?

_ Heu non ! J'allais t'en laisser, bien évidemment ! Lui dis-je à moitié sincère.

_ Pff tu mens toujours aussi mal tu sais !

_ Je sais ! Mais en attendant j'ai faim et toi tu joues alors laisse moi manger !

_ C'est ça ! Te laisser t'empiffrer alors que je sue au soleil pour avoir un corps de rêve ? Jamais de la vie ! Bouge tes fesses ! Tu viens jouer !

_ Certainement pas ! T'es malade ! T'as vu la chaleur ? Laisse-moi m'hydrater convenablement !

_ La récompense ce sera après l'effort ! Me dit-il en me tirant par le bras et déposant les fruits sur la serviette. 


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