Chapitre VI

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Saskia regarde avec un air étonné les deux amies arriver en trombe.

Saskia : Vous avez un problème, peut-être ?

Soledad : Ce château est plein de vampires, de loups-garous et de je ne sais quoi d'autre encore ! Vous ne pouviez pas nous prévenir que c'était dangereux ?

Saskia : Mais vous le saviez, non ? En arrivant ici, vous saviez que vous tomberiez sur un endroit hanté. Ne me dites pas le contraire !!

Dalal baisse les yeux au sol. Il est vrai que tous savaient et voulaient avoir affaire à un lieu hanté. Ils ne s'étaient pas méfiés des créatures obscures, quelle bande de crétins. Maintenant, ils paient le prix de leur imprudence.

Soledad : Nous devons sortir d'ici le plus rapidement possible, vamos !

Sans plus adresser un regard à Saskia, nos deux survivantes se dirigent vers la porte par laquelle elles ont tout à l'heure pénétré dans le château. Evidemment, celle-ci est fermée à clef, ce ne serait pas drôle sinon.

Dalal : Soledad, je pense que toutes les issues sont bloquées ! Nous sommes prises au piège dans cet endroit maléfique ! Mais qu'allons-nous faire ?

Soledad : Je ne sais pas, essayons de nous calmer et de trouver une solution réfléchie.

Oui, comme dans les mauvais films d'horreur, nos personnages réfléchissent à haute voix. Disons que c'est plus utile pour que le spectateur comprenne ce qui leur passe par la tête.

Dalal : Pourquoi ne pas essayer de sortir par une fenêtre ?

Soledad : Je pense qu'elles sont toutes fermées également...

Dalal jette alors un regard pensif vers ce qui semble être la porte de la cave. Mais oui, la voilà la solution : essayer d'atteindre l'extérieur en passant par le sous-sol ! Une idée complétement stupide, certes, mais une idée quand même.

Aussitôt, elle en fait part à son amie. Cette dernière se résigne à accepter, n'ayant pas d'autre alternative.

Pendant ce temps, Saskia se lime les ongles. En effet, elle n'en a rien à faire.

Dalal et Soledad courent vers la porte de la cave comme si elles étaient dans Fort Boyard. D'ailleurs, peut-être trouverons-t-elles dans la cave une clef ou un indice leur permettant d'ouvrir la porte ? (oui, cette histoire se transforme en une épreuve de Fort Boyard, tout va bien).

De concert, elles ouvrent la porte et s'y engouffre. Elles se retrouvent immédiatement dans l'obscurité. Evidemment, elles ne possèdent pas de lampes ou un quelconque matériel d'éclairage. Ce serait bien trop facile.

Alors, elles sont contraintes de descendre les marches doucement, en tâtonnant dans l'obscurité. Elles arrivent finalement, sans trop d'encombres, dans le sous-sol.

Soledad : Bon, il s'agit maintenant de trouver la sortie. Il faut qu'on s'en sorte !

Soudainement, une voix d'outre-tombe les tirent de leur réflexion :

??? : Qui ose venir ici troubler notre repos ?

Dalal sursaute.

Dalal : On ne veut pas vous déranger... On cherche juste un moyen de sortir d'ici...

??? : Nul ne sort de cet endroit vivant...

Le sang de nos deux amies se glace. Elles se lancent un regard inquiet. Mais que va-t-il leur arriver ?

Des bougies s'allument dans la cave, comme contrôlées par une force extérieure. Alors, elles découvrent... rien en fait. Oui, il n'y a rien dans cette cave, elle est entièrement vide.

Soledad : Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire encore ? Nous n'avons tout de même pas rêvé ! Il y a bien quelqu'un qui nous a parlé !!

La voix glaçante retentit à nouveau.

??? : Ce n'est pas parce que vous ne pouvez me voir que je ne suis pas là.

Alors, une silhouette se détache de l'ombre. Il s'agit d'une femme. Elle a le teint verdâtre, comme si elle avait été plongée beaucoup trop longtemps dans une eau vaseuse, les cheveux sales, emmêlés et humides, des yeux vitreux ainsi que des vêtements déchirés.

Dalal : Fuyons !

Soledad : Non ! Elle peut peut-être nous aider !

Que va-t-il leur arriver ? Vont-elles s'en sortir vivantes ? Telle est la question !

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